Author: | Diego de Haëdo | ISBN: | 9782356760845 |
Publisher: | Editions Bouchène | Publication: | October 15, 1998 |
Imprint: | Editions Bouchène | Language: | French |
Author: | Diego de Haëdo |
ISBN: | 9782356760845 |
Publisher: | Editions Bouchène |
Publication: | October 15, 1998 |
Imprint: | Editions Bouchène |
Language: | French |
L’Histoire des Rois d’Alger est un ouvrage bien connu des historiens, mais ces derniers l’ont surtout utilisé pour sa valeur documentaire, au sein d’une reconstitution factuelle, événementielle, de l’histoire politique algérienne du XVIe au XVIIe siècle. Une lecture linéaire, chronologique, des Rois d’Alger s’est d’autant mieux imposée que ce texte d’Haëdo est singulièrement dépourvu de la passion dont le même auteur investit, notamment, ses Dialogues de captivité. On peut néanmoins dégager aussi de ce texte une anthropologie politique de la Régence ottomane d’Alger. Le ton et les nuances de cette chronique interdisent de comprendre trop radicalement cette histoire comme une opposition structurelle et permanente entre des gouvernants turcs indésirables et rapaces, et des sujets opprimés n’aspirant qu’à s’en libérer. Les oppositions et les conflits locaux, finement décrits par Haëdo, sont appelés à être plus systématiquement étudiés par les historiens, dans leurs aspects les plus contrastés, ce qui devrait apporter plus d’éléments de réponse, dans un proche avenir, à cette question de fond de l’histoire algérienne, que Haëdo reformule sous diverses formes : comment comprendre qu’avec quelques milliers d’hommes les Turcs aient pu tenir si longtemps un si vaste pays ?
L’Histoire des Rois d’Alger est un ouvrage bien connu des historiens, mais ces derniers l’ont surtout utilisé pour sa valeur documentaire, au sein d’une reconstitution factuelle, événementielle, de l’histoire politique algérienne du XVIe au XVIIe siècle. Une lecture linéaire, chronologique, des Rois d’Alger s’est d’autant mieux imposée que ce texte d’Haëdo est singulièrement dépourvu de la passion dont le même auteur investit, notamment, ses Dialogues de captivité. On peut néanmoins dégager aussi de ce texte une anthropologie politique de la Régence ottomane d’Alger. Le ton et les nuances de cette chronique interdisent de comprendre trop radicalement cette histoire comme une opposition structurelle et permanente entre des gouvernants turcs indésirables et rapaces, et des sujets opprimés n’aspirant qu’à s’en libérer. Les oppositions et les conflits locaux, finement décrits par Haëdo, sont appelés à être plus systématiquement étudiés par les historiens, dans leurs aspects les plus contrastés, ce qui devrait apporter plus d’éléments de réponse, dans un proche avenir, à cette question de fond de l’histoire algérienne, que Haëdo reformule sous diverses formes : comment comprendre qu’avec quelques milliers d’hommes les Turcs aient pu tenir si longtemps un si vaste pays ?