Author: | Sonia Duault | ISBN: | 9782367160399 |
Publisher: | LettMotif | Publication: | June 15, 2014 |
Imprint: | LettMotif | Language: | French |
Author: | Sonia Duault |
ISBN: | 9782367160399 |
Publisher: | LettMotif |
Publication: | June 15, 2014 |
Imprint: | LettMotif |
Language: | French |
Ces Considérations sont, au départ, nées d’une observation simple : la disproportion abyssale existant entre les belles histoires (fondées sur du sentimentalisme à échelle industrielle) que nous raconte le cinéma, et les vraies histoires (de rivalité, de machisme, de prétention intellectuelle, d’ostracisme social) que raconte, en réalité, le milieu du cinéma.
La fascination qu’il exerce provient, en partie, de ce constat qu’il est tout à fait possible d’agir, dans ce milieu, de la façon la plus révoltante qui soit, conformément aux attentes du système ultralibéral ; tout en bénéficiant, auprès du public, d’une bienveillance et d’une aura largement conférées par le mythe artistique auquel le cinéma s’accroche aussi solidement qu’un souverain agonisant sur son trône.
Il est grand temps de le détrôner.
C’est tout l’objet de ce livre.
Non issue du milieu du cinéma, et n’y aspirant pas non plus, Sonia Duault pense en avoir suffisamment vu pour s’autoriser à en parler. Puisque personne ne le fait vraiment à sa place. Son vers n’est pas encore dans le fruit, mais sa prose, caustique, entend bien l’y faire entrer.
“[...] Dans le grand débat “art ou industrie ?”, le milieu du cinéma est parvenu à faire cette synthèse inédite : être associé subjectivement à l’art tout en travaillant objectivement pour l’industrie. De cette façon, il offre à ses composantes les bénéfices symboliques de l’appartenance à la sphère artistique en même temps qu’il garantit les bénéfices économiques de son assise capitalistique. Travailler dans le cinéma revient à vivre comme un artiste en pensant comme un marchand. [...]”
Ces Considérations sont, au départ, nées d’une observation simple : la disproportion abyssale existant entre les belles histoires (fondées sur du sentimentalisme à échelle industrielle) que nous raconte le cinéma, et les vraies histoires (de rivalité, de machisme, de prétention intellectuelle, d’ostracisme social) que raconte, en réalité, le milieu du cinéma.
La fascination qu’il exerce provient, en partie, de ce constat qu’il est tout à fait possible d’agir, dans ce milieu, de la façon la plus révoltante qui soit, conformément aux attentes du système ultralibéral ; tout en bénéficiant, auprès du public, d’une bienveillance et d’une aura largement conférées par le mythe artistique auquel le cinéma s’accroche aussi solidement qu’un souverain agonisant sur son trône.
Il est grand temps de le détrôner.
C’est tout l’objet de ce livre.
Non issue du milieu du cinéma, et n’y aspirant pas non plus, Sonia Duault pense en avoir suffisamment vu pour s’autoriser à en parler. Puisque personne ne le fait vraiment à sa place. Son vers n’est pas encore dans le fruit, mais sa prose, caustique, entend bien l’y faire entrer.
“[...] Dans le grand débat “art ou industrie ?”, le milieu du cinéma est parvenu à faire cette synthèse inédite : être associé subjectivement à l’art tout en travaillant objectivement pour l’industrie. De cette façon, il offre à ses composantes les bénéfices symboliques de l’appartenance à la sphère artistique en même temps qu’il garantit les bénéfices économiques de son assise capitalistique. Travailler dans le cinéma revient à vivre comme un artiste en pensant comme un marchand. [...]”