Les blessures latentes de la guerre
Jean-Denis, hanté par ce qu’il a traversé pendant la guerre d’Algérie, a fait de son mieux pour vivre aux côtés de Louise. Des années plus tard, une photo trouvée par hasard et une lettre envoyée comme une bouteille à la mer vont bouleverser le destin de cette femme en l’amenant à croiser celui de Kenan, revenu dans son village de Kabylie pour y écrire ses mémoires.
À travers le récit d’une amitié bouleversante, Jacques Bernard aborde avec sensibilité les fragilités, les bassesses et les lâchetés humaines tout en dénonçant l’absurdité de la guerre. Un roman captivant qui suscite autant l’émotion que la réflexion.
EXTRAIT
La voiture glisse maintenant sur l’allée gravelée couverte de feuilles humides, à moitié décomposées. Je hais ces déchets putrides évocateurs de toutes les fins.
C’est Jeanne qui conduit.
Pour occuper son esprit, a-t-elle affirmé auprès de Pierre, son mari.
Le brouillard de ce mois d’octobre, de plus en plus épais, se referme sur leur passage, comme l’eau sur le sillage d’un bateau. Les formes, en cette fin de journée deviennent diffuses. Bientôt, je ne vois plus que les deux feux rouges qui dévoilent tour à tour, de manière indécente, les chênes dénudés du bord de l’allée et une main timide qui s’agite avec désespoir par la vitre ouverte. Peu à peu, ces signes de vie s’atténuent et meurent, happés par la nébulosité mystérieuse et inquiétante qui m’isole du reste du monde.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en Bresse en 1954, Jacques Bernard s’est installé dans un village de la Dombes pour exercer le métier de professeur des écoles. Pendant toutes ces années d’enseignement, il n’a eu de cesse d’ouvrir à ses élèves les portes de la lecture et de l’écriture. Actuellement chargé de mission pour la formation des enseignants à Bourg en Bresse, il consacre l’essentiel de son temps libre à jouer avec les mots, à imaginer des histoires, à créer des personnages qui portent en eux le poids d’une histoire douloureuse. C’est cette fragilité et cette faiblesse que l’auteur explore chez ces êtres qui sont, comme le dit Mark Twain, « des lunes avec une face cachée que personne ne voit. »
Les blessures latentes de la guerre
Jean-Denis, hanté par ce qu’il a traversé pendant la guerre d’Algérie, a fait de son mieux pour vivre aux côtés de Louise. Des années plus tard, une photo trouvée par hasard et une lettre envoyée comme une bouteille à la mer vont bouleverser le destin de cette femme en l’amenant à croiser celui de Kenan, revenu dans son village de Kabylie pour y écrire ses mémoires.
À travers le récit d’une amitié bouleversante, Jacques Bernard aborde avec sensibilité les fragilités, les bassesses et les lâchetés humaines tout en dénonçant l’absurdité de la guerre. Un roman captivant qui suscite autant l’émotion que la réflexion.
EXTRAIT
La voiture glisse maintenant sur l’allée gravelée couverte de feuilles humides, à moitié décomposées. Je hais ces déchets putrides évocateurs de toutes les fins.
C’est Jeanne qui conduit.
Pour occuper son esprit, a-t-elle affirmé auprès de Pierre, son mari.
Le brouillard de ce mois d’octobre, de plus en plus épais, se referme sur leur passage, comme l’eau sur le sillage d’un bateau. Les formes, en cette fin de journée deviennent diffuses. Bientôt, je ne vois plus que les deux feux rouges qui dévoilent tour à tour, de manière indécente, les chênes dénudés du bord de l’allée et une main timide qui s’agite avec désespoir par la vitre ouverte. Peu à peu, ces signes de vie s’atténuent et meurent, happés par la nébulosité mystérieuse et inquiétante qui m’isole du reste du monde.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en Bresse en 1954, Jacques Bernard s’est installé dans un village de la Dombes pour exercer le métier de professeur des écoles. Pendant toutes ces années d’enseignement, il n’a eu de cesse d’ouvrir à ses élèves les portes de la lecture et de l’écriture. Actuellement chargé de mission pour la formation des enseignants à Bourg en Bresse, il consacre l’essentiel de son temps libre à jouer avec les mots, à imaginer des histoires, à créer des personnages qui portent en eux le poids d’une histoire douloureuse. C’est cette fragilité et cette faiblesse que l’auteur explore chez ces êtres qui sont, comme le dit Mark Twain, « des lunes avec une face cachée que personne ne voit. »