Il fut une époque où l’église trônait au milieu du village comme un point de repère lumineux. Ces temps ne sont plus. Espace jadis voué aux mystères du sacré, la voilà reléguée en peu de temps au débarras des antiquités. Le souvenir en reste néanmoins vivace chez celles et ceux qui, enfants, l’ont assidûment fréquentée. L’auteur est du nombre. Tombé très tôt dans le bénitier, il y barbota toute sa jeunesse jusqu’à atteindre, encore ruisselant d’eau bénite, le rebord usé par des mains dévotes. D’où il contemple un passé chatoyant, qu’il entend sauver comme on fait pour les langues en voie d’extinction. D’une plume trempée dans l’encre très sympathique, il narre une saga qui a fait vibrer – mais aussi trembler ! – nombre de chrétiens en culotte courte ou en jupe plissée. Un mythe fondateur aussi, qui n’avait pas pour fonction première de dire la splendeur de la vérité, mais de donner, à l’instar des récits que l’humanité se raconte depuis ses tout débuts, un semblant de sens à la vie. Préférant le sourire à la nostalgie, l’auteur ne chante pas avec Charles Trenet « Que reste-t-il de tout cela ? », mais invite à se demander par quoi un faisceau de valeurs roboratives fut remplacé. Et pourquoi, de très haute école qu’elle fut jadis, l’église devint buissonnière.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Franck Doutrery est le nom de plume d’un professeur émérite de l’Université catholique de Louvain. Son domaine de recherche l’amena jadis à publier des travaux sur les rapports fluctuants entre le langage et les constructions du réel, parmi lesquelles les théories, les convictions et autres croyances. Depuis sa retraite, qui n’est pas un exercice spirituel, il continue à démonter les ressorts de l’opinion. Tel le hibou, l’oiseau fétiche des philosophes, il prend son envol le soir et jette un regard tantôt amusé, tantôt attendri sur le tumulte de la journée.
Il fut une époque où l’église trônait au milieu du village comme un point de repère lumineux. Ces temps ne sont plus. Espace jadis voué aux mystères du sacré, la voilà reléguée en peu de temps au débarras des antiquités. Le souvenir en reste néanmoins vivace chez celles et ceux qui, enfants, l’ont assidûment fréquentée. L’auteur est du nombre. Tombé très tôt dans le bénitier, il y barbota toute sa jeunesse jusqu’à atteindre, encore ruisselant d’eau bénite, le rebord usé par des mains dévotes. D’où il contemple un passé chatoyant, qu’il entend sauver comme on fait pour les langues en voie d’extinction. D’une plume trempée dans l’encre très sympathique, il narre une saga qui a fait vibrer – mais aussi trembler ! – nombre de chrétiens en culotte courte ou en jupe plissée. Un mythe fondateur aussi, qui n’avait pas pour fonction première de dire la splendeur de la vérité, mais de donner, à l’instar des récits que l’humanité se raconte depuis ses tout débuts, un semblant de sens à la vie. Préférant le sourire à la nostalgie, l’auteur ne chante pas avec Charles Trenet « Que reste-t-il de tout cela ? », mais invite à se demander par quoi un faisceau de valeurs roboratives fut remplacé. Et pourquoi, de très haute école qu’elle fut jadis, l’église devint buissonnière.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Franck Doutrery est le nom de plume d’un professeur émérite de l’Université catholique de Louvain. Son domaine de recherche l’amena jadis à publier des travaux sur les rapports fluctuants entre le langage et les constructions du réel, parmi lesquelles les théories, les convictions et autres croyances. Depuis sa retraite, qui n’est pas un exercice spirituel, il continue à démonter les ressorts de l’opinion. Tel le hibou, l’oiseau fétiche des philosophes, il prend son envol le soir et jette un regard tantôt amusé, tantôt attendri sur le tumulte de la journée.