Author: | Anaïs comtesse de Bassanville | ISBN: | 1230000350105 |
Publisher: | NA | Publication: | April 9, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Anaïs comtesse de Bassanville |
ISBN: | 1230000350105 |
Publisher: | NA |
Publication: | April 9, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre contient une table des matières dynamique.
Extrait: Ce que c’était que Mme Vacance
Dans un joli château des environs de Rouen, vivait, il y a quelques années environ, une bonne et aimable dame aux cheveux plus blancs que la neige, aux yeux noirs et doux, aux lèvres souriantes, dont l’unique plaisir était de se voir entourée de petits enfants. Dieu lui avait refusé le bonheur d’être mère, et elle versait sur tous l’amour contenu dans son cœur maternel. Aussi, au moment des vacances, son château ne désemplissait pas de ces jolies mouches bourdonnantes, petits anges blondins accordés par le ciel à de plus heureuses qu’elle ne l’avait été.
Mais si madame Valence aimait tendrement ses petits visiteurs, eux-mêmes lui rendaient cette tendresse au centuple, et aller passer chez elle le mois accordé au repos des études, était la récompense promise par leurs parents à la continuité de leur travail ; aussi, dans leur langage enfantin, avaient-ils surnommé leur vieille amie madame VACANCE : c’était le titre le plus doux qu’ils avaient pu trouver dans l’esprit de leur cœur.
Madame Vacance, donc, car nous allons conserver à notre héroïne ce nom sous lequel tous ses petits amis la pleurent encore, réunissait, un certain mois de septembre, une troupe si nombreuse de jeunes visiteurs que l’on eût dit une école, d’autant que beaucoup étaient seuls, sans leurs parents, car plusieurs familles n’ayant pas voulu gêner l’aimable dame par leur présence, lui avaient simplement confié leurs enfants ; elle les aimait tant et les rendait si heureux !
Pourtant, l’année dont nous vous parlons, ce bonheur était un peu trop grand, peut-être !... du moins pour madame Vacance, car le troupeau se trouvait bien plus nombreux encore que de coutume ; les tout petits enfants avaient assez grandi pour accompagner leurs frères, et les plus grands ne voulaient pas renoncer encore à leur plaisir de chaque année ; aussi la bonne dame ne savait, en vérité, auquel entendre : l’un voulait jouer à ceci, l’autre à cela ; tantôt c’étaient les barres, dans un autre moment le chat perché, puis
Ce livre contient une table des matières dynamique.
Extrait: Ce que c’était que Mme Vacance
Dans un joli château des environs de Rouen, vivait, il y a quelques années environ, une bonne et aimable dame aux cheveux plus blancs que la neige, aux yeux noirs et doux, aux lèvres souriantes, dont l’unique plaisir était de se voir entourée de petits enfants. Dieu lui avait refusé le bonheur d’être mère, et elle versait sur tous l’amour contenu dans son cœur maternel. Aussi, au moment des vacances, son château ne désemplissait pas de ces jolies mouches bourdonnantes, petits anges blondins accordés par le ciel à de plus heureuses qu’elle ne l’avait été.
Mais si madame Valence aimait tendrement ses petits visiteurs, eux-mêmes lui rendaient cette tendresse au centuple, et aller passer chez elle le mois accordé au repos des études, était la récompense promise par leurs parents à la continuité de leur travail ; aussi, dans leur langage enfantin, avaient-ils surnommé leur vieille amie madame VACANCE : c’était le titre le plus doux qu’ils avaient pu trouver dans l’esprit de leur cœur.
Madame Vacance, donc, car nous allons conserver à notre héroïne ce nom sous lequel tous ses petits amis la pleurent encore, réunissait, un certain mois de septembre, une troupe si nombreuse de jeunes visiteurs que l’on eût dit une école, d’autant que beaucoup étaient seuls, sans leurs parents, car plusieurs familles n’ayant pas voulu gêner l’aimable dame par leur présence, lui avaient simplement confié leurs enfants ; elle les aimait tant et les rendait si heureux !
Pourtant, l’année dont nous vous parlons, ce bonheur était un peu trop grand, peut-être !... du moins pour madame Vacance, car le troupeau se trouvait bien plus nombreux encore que de coutume ; les tout petits enfants avaient assez grandi pour accompagner leurs frères, et les plus grands ne voulaient pas renoncer encore à leur plaisir de chaque année ; aussi la bonne dame ne savait, en vérité, auquel entendre : l’un voulait jouer à ceci, l’autre à cela ; tantôt c’étaient les barres, dans un autre moment le chat perché, puis