Author: | Henri Grégoire | ISBN: | 1230001279818 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri Grégoire |
ISBN: | 1230001279818 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Thémistocle annonce aux Athéniens que, pour accroître la puissance de la république et la délivrer d’un ennemi redoutable, il a un moyen infaillible, mais qui ne peut être révélé au public. Aristide est nommé pour être dépositaire de ce secret, et apprécier l’utilité du plan de Thémistocle, qui consiste à brûler la flotte de Xerxès, réunie dans un port. Aristide, persuadé que le salut même de la patrie seroit acheté trop chèrement par un acte contraire à la morale, déclare à l’assemblée que le moyen proposé seroit très-avantageux, mais qu’il est injuste ; et il est rejeté[1]. Dans un traité avec les Carthaginois, Gelon, roi de Syracuse, stipule expressément qu’ils n’immoleront plus d’enfants à Saturne[2] ; et vingt-trois siècle après, en 1814, dans un traité avec l’Angleterre, on stipule que, pendant cinq ans encore, les Français pourront faire la traite des Nègres, c’est-à-dire, voler ou acheter des hommes en Afrique, les arracher à leur terre natale, à tous les objets de leurs affections, les porter aux Antilles, où, vendus comme des bêtes de somme, ils arroseront de leurs sueurs des champs dont les fruits appartiendront à d’autres, et traîneront une pénible existence, sans autre consolation, à la fin de chaque jour, que d’avoir fait un pas de plus vers le tombeau. Aristide et Gelon étaient idolâtres, nous sommes chrétiens...
Thémistocle annonce aux Athéniens que, pour accroître la puissance de la république et la délivrer d’un ennemi redoutable, il a un moyen infaillible, mais qui ne peut être révélé au public. Aristide est nommé pour être dépositaire de ce secret, et apprécier l’utilité du plan de Thémistocle, qui consiste à brûler la flotte de Xerxès, réunie dans un port. Aristide, persuadé que le salut même de la patrie seroit acheté trop chèrement par un acte contraire à la morale, déclare à l’assemblée que le moyen proposé seroit très-avantageux, mais qu’il est injuste ; et il est rejeté[1]. Dans un traité avec les Carthaginois, Gelon, roi de Syracuse, stipule expressément qu’ils n’immoleront plus d’enfants à Saturne[2] ; et vingt-trois siècle après, en 1814, dans un traité avec l’Angleterre, on stipule que, pendant cinq ans encore, les Français pourront faire la traite des Nègres, c’est-à-dire, voler ou acheter des hommes en Afrique, les arracher à leur terre natale, à tous les objets de leurs affections, les porter aux Antilles, où, vendus comme des bêtes de somme, ils arroseront de leurs sueurs des champs dont les fruits appartiendront à d’autres, et traîneront une pénible existence, sans autre consolation, à la fin de chaque jour, que d’avoir fait un pas de plus vers le tombeau. Aristide et Gelon étaient idolâtres, nous sommes chrétiens...