Author: | Balzac Honore | ISBN: | 9781486418411 |
Publisher: | Emereo Publishing | Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing | Language: | English |
Author: | Balzac Honore |
ISBN: | 9781486418411 |
Publisher: | Emereo Publishing |
Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing |
Language: | English |
Finally available, a high quality book of the original classic edition.
This is a new and freshly published edition of this culturally important work, which is now, at last, again available to you.
Enjoy this classic work today. These selected paragraphs distill the contents and give you a quick look inside:
Vous verrez un marchand de merrain assis à sa porte et qui tourne ses pouces en causant avec un voisin, il ne possède en apparence que de mauvaises planches à bouteilles et deux ou trois paquets de lattes; mais sur le port son chantier plein fournit tous les tonneliers de lAnjou; il sait, à une planche près, combien il peut de tonneaux si la récolte est bonne; un coup de soleil lenrichit, un temps de pluie le ruine: en une seule matinée, les poinçons valent onze francs ou tombent à six livres.
...Grandet alla, muni de sa fortune liquide et de la dot, muni de deux mille louis dor, au district, où, moyennant deux cents doubles louis offerts par son beau-père au farouche républicain qui surveillait la vente des domaines nationaux, il eut pour un morceau de pain, légalement, sinon légitimement, les plus beaux vignobles de larrondissement, une vieille abbaye et quelques métairies.
... Monsieur Grandet inspirait donc lestime respectueuse à laquelle avait droit un homme qui ne devait jamais rien à personne, qui, vieux tonnelier, vieux vigneron, devinait avec la précision dun astronome quand il fallait fabriquer pour sa récolte mille poinçons ou seulement cinq cents; qui ne manquait pas une seule spéculation, avait toujours des tonneaux à vendre alors que le tonneau valait plus cher que la denrée à recueillir, pouvait mettre sa vendange dans ses celliers et attendre le moment de livrer son poinçon à deux cents francs quand les petits propriétaires donnaient le leur à cinq louis.
...Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole; son menton était droit, ses lèvres noffraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches; ses yeux avaient lexpression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité dune plaisanterie faite sur monsieur Grandet.
...Dautres répliquaient que monsieur et madame des Grassins étaient nobles, puissamment riches, quAdolphe était un bien gentil cavalier, et quà moins davoir un neveu du pape dans sa manche, une alliance si convenable devait satisfaire des gens de rien, un homme que tout Saumur avait vu la doloire en main, et qui, dailleurs, avait porté le bonnet rouge.
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Vous verrez un marchand de merrain assis à sa porte et qui tourne ses pouces en causant avec un voisin, il ne possède en apparence que de mauvaises planches à bouteilles et deux ou trois paquets de lattes; mais sur le port son chantier plein fournit tous les tonneliers de lAnjou; il sait, à une planche près, combien il peut de tonneaux si la récolte est bonne; un coup de soleil lenrichit, un temps de pluie le ruine: en une seule matinée, les poinçons valent onze francs ou tombent à six livres.
...Grandet alla, muni de sa fortune liquide et de la dot, muni de deux mille louis dor, au district, où, moyennant deux cents doubles louis offerts par son beau-père au farouche républicain qui surveillait la vente des domaines nationaux, il eut pour un morceau de pain, légalement, sinon légitimement, les plus beaux vignobles de larrondissement, une vieille abbaye et quelques métairies.
... Monsieur Grandet inspirait donc lestime respectueuse à laquelle avait droit un homme qui ne devait jamais rien à personne, qui, vieux tonnelier, vieux vigneron, devinait avec la précision dun astronome quand il fallait fabriquer pour sa récolte mille poinçons ou seulement cinq cents; qui ne manquait pas une seule spéculation, avait toujours des tonneaux à vendre alors que le tonneau valait plus cher que la denrée à recueillir, pouvait mettre sa vendange dans ses celliers et attendre le moment de livrer son poinçon à deux cents francs quand les petits propriétaires donnaient le leur à cinq louis.
...Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole; son menton était droit, ses lèvres noffraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches; ses yeux avaient lexpression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité dune plaisanterie faite sur monsieur Grandet.
...Dautres répliquaient que monsieur et madame des Grassins étaient nobles, puissamment riches, quAdolphe était un bien gentil cavalier, et quà moins davoir un neveu du pape dans sa manche, une alliance si convenable devait satisfaire des gens de rien, un homme que tout Saumur avait vu la doloire en main, et qui, dailleurs, avait porté le bonnet rouge.