Author: | Michel Michel | ISBN: | 9782897281458 |
Publisher: | Osmora Inc. | Publication: | August 9, 2013 |
Imprint: | Osmora Inc. | Language: | French |
Author: | Michel Michel |
ISBN: | 9782897281458 |
Publisher: | Osmora Inc. |
Publication: | August 9, 2013 |
Imprint: | Osmora Inc. |
Language: | French |
Par un beau soir de juillet 2005, assis confortablement dans mon jardin, je repensais au travail de Cézanne, Van Gogh et bien d’autres tels que Matisse et Braque, par exemple. J’avais vu leurs œuvres dans plusieurs musées, lu sur les uns et sur les autres. Depuis longtemps, il me semblait que quelque chose d’important m’échappait toujours à propos de ces peintres ayant marqué l’histoire de leur art. L’heure avançant, je pouvais maintenant voir ce même ciel étoilé qu’ils avaient jadis contemplé et sous lequel ils avaient tous sûrement rêvé. La démarche de ces artistes ne témoignait-elle pas, avant tout, d’une exploration de leur propre regard sur le monde? Et dans cette exploration, ne s’étaient-ils pas retrouvés à développer la cohérence interne de leur nouvelle façon de voir ce qui était là, devant leurs yeux? Poser ces questions, c’était y répondre. De plus, à un certain moment, dans l’intensité de l’émerveillement devant leurs œuvres, celles-ci ne disparaissaient-elles pas au profit de quelque chose de nouveau, là aussi, devant nous? Subitement, mon jardin me sembla avoir la même profondeur que celle du ciel. Et si nous prenions tous ces regards et les transposions dans un contexte beaucoup plus large, qu’arriverait-il? Sans doute que, là également, tout serait alors un peu comme à revoir et redécouvrir. Cette perspective s’ouvrait sur tant d’avenues qu’elle m’emballa. Il était maintenant évident, pour moi, qu’au-delà de leurs oeuvres exposées partout autour du globe, c’était ça la chose la plus importante que ces artistes nous avaient laissée… une nouvelle manière de voir le monde! Oui, voilà, ils avaient créé les bases d’une nouvelle astronomie. Une astronomie du quotidien. Tout un lot de verres, de prismes et de lentilles mis ainsi à notre disposition pour qu’à notre tour nous puissions y voir un peu plus loin en profondeur dans la réalité de ce monde où nous vivions. C’étaient là de belles idées. Je suis rentré. Il se faisait tard et, à cette heure de la nuit, il n’y avait guère plus que les moustiques qui piquaient encore cette grande curiosité que, depuis toujours, je vivais à fleur de peau.
Par un beau soir de juillet 2005, assis confortablement dans mon jardin, je repensais au travail de Cézanne, Van Gogh et bien d’autres tels que Matisse et Braque, par exemple. J’avais vu leurs œuvres dans plusieurs musées, lu sur les uns et sur les autres. Depuis longtemps, il me semblait que quelque chose d’important m’échappait toujours à propos de ces peintres ayant marqué l’histoire de leur art. L’heure avançant, je pouvais maintenant voir ce même ciel étoilé qu’ils avaient jadis contemplé et sous lequel ils avaient tous sûrement rêvé. La démarche de ces artistes ne témoignait-elle pas, avant tout, d’une exploration de leur propre regard sur le monde? Et dans cette exploration, ne s’étaient-ils pas retrouvés à développer la cohérence interne de leur nouvelle façon de voir ce qui était là, devant leurs yeux? Poser ces questions, c’était y répondre. De plus, à un certain moment, dans l’intensité de l’émerveillement devant leurs œuvres, celles-ci ne disparaissaient-elles pas au profit de quelque chose de nouveau, là aussi, devant nous? Subitement, mon jardin me sembla avoir la même profondeur que celle du ciel. Et si nous prenions tous ces regards et les transposions dans un contexte beaucoup plus large, qu’arriverait-il? Sans doute que, là également, tout serait alors un peu comme à revoir et redécouvrir. Cette perspective s’ouvrait sur tant d’avenues qu’elle m’emballa. Il était maintenant évident, pour moi, qu’au-delà de leurs oeuvres exposées partout autour du globe, c’était ça la chose la plus importante que ces artistes nous avaient laissée… une nouvelle manière de voir le monde! Oui, voilà, ils avaient créé les bases d’une nouvelle astronomie. Une astronomie du quotidien. Tout un lot de verres, de prismes et de lentilles mis ainsi à notre disposition pour qu’à notre tour nous puissions y voir un peu plus loin en profondeur dans la réalité de ce monde où nous vivions. C’étaient là de belles idées. Je suis rentré. Il se faisait tard et, à cette heure de la nuit, il n’y avait guère plus que les moustiques qui piquaient encore cette grande curiosité que, depuis toujours, je vivais à fleur de peau.