Author: | Henri Lorin | ISBN: | 1230002231259 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | October 3, 2017 |
Imprint: | Language: | English |
Author: | Henri Lorin |
ISBN: | 1230002231259 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | October 3, 2017 |
Imprint: | |
Language: | English |
« L’année 1823 marque, en Europe, l’apogée du système diplomatique de la Sainte-Alliance ; au lendemain du Congrès de Vérone, une expédition française en Espagne avait été décidée pour rétablir l’autorité absolue, menacée par une insurrection, du roi Ferdinand VII ; les troupes du Duc d’Angoulême, traversant la péninsule, entraient à Madrid le 24 mai et, le 31 août, s’emparaient du fort du Trocadéro, qui commande Cadix ; Ferdinand VII, échappant aux Cortès, rejoignit le Duc d’Angoulême, et les assemblées constitutionnelles étaient aussitôt dissoutes. Ainsi la Restauration, en Espagne, était un fait accompli ; Ferdinand VII eût voulu l’étendre jusqu’aux colonies d’Amérique, encore incomplètement émancipées ; les chefs militaires français auraient volontiers secondé ce désir, afin d’ouvrir un dérivatif au fanatisme surexcité des absolutistes intransigeants ; mais les soucis de la politique intérieure accaparèrent bientôt Ferdinand VII, et d’ailleurs des oppositions du dehors ne lui auraient pas permis de reprendre, au-delà de l’Atlantique, la guerre contre les créoles...»
« L’année 1823 marque, en Europe, l’apogée du système diplomatique de la Sainte-Alliance ; au lendemain du Congrès de Vérone, une expédition française en Espagne avait été décidée pour rétablir l’autorité absolue, menacée par une insurrection, du roi Ferdinand VII ; les troupes du Duc d’Angoulême, traversant la péninsule, entraient à Madrid le 24 mai et, le 31 août, s’emparaient du fort du Trocadéro, qui commande Cadix ; Ferdinand VII, échappant aux Cortès, rejoignit le Duc d’Angoulême, et les assemblées constitutionnelles étaient aussitôt dissoutes. Ainsi la Restauration, en Espagne, était un fait accompli ; Ferdinand VII eût voulu l’étendre jusqu’aux colonies d’Amérique, encore incomplètement émancipées ; les chefs militaires français auraient volontiers secondé ce désir, afin d’ouvrir un dérivatif au fanatisme surexcité des absolutistes intransigeants ; mais les soucis de la politique intérieure accaparèrent bientôt Ferdinand VII, et d’ailleurs des oppositions du dehors ne lui auraient pas permis de reprendre, au-delà de l’Atlantique, la guerre contre les créoles...»