Author: | Frank Smith | ISBN: | 9782814552029 |
Publisher: | publie.net | Publication: | January 23, 2009 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Frank Smith |
ISBN: | 9782814552029 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | January 23, 2009 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Ce début avril 2010, la collection Fiction & Cie du Seuil propose l’édition livre définitive du texte de Frank Smith, Guantanamo, disponible en version numérique sur publie.net depuis janvier 2009 : c’est le 11ème titre en 15 mois à passer du numérique au papier, confirmant un rôle pour nous essentiel de repérage et mise en valeur, lecture et découverte à large spectre. En accord avec les éditions du Seuil, et pour contribuer à la diffusion du livre – version définitive, différente de cette première étape –, nous proposons (rien d’automatique, c’est un cadeau maison : nous envoyer par mail preuve d’achat libraire ou votre photo avec le livre) aux acheteurs de l’ouvrage l’accès gratuit à notre version numérique (epub inclus) [1].
Ça pour l’édition. Mais fier aussi de cette convergence parce qu’il s’agit d’un texte politique, qui nous redonne notre dignité au monde, en questionnant ses fonctionnements extrêmes, y reposant la question de l’homme et du langage.
Ce qu’il y avait de disproportionné dans le camp de Guantanamo, c’était la convocation symbolique : hommes mis en cage à ciel ouvert (au début du moins) dans une île, à l’opposé géographique du terrain de guerre où s’en était saisi, et soumis à une relation du type bourreau-esclave, s’il s’agissait pour les militaires de George Bush de faire payer à ceux-là un autre crime, à la fois réel et symbolique, celui du 11 septembre.
Ainsi se reconduisait, mais en se revendiquant d’une démocratie, une relation homme à homme que nous n’avions appris à envisager, même innommable que sous la botte nazie.
Début 2009, Obama, et c’est à son honneur, dès son 1er jour d’exercice, a prononcé la fermeture de Guantanamo : ce début 2010, le camp existe toujours.
Mais aucun de nous nulle part pour être indemne de Guantanamo : ce que nous avons appris à lire dans Les jours de notre mort de David Rousset, dans L’Espèce humaine de Robert Antelme, qu’est-ce que cela nous enseigne de ce qui s’accomplissait là-bas, sous les chapes de silence du secret militaire ?
La littérature permet d’entrer là. On se souvient de L’Inquisitoire de Robert Pinget.
Frank Smith se saisit des documents accessibles et publiés lors des premières commissions d’enquête. Il en fait une suite de récitatifs : contraindre la langue à marcher sur ces cailloux bruts, faire que chacun dessine un de ces captifs en situation d’interrogatoire (il y a l’interprète, il y a les bribes de rapports, il y a les réponses – au jour le jour, la guerre, et qui elle...
Ce début avril 2010, la collection Fiction & Cie du Seuil propose l’édition livre définitive du texte de Frank Smith, Guantanamo, disponible en version numérique sur publie.net depuis janvier 2009 : c’est le 11ème titre en 15 mois à passer du numérique au papier, confirmant un rôle pour nous essentiel de repérage et mise en valeur, lecture et découverte à large spectre. En accord avec les éditions du Seuil, et pour contribuer à la diffusion du livre – version définitive, différente de cette première étape –, nous proposons (rien d’automatique, c’est un cadeau maison : nous envoyer par mail preuve d’achat libraire ou votre photo avec le livre) aux acheteurs de l’ouvrage l’accès gratuit à notre version numérique (epub inclus) [1].
Ça pour l’édition. Mais fier aussi de cette convergence parce qu’il s’agit d’un texte politique, qui nous redonne notre dignité au monde, en questionnant ses fonctionnements extrêmes, y reposant la question de l’homme et du langage.
Ce qu’il y avait de disproportionné dans le camp de Guantanamo, c’était la convocation symbolique : hommes mis en cage à ciel ouvert (au début du moins) dans une île, à l’opposé géographique du terrain de guerre où s’en était saisi, et soumis à une relation du type bourreau-esclave, s’il s’agissait pour les militaires de George Bush de faire payer à ceux-là un autre crime, à la fois réel et symbolique, celui du 11 septembre.
Ainsi se reconduisait, mais en se revendiquant d’une démocratie, une relation homme à homme que nous n’avions appris à envisager, même innommable que sous la botte nazie.
Début 2009, Obama, et c’est à son honneur, dès son 1er jour d’exercice, a prononcé la fermeture de Guantanamo : ce début 2010, le camp existe toujours.
Mais aucun de nous nulle part pour être indemne de Guantanamo : ce que nous avons appris à lire dans Les jours de notre mort de David Rousset, dans L’Espèce humaine de Robert Antelme, qu’est-ce que cela nous enseigne de ce qui s’accomplissait là-bas, sous les chapes de silence du secret militaire ?
La littérature permet d’entrer là. On se souvient de L’Inquisitoire de Robert Pinget.
Frank Smith se saisit des documents accessibles et publiés lors des premières commissions d’enquête. Il en fait une suite de récitatifs : contraindre la langue à marcher sur ces cailloux bruts, faire que chacun dessine un de ces captifs en situation d’interrogatoire (il y a l’interprète, il y a les bribes de rapports, il y a les réponses – au jour le jour, la guerre, et qui elle...