Author: | Jane Austen | ISBN: | 1230001545173 |
Publisher: | JBR | Publication: | February 13, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jane Austen |
ISBN: | 1230001545173 |
Publisher: | JBR |
Publication: | February 13, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
EMMA (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une courte biographie de Jane Austen
Descriptif : : Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des coeurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes. Autour d'Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour, et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie. Emma est l'oeuvre la plus aboutie de Jane Austen et l'un des classiques du roman anglais.
Extrait : Emma Woodhouse, belle, bien faite, riche, pleine d’heureuses dispositions, et dans une maison agréable, semblait réunir tout ce qui peut rendre l’existence heureuse. Elle avait déjà passé dans ce monde près de vingt et un ans, sans avoir non-seulement éprouvé de malheurs, mais même sans avoir eu presque aucun sujet de chagrin.
Elle était la seconde fille d’un père extrêmement affectueux et indulgent. Le mariage de sa sœur aînée l’avait rendue de très-bonne heure la maîtresse de la maison. Il y avait si long-temps que sa mère était morte, qu’elle se ressouvenait à peine de ses caresses, et sa place avait été remplie, en qualité de gouvernante, par une excellente personne qui lui avait en quelque sorte tenu lieu d’une seconde mère, par l’affection qu’elle lui portait.
Mademoiselle Taylor passa seize ans dans la famille de M. Woodhouse plutôt comme amie que comme gouvernante, très-affectionnée aux deux demoiselles, mais surtout à Emma. Entre elles existait l’intimité de deux sœurs. Avant même que mademoiselle Taylor eût cessé d’exercer les fonctions de gouvernante, la douceur de son caractère ne lui avait pas permis de la gêner en rien ; et l’ombre de l’autorité étant depuis long-temps effacée, elles avaient vécu en amies extrêmement attachées l’une à l’autre, et Emma ne faisait que ce qu’elle voulait ; malgré la haute opinion qu’elle avait du jugement de mademoiselle Taylor, elle ne se conduisait cependant que d’après le sien.
Le plus grand malheur d’Emma, à la vérité, était d’avoir trop de liberté et de trop présumer d’elle-même ; c’est ce qui pouvait un jour porter obstacle au bonheur de sa position. Le danger néanmoins était quant à présent si peu imminent, qu’on ne pouvait en appréhender aucun malheur réel. L’affliction arriva. Une douce affliction, mais elle ne venait pas par sa faute. Mademoiselle Taylor se maria. Ce fut sa perte qui causa le premier chagrin qu’Emma eût ressenti. Le jour des noces de cette bien-aimée compagne, Emma resta, pour la première fois, long-temps absorbée dans de tristes pensées. Les noces finies et les mariés partis, son père et elle restèrent seuls, et dînèrent ensemble sans l’espoir d’un tiers pour leur aider à passer une longue soirée. Après le dîner, son père, comme à l’ordinaire, fit la sieste, et elle n’eut autre chose à faire que de rester assise et songer à la perte qu’elle venait de faire...
EMMA (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une courte biographie de Jane Austen
Descriptif : : Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des coeurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes. Autour d'Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour, et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie. Emma est l'oeuvre la plus aboutie de Jane Austen et l'un des classiques du roman anglais.
Extrait : Emma Woodhouse, belle, bien faite, riche, pleine d’heureuses dispositions, et dans une maison agréable, semblait réunir tout ce qui peut rendre l’existence heureuse. Elle avait déjà passé dans ce monde près de vingt et un ans, sans avoir non-seulement éprouvé de malheurs, mais même sans avoir eu presque aucun sujet de chagrin.
Elle était la seconde fille d’un père extrêmement affectueux et indulgent. Le mariage de sa sœur aînée l’avait rendue de très-bonne heure la maîtresse de la maison. Il y avait si long-temps que sa mère était morte, qu’elle se ressouvenait à peine de ses caresses, et sa place avait été remplie, en qualité de gouvernante, par une excellente personne qui lui avait en quelque sorte tenu lieu d’une seconde mère, par l’affection qu’elle lui portait.
Mademoiselle Taylor passa seize ans dans la famille de M. Woodhouse plutôt comme amie que comme gouvernante, très-affectionnée aux deux demoiselles, mais surtout à Emma. Entre elles existait l’intimité de deux sœurs. Avant même que mademoiselle Taylor eût cessé d’exercer les fonctions de gouvernante, la douceur de son caractère ne lui avait pas permis de la gêner en rien ; et l’ombre de l’autorité étant depuis long-temps effacée, elles avaient vécu en amies extrêmement attachées l’une à l’autre, et Emma ne faisait que ce qu’elle voulait ; malgré la haute opinion qu’elle avait du jugement de mademoiselle Taylor, elle ne se conduisait cependant que d’après le sien.
Le plus grand malheur d’Emma, à la vérité, était d’avoir trop de liberté et de trop présumer d’elle-même ; c’est ce qui pouvait un jour porter obstacle au bonheur de sa position. Le danger néanmoins était quant à présent si peu imminent, qu’on ne pouvait en appréhender aucun malheur réel. L’affliction arriva. Une douce affliction, mais elle ne venait pas par sa faute. Mademoiselle Taylor se maria. Ce fut sa perte qui causa le premier chagrin qu’Emma eût ressenti. Le jour des noces de cette bien-aimée compagne, Emma resta, pour la première fois, long-temps absorbée dans de tristes pensées. Les noces finies et les mariés partis, son père et elle restèrent seuls, et dînèrent ensemble sans l’espoir d’un tiers pour leur aider à passer une longue soirée. Après le dîner, son père, comme à l’ordinaire, fit la sieste, et elle n’eut autre chose à faire que de rester assise et songer à la perte qu’elle venait de faire...