Author: | Charles Nodier | ISBN: | 9786050477528 |
Publisher: | Charles Nodier | Publication: | July 11, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Nodier |
ISBN: | 9786050477528 |
Publisher: | Charles Nodier |
Publication: | July 11, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
De toutes les erreurs populaires, la croyance au vampirisme est à coup sûr la plus absurde; je ne sais même si elle ne l'est pas plus que les contes de revenans.
Les vampires ne furent guère connus que vers le dix-huitième siècle. La Valachie, la Hongrie, la Pologne, la Russie, furent leurs berceaux. Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique, nous dit: «On n'entendit parler que de vampires depuis 1730 jusqu'en 1735; on les guetta, on leur arracha le coeur, on les brûla: ils ressemblaient aux anciens martyrs; plus on en brûlait, plus il s'en trouvait.»
Il est étonnant que des être raisonnables aient pu croire si long-tems que des morts sortaient la nuit des cimetières pour aller sucer le sang des vivans, et que ces mêmes morts retournaient ensuite dans leurs cercueils. Nous pouvons certifier cependant que des gens de mérite y ont cru, et que l'autorité elle-même a servi à propager de semblables absurdités. Nous engageons nos lecteurs à se défier de ces récits ainsi que des prétendues histoires de revenans, de sorciers, de diables, etc. Tout ce qu'on peut dire et écrire sur ce sujet, n'a aucune authenticité et ne mérite aucune croyance.
De toutes les erreurs populaires, la croyance au vampirisme est à coup sûr la plus absurde; je ne sais même si elle ne l'est pas plus que les contes de revenans.
Les vampires ne furent guère connus que vers le dix-huitième siècle. La Valachie, la Hongrie, la Pologne, la Russie, furent leurs berceaux. Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique, nous dit: «On n'entendit parler que de vampires depuis 1730 jusqu'en 1735; on les guetta, on leur arracha le coeur, on les brûla: ils ressemblaient aux anciens martyrs; plus on en brûlait, plus il s'en trouvait.»
Il est étonnant que des être raisonnables aient pu croire si long-tems que des morts sortaient la nuit des cimetières pour aller sucer le sang des vivans, et que ces mêmes morts retournaient ensuite dans leurs cercueils. Nous pouvons certifier cependant que des gens de mérite y ont cru, et que l'autorité elle-même a servi à propager de semblables absurdités. Nous engageons nos lecteurs à se défier de ces récits ainsi que des prétendues histoires de revenans, de sorciers, de diables, etc. Tout ce qu'on peut dire et écrire sur ce sujet, n'a aucune authenticité et ne mérite aucune croyance.