Author: | ROBERT LOUIS STEVENSON | ISBN: | 1230000685702 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | ROBERT LOUIS STEVENSON |
ISBN: | 1230000685702 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Je commence le récit de mes aventures à une certaine matinée des premiers jours de juin, l’an de grâce 1751, celle où pour la dernière fois je fermai à double tour la porte de la maison paternelle. Le soleil brillait déjà sur les cimes des montagnes lorsque je descendis la route ; et quand j’atteignis le presbytère, les merles sifflaient dans les lilas du jardin, et la brume qui flottait dans la vallée au lever de l’aurore commençait à se dissiper.
M. Campbell, le ministre d’Essendean, m’attendait à la porte de son jardin. L’excellent homme me demanda si j’avais déjeuné. Je lui répondis que je n’avais besoin de rien. Alors il prit ma main entre les siennes, et la mit affectueusement sous son bras.
– Allons, Davie, mon petit, dit-il ; je vais vous accompagner jusqu’au gué, pour vous donner un pas de conduite.
Et nous nous mîmes en route silencieusement.
– Êtes-vous triste de quitter Essendean ? dit-il, après un temps.
– Ma foi, monsieur, dis-je, si je savais où je vais, ou ce qui doit advenir de moi, je vous répondrais ingénuement. Essendean est un endroit sympathique, et j’y ai été assez heureux ; mais je n’en suis jamais sorti. Mon père et ma mère étant morts, je ne serais pas plus près d’eux à Essendean que dans le royaume de Hongrie ; et, à dire vrai, si je me croyais destiné à me perfectionner là où je vais, j’irais très volontiers.
Extrait :
Je commence le récit de mes aventures à une certaine matinée des premiers jours de juin, l’an de grâce 1751, celle où pour la dernière fois je fermai à double tour la porte de la maison paternelle. Le soleil brillait déjà sur les cimes des montagnes lorsque je descendis la route ; et quand j’atteignis le presbytère, les merles sifflaient dans les lilas du jardin, et la brume qui flottait dans la vallée au lever de l’aurore commençait à se dissiper.
M. Campbell, le ministre d’Essendean, m’attendait à la porte de son jardin. L’excellent homme me demanda si j’avais déjeuné. Je lui répondis que je n’avais besoin de rien. Alors il prit ma main entre les siennes, et la mit affectueusement sous son bras.
– Allons, Davie, mon petit, dit-il ; je vais vous accompagner jusqu’au gué, pour vous donner un pas de conduite.
Et nous nous mîmes en route silencieusement.
– Êtes-vous triste de quitter Essendean ? dit-il, après un temps.
– Ma foi, monsieur, dis-je, si je savais où je vais, ou ce qui doit advenir de moi, je vous répondrais ingénuement. Essendean est un endroit sympathique, et j’y ai été assez heureux ; mais je n’en suis jamais sorti. Mon père et ma mère étant morts, je ne serais pas plus près d’eux à Essendean que dans le royaume de Hongrie ; et, à dire vrai, si je me croyais destiné à me perfectionner là où je vais, j’irais très volontiers.