Author: | Jacques Bainville | ISBN: | 1230000704281 |
Publisher: | NA | Publication: | October 5, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jacques Bainville |
ISBN: | 1230000704281 |
Publisher: | NA |
Publication: | October 5, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Recueil d'articles de l'historien Jacques Bainville sur l'Angleterre et ses relations avec la France et l'Europe. Les articles proviennent notamment de "l'Action française" et sont compris entre les années 1914 et 1935.
"Jacques Bainville est Journaliste et historien français. Après ses études secondaires, un voyage en Allemagne lui fait découvrir la puissance de l'Empire allemand. Il se demande si la République française est suffisamment forte pour faire face à un si redoutable voisin. Peu après son retour, il entre en relation avec Charles Maurras dont il devient le disciple et l'ami. Il débute alors dans le journalisme à la Gazette de France et publie Louis II de Bavière (1900). Tout en continuant à s'intéresser aux affaires allemandes (Bismarck et la France parait en 1907). Lorsque L'Action française devient un quotidien en 1908, Charles Maurras lui confie le secteur de la politique étrangère, que Bainville détiendra jusqu'à sa mort. Pendant la guerre, il donne, sur le thème de l'ennemi héréditaire, un exposé cursif des relations franco-allemandes, Histoire de deux peuples (1915), puis, en 1916, il est chargé d'une mission officielle en Russie d'où il rentre très pessimiste. Peu après, il évoque avec ironie les engouements germanophiles de certains milieux intellectuels et politiques français du XIXe siècle dans l'Histoire de trois générations (1918), qui demeure un de ses meilleurs livres. La paix revenue, il déplore le maintien de l'unité allemande dans Les Conséquences politiques de la paix (1920) et marque les points de la carte sur lesquels ne manquera pas de s'exercer la poussée germanique qui fera sauter l'œuvre des traités. En 1924 parait l'Histoire de France qui connaît un énorme succès de librairie. Bainville est, depuis 1920, directeur de la Revue universelle et écrit, non seulement dans L'Action française, mais dans Le Petit Parisien, La Liberté, Candide, etc. Il publie Jaco et Lori (1927), Napoléon (1931) et, en 1935, La Troisième République. Il est élu la même année à l'Académie française. Les recueils de ses articles publiés après sa mort se lisent toujours avec intérêt : La Russie et la barrière de l'Est (1937), L'Angleterre et l'Empire britannique (1938), L'Allemagne (1939-1940)." Cit. François Léger (encyclopédie Universalis)
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
Chapitre 1
L'Angleterre depuis dix ans
L'Action française, 13 avril 1914.
On a rappelé ces jours ci de divers côtés que l'Entente cordiale avait dix ans d'existence et le voyage à Paris du roi George V, accompagné de sir Edward Grey, commémorera cet anniversaire. Déjà Édouard VII avait préparé la réconciliation et la collaboration des deux pays par l'initiative qu'il avait prise en 1903 de s'assurer par lui-même des dispositions de la population parisienne. A l'Élysée et ailleurs, on ne manquera pas, en recevant son successeur, de rappeler ces souvenirs : Édouard VII a conservé un prestige considérable dans le monde républicain, et il n'a pas moins de deux statues déjà, en territoire français, dont l'une, équestre, en plein Paris. Il y a bien des rois de France, et des plus grands, dont on ne pourrait en dire autant....
Ce qu'il convient moins que jamais d'oublier, c'est que l'Entente cordiale, conçue par Édouard VII et conclue par un ministère conservateur, a été pratiquée presque dès l'origine (exactement depuis janvier 1906) par deux ministères libéraux. Et ces libéraux étaient bien mal désignés pour pratiquer une politique extérieure fondée sur un accord avec la France : il suffit, pour s'en convaincre, de se souvenir que leur parti, alors dirigé par Gladstone, était au pouvoir en 1870, quand le radicalisme anglais commit sa faute majeure, sa faute impardonnable, la faute que l'Angleterre paye cruellement aujourd'hui, en laissant la Prusse vaincre la France et former un puissant Empire allemand. Voyez comme l'histoire présente des ironies ! L'Empire allemand
Recueil d'articles de l'historien Jacques Bainville sur l'Angleterre et ses relations avec la France et l'Europe. Les articles proviennent notamment de "l'Action française" et sont compris entre les années 1914 et 1935.
"Jacques Bainville est Journaliste et historien français. Après ses études secondaires, un voyage en Allemagne lui fait découvrir la puissance de l'Empire allemand. Il se demande si la République française est suffisamment forte pour faire face à un si redoutable voisin. Peu après son retour, il entre en relation avec Charles Maurras dont il devient le disciple et l'ami. Il débute alors dans le journalisme à la Gazette de France et publie Louis II de Bavière (1900). Tout en continuant à s'intéresser aux affaires allemandes (Bismarck et la France parait en 1907). Lorsque L'Action française devient un quotidien en 1908, Charles Maurras lui confie le secteur de la politique étrangère, que Bainville détiendra jusqu'à sa mort. Pendant la guerre, il donne, sur le thème de l'ennemi héréditaire, un exposé cursif des relations franco-allemandes, Histoire de deux peuples (1915), puis, en 1916, il est chargé d'une mission officielle en Russie d'où il rentre très pessimiste. Peu après, il évoque avec ironie les engouements germanophiles de certains milieux intellectuels et politiques français du XIXe siècle dans l'Histoire de trois générations (1918), qui demeure un de ses meilleurs livres. La paix revenue, il déplore le maintien de l'unité allemande dans Les Conséquences politiques de la paix (1920) et marque les points de la carte sur lesquels ne manquera pas de s'exercer la poussée germanique qui fera sauter l'œuvre des traités. En 1924 parait l'Histoire de France qui connaît un énorme succès de librairie. Bainville est, depuis 1920, directeur de la Revue universelle et écrit, non seulement dans L'Action française, mais dans Le Petit Parisien, La Liberté, Candide, etc. Il publie Jaco et Lori (1927), Napoléon (1931) et, en 1935, La Troisième République. Il est élu la même année à l'Académie française. Les recueils de ses articles publiés après sa mort se lisent toujours avec intérêt : La Russie et la barrière de l'Est (1937), L'Angleterre et l'Empire britannique (1938), L'Allemagne (1939-1940)." Cit. François Léger (encyclopédie Universalis)
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
Chapitre 1
L'Angleterre depuis dix ans
L'Action française, 13 avril 1914.
On a rappelé ces jours ci de divers côtés que l'Entente cordiale avait dix ans d'existence et le voyage à Paris du roi George V, accompagné de sir Edward Grey, commémorera cet anniversaire. Déjà Édouard VII avait préparé la réconciliation et la collaboration des deux pays par l'initiative qu'il avait prise en 1903 de s'assurer par lui-même des dispositions de la population parisienne. A l'Élysée et ailleurs, on ne manquera pas, en recevant son successeur, de rappeler ces souvenirs : Édouard VII a conservé un prestige considérable dans le monde républicain, et il n'a pas moins de deux statues déjà, en territoire français, dont l'une, équestre, en plein Paris. Il y a bien des rois de France, et des plus grands, dont on ne pourrait en dire autant....
Ce qu'il convient moins que jamais d'oublier, c'est que l'Entente cordiale, conçue par Édouard VII et conclue par un ministère conservateur, a été pratiquée presque dès l'origine (exactement depuis janvier 1906) par deux ministères libéraux. Et ces libéraux étaient bien mal désignés pour pratiquer une politique extérieure fondée sur un accord avec la France : il suffit, pour s'en convaincre, de se souvenir que leur parti, alors dirigé par Gladstone, était au pouvoir en 1870, quand le radicalisme anglais commit sa faute majeure, sa faute impardonnable, la faute que l'Angleterre paye cruellement aujourd'hui, en laissant la Prusse vaincre la France et former un puissant Empire allemand. Voyez comme l'histoire présente des ironies ! L'Empire allemand