Author: | Joséphine Colomb | ISBN: | 1230002537443 |
Publisher: | Hachette (Paris) 1880 | Publication: | September 8, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Joséphine Colomb |
ISBN: | 1230002537443 |
Publisher: | Hachette (Paris) 1880 |
Publication: | September 8, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: MARIE AUX FLEURS ( LÉGENDE )
Quel beau jardin c’était que le jardin de la grande maison blanche, tout là-bas, plus loin que la porte de la ville ! Au printemps, les lilas inclinaient pardessus le mur leurs grappes de fleurs parfumées ; et à travers la large grille verte, les yeux ravis ne pouvaient se lasser de contempler les pivoines et les giroflées, les iris et les roses. Il n’y avait guère d’heure où l’on ne vît quelque tête d’enfant curieux, appuyée contre les barreaux de la grille, dévorant du regard ce paradis terrestre.
C’est qu’ils habitaient le faubourg voisin, les enfants qui s’arrêtaient ainsi devant le jardin de la maison blanche, que le faubourg était bien triste et bien sombre, et qu’on n’y voyait guère de soleil ni de fleurs. Les maisons, petites et basses, étaient habitées, presque toutes, par des tisserands, dont la main tendait les fils du matin au soir, pendant que leur pied faisait aller le métier. Clic clac, clic clac, voilà ce qu’on entendait, depuis l’aube jusqu’à la nuit, dans toute la longue rue qui formait le faubourg. Les enfants pâlissaient dans les chambres humides où ils aidaient leurs pères à tendre les fils sur le métier ; et, le soir venu, ils jouaient sans gaieté dans la rue sombre aux ruisseaux fangeux. Ils n’avaient dans l’année que quelques jours de joie et de soleil, les pauvres-petits ! c’étaient les jours où ils allaient, avec leurs mères, étendre Les pièces de toile sur l’herbe des prairies, où la rosée de la nuit devait se charger de les blanchir. Ces jours-là, que de jeux, que d’ébats dans les prés et le long des buissons ! On en parlait longtemps d’avance, on y pensait longtemps après. Les prairies au bord de l’eau, et le jardin de la maison blanche, voilà ce qui occupait toutes les petites têtes du faubourg ; le jardin sur-out, comme de juste, puisqu’on n’y était jamais entré.
MARIE AUX FLEURS - LÉGENDE
UN TRAIT D’UNION
L’ÉMIGRANT DÉPART ET RETOUR - NOUVELLE
UN JOUR DE CONGÉ
LA PRIÈRE D’UN JEUNE MUSICIEN
LE PETIT FRÈRE
LES ROBINSONS POUR RIRE - JOURNAL DU VOYAGE D’ELLEN BARKER A SA COUSINE MARY
LE LIT DE POUPÉE - NOUVELLE
L’HOMME AUX BATONS DE SUCRE - SOUVENIR D’ENFANCE
MA SŒUR CATHERINE
LE RÉMOULEUR DE DABO - NOUVELLE
COMMENT J’APPRIS A LIRE
GERTRUDE LA GARDEUSE DE CHÈVRES
LE BON PETIT GUILLAUME
LA PETITE CHRISTEL
UN SOU DE PLAISIR
UN FAMEUX CARNAVAL
DEUX AMIS
LA BUCHE DE NOËL - CONTE
L’ORPHELINE
UNE BOITE DE BAPTÊME
Extrait: MARIE AUX FLEURS ( LÉGENDE )
Quel beau jardin c’était que le jardin de la grande maison blanche, tout là-bas, plus loin que la porte de la ville ! Au printemps, les lilas inclinaient pardessus le mur leurs grappes de fleurs parfumées ; et à travers la large grille verte, les yeux ravis ne pouvaient se lasser de contempler les pivoines et les giroflées, les iris et les roses. Il n’y avait guère d’heure où l’on ne vît quelque tête d’enfant curieux, appuyée contre les barreaux de la grille, dévorant du regard ce paradis terrestre.
C’est qu’ils habitaient le faubourg voisin, les enfants qui s’arrêtaient ainsi devant le jardin de la maison blanche, que le faubourg était bien triste et bien sombre, et qu’on n’y voyait guère de soleil ni de fleurs. Les maisons, petites et basses, étaient habitées, presque toutes, par des tisserands, dont la main tendait les fils du matin au soir, pendant que leur pied faisait aller le métier. Clic clac, clic clac, voilà ce qu’on entendait, depuis l’aube jusqu’à la nuit, dans toute la longue rue qui formait le faubourg. Les enfants pâlissaient dans les chambres humides où ils aidaient leurs pères à tendre les fils sur le métier ; et, le soir venu, ils jouaient sans gaieté dans la rue sombre aux ruisseaux fangeux. Ils n’avaient dans l’année que quelques jours de joie et de soleil, les pauvres-petits ! c’étaient les jours où ils allaient, avec leurs mères, étendre Les pièces de toile sur l’herbe des prairies, où la rosée de la nuit devait se charger de les blanchir. Ces jours-là, que de jeux, que d’ébats dans les prés et le long des buissons ! On en parlait longtemps d’avance, on y pensait longtemps après. Les prairies au bord de l’eau, et le jardin de la maison blanche, voilà ce qui occupait toutes les petites têtes du faubourg ; le jardin sur-out, comme de juste, puisqu’on n’y était jamais entré.
MARIE AUX FLEURS - LÉGENDE
UN TRAIT D’UNION
L’ÉMIGRANT DÉPART ET RETOUR - NOUVELLE
UN JOUR DE CONGÉ
LA PRIÈRE D’UN JEUNE MUSICIEN
LE PETIT FRÈRE
LES ROBINSONS POUR RIRE - JOURNAL DU VOYAGE D’ELLEN BARKER A SA COUSINE MARY
LE LIT DE POUPÉE - NOUVELLE
L’HOMME AUX BATONS DE SUCRE - SOUVENIR D’ENFANCE
MA SŒUR CATHERINE
LE RÉMOULEUR DE DABO - NOUVELLE
COMMENT J’APPRIS A LIRE
GERTRUDE LA GARDEUSE DE CHÈVRES
LE BON PETIT GUILLAUME
LA PETITE CHRISTEL
UN SOU DE PLAISIR
UN FAMEUX CARNAVAL
DEUX AMIS
LA BUCHE DE NOËL - CONTE
L’ORPHELINE
UNE BOITE DE BAPTÊME