Author: | Olivia Tapiero | ISBN: | 9782892617191 |
Publisher: | Éditions XYZ | Publication: | September 25, 2012 |
Imprint: | Éditions XYZ | Language: | French |
Author: | Olivia Tapiero |
ISBN: | 9782892617191 |
Publisher: | Éditions XYZ |
Publication: | September 25, 2012 |
Imprint: | Éditions XYZ |
Language: | French |
Après un événement traumatisant, une jeune femme va passer plusieurs mois à chercher un point d’ancrage, un espace. Ce roman est l’histoire de son errance, portée par le souffle de l’écriture poétique de l’auteure. Pour un texte comme celui-là, rien n’est plus parlant qu’un extrait : Petite, je pleurais en voyant l’ombre qui me suivait en rampant, en m’agrippant par les chevilles, je criais et, malgré mes jambes engourdies par la peur, je courais aussi vite que je pouvais, talonnée par cette masse étrangère qui voulait m’engloutir. Ce jour-là, sur le trottoir, elle était devenue la seule preuve de mon existence, cette plaque noire et sans relief qui me traînait derrière elle. Sur le chemin du retour je ne l’ai pas quittée du regard, pour être bien certaine qu’elle ne partirait pas, qu’elle était là, que j’étais là. C’est à ce moment-là, avec mes épaules penchées, ma tête basse et mon regard obstiné par terre, oui, je pense que c’est à ce moment que j’ai entamé ma vie à l’ombre du monde.
Après un événement traumatisant, une jeune femme va passer plusieurs mois à chercher un point d’ancrage, un espace. Ce roman est l’histoire de son errance, portée par le souffle de l’écriture poétique de l’auteure. Pour un texte comme celui-là, rien n’est plus parlant qu’un extrait : Petite, je pleurais en voyant l’ombre qui me suivait en rampant, en m’agrippant par les chevilles, je criais et, malgré mes jambes engourdies par la peur, je courais aussi vite que je pouvais, talonnée par cette masse étrangère qui voulait m’engloutir. Ce jour-là, sur le trottoir, elle était devenue la seule preuve de mon existence, cette plaque noire et sans relief qui me traînait derrière elle. Sur le chemin du retour je ne l’ai pas quittée du regard, pour être bien certaine qu’elle ne partirait pas, qu’elle était là, que j’étais là. C’est à ce moment-là, avec mes épaules penchées, ma tête basse et mon regard obstiné par terre, oui, je pense que c’est à ce moment que j’ai entamé ma vie à l’ombre du monde.