Author: | Henri Delaborde | ISBN: | 1230002231785 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | June 11, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri Delaborde |
ISBN: | 1230002231785 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | June 11, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
« ... Joseph Vernet, né en 1714, n’aurait trouvé à Paris d’autres leçons que celles des continuateurs dégénérés de Watteau : il fut donc bien inspiré en se gardant d’y venir et en demeurant jusqu’à l’âge de la virilité à Avignon, sa ville natale. Peut-être cette inspiration ne lui était-elle pas tout-à-fait personnelle, et lui avait-elle été suggérée par son père, Antoine Vernet, peintre de fleurs et d’architecture, dont la manière ne se ressentait que fort peu des systèmes en vogue. À peine se rappelle-t-on aujourd’hui l’existence de cet artiste recommandable, véritable chef d’une famille d’où on l’a en quelque sorte exclu par une injuste comparaison. Inférieur à son fils et à ses descendants, il a été pour ce seul motif classé de droit parmi les artistes infimes, et l’on a fait tourner au préjudice de son propre mérite l’éclatante célébrité attachée depuis lui à son nom. Sous la direction de ce sage maître, Joseph Vernet fit en quelques années des progrès assez importants pour attirer l’attention de ses concitoyens ; sa réputation s’étendit même au-delà des murs d’Avignon, et plusieurs villes du midi, où quelques-uns de ses paysages avaient été envoyés, lui offrirent à l’envi des encouragements de toute sorte et une honorable hospitalité. « Ses talents, a dit un écrivain mieux placé qu’aucun autre pour connaître les particularités de la vie de Vernet, ses talents étaient connus et estimés dans sa province avant l’âge où chez d’autres on commence à en prévoir ; »...»
« ... Joseph Vernet, né en 1714, n’aurait trouvé à Paris d’autres leçons que celles des continuateurs dégénérés de Watteau : il fut donc bien inspiré en se gardant d’y venir et en demeurant jusqu’à l’âge de la virilité à Avignon, sa ville natale. Peut-être cette inspiration ne lui était-elle pas tout-à-fait personnelle, et lui avait-elle été suggérée par son père, Antoine Vernet, peintre de fleurs et d’architecture, dont la manière ne se ressentait que fort peu des systèmes en vogue. À peine se rappelle-t-on aujourd’hui l’existence de cet artiste recommandable, véritable chef d’une famille d’où on l’a en quelque sorte exclu par une injuste comparaison. Inférieur à son fils et à ses descendants, il a été pour ce seul motif classé de droit parmi les artistes infimes, et l’on a fait tourner au préjudice de son propre mérite l’éclatante célébrité attachée depuis lui à son nom. Sous la direction de ce sage maître, Joseph Vernet fit en quelques années des progrès assez importants pour attirer l’attention de ses concitoyens ; sa réputation s’étendit même au-delà des murs d’Avignon, et plusieurs villes du midi, où quelques-uns de ses paysages avaient été envoyés, lui offrirent à l’envi des encouragements de toute sorte et une honorable hospitalité. « Ses talents, a dit un écrivain mieux placé qu’aucun autre pour connaître les particularités de la vie de Vernet, ses talents étaient connus et estimés dans sa province avant l’âge où chez d’autres on commence à en prévoir ; »...»