L'Ensorcelée

Fiction & Literature, Historical, Romance
Cover of the book L'Ensorcelée by Jules Barbey d’Aurevilly, PRB
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Author: Jules Barbey d’Aurevilly ISBN: 1230000271564
Publisher: PRB Publication: October 1, 2014
Imprint: Language: French
Author: Jules Barbey d’Aurevilly
ISBN: 1230000271564
Publisher: PRB
Publication: October 1, 2014
Imprint:
Language: French


L'Ensorcelée - Jules Barbey d’Aurevilly
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1808 - 1889) est un écrivain français.
 
Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy et polémiste.
 
L’Ensorcelée, dont le premier titre a été La Messe de la Croix-Jugan, est un roman de l'écrivain français Barbey d’Aurevilly. Il se déroule aux lendemains de la Chouannerie.
 
Résumé :
 
L’histoire relate l’engagement de l’abbé de la Croix-Jugan auprès des Chouans. Lorsque ce dernier pense sa cause perdue, il tente de se suicider et renie son humilité de prêtre. Il survit malgré une horrible blessure au visage, signe de sa rébellion.
 
Quelques années plus tard, « lorsqu’on rouvrit les églises », réapparaît cet ancien moine aux vêpres de Blanchelande. Apparaît également le personnage emblématique de Jeanne Le Hardouey, représentant en quelque sorte la construction de la démocratie et l’apparition du capitalisme. Noble, elle est l’épouse de Thomas Le Hardouey, nouveau riche. Jeanne donne à l’œuvre de Barbey d’Aurevilly son titre fantastique : dans une atmosphère sombre et mystérieuse, elle subit un « ensorcellement » à la vue de cet abbé au capuchon noir. Plus tard, on la retrouve noyée dans un lavoir, avec une lourde interrogation en abîme : qui est responsable de ce désastre ?
 
Extrait :
 
La lande de Lessay est une des plus considérables de cette portion de la Normandie qu’on appelle la presqu’île du Cotentin. Pays de culture, de vallées fertiles, d’herbages verdoyants, de rivières poissonneuses, le Cotentin, cette Tempé de la France, cette terre grasse et remuée, a pourtant, comme la Bretagne, sa voisine, la Pauvresse-aux-Genêts, de ces parties stériles et nues où l’homme passe et où rien ne vient, sinon une herbe rare et quelques bruyères bientôt desséchées.
 
Ces lacunes de culture, ces places vides de végétation, ces têtes chauves pour ainsi dire, forment d’ordinaire un frappant contraste avec les terrains qui les environnent. Elles sont à ces pays cultivés des oasis arides, comme il y a dans les sables du désert des oasis de verdure. Elles jettent dans ces paysages frais, riants et féconds, de soudaines interruptions de mélancolie, des airs soucieux, des aspects sévères. Elles les ombrent d’une estompe plus noire…
 
Généralement ces landes ont un horizon assez borné. Le voyageur, en y entrant, les parcourt d’un regard et en aperçoit la limite. De partout, les haies des champs labourés les circonscrivent. Mais, si, par exception, on en trouve d’une vaste largeur de circuit, on ne saurait dire l’effet qu’elles produisent sur l’imagination de ceux qui les traversent, de quel charme bizarre et profond elles saisissent les yeux et le cœur. Qui ne sait le charme des landes ?…
 
Il n’y a peut-être que les paysages maritimes, la mer et ses grèves, qui aient un caractère aussi expressif et qui vous émeuvent davantage. Elles sont comme les lambeaux, laissés sur le sol, d’une poésie primitive et sauvage que la main et la herse de l’homme ont déchirée. Haillons sacrés qui disparaîtront au premier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine.
 
Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses...
 
 

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L'Ensorcelée - Jules Barbey d’Aurevilly
 
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Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1808 - 1889) est un écrivain français.
 
Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy et polémiste.
 
L’Ensorcelée, dont le premier titre a été La Messe de la Croix-Jugan, est un roman de l'écrivain français Barbey d’Aurevilly. Il se déroule aux lendemains de la Chouannerie.
 
Résumé :
 
L’histoire relate l’engagement de l’abbé de la Croix-Jugan auprès des Chouans. Lorsque ce dernier pense sa cause perdue, il tente de se suicider et renie son humilité de prêtre. Il survit malgré une horrible blessure au visage, signe de sa rébellion.
 
Quelques années plus tard, « lorsqu’on rouvrit les églises », réapparaît cet ancien moine aux vêpres de Blanchelande. Apparaît également le personnage emblématique de Jeanne Le Hardouey, représentant en quelque sorte la construction de la démocratie et l’apparition du capitalisme. Noble, elle est l’épouse de Thomas Le Hardouey, nouveau riche. Jeanne donne à l’œuvre de Barbey d’Aurevilly son titre fantastique : dans une atmosphère sombre et mystérieuse, elle subit un « ensorcellement » à la vue de cet abbé au capuchon noir. Plus tard, on la retrouve noyée dans un lavoir, avec une lourde interrogation en abîme : qui est responsable de ce désastre ?
 
Extrait :
 
La lande de Lessay est une des plus considérables de cette portion de la Normandie qu’on appelle la presqu’île du Cotentin. Pays de culture, de vallées fertiles, d’herbages verdoyants, de rivières poissonneuses, le Cotentin, cette Tempé de la France, cette terre grasse et remuée, a pourtant, comme la Bretagne, sa voisine, la Pauvresse-aux-Genêts, de ces parties stériles et nues où l’homme passe et où rien ne vient, sinon une herbe rare et quelques bruyères bientôt desséchées.
 
Ces lacunes de culture, ces places vides de végétation, ces têtes chauves pour ainsi dire, forment d’ordinaire un frappant contraste avec les terrains qui les environnent. Elles sont à ces pays cultivés des oasis arides, comme il y a dans les sables du désert des oasis de verdure. Elles jettent dans ces paysages frais, riants et féconds, de soudaines interruptions de mélancolie, des airs soucieux, des aspects sévères. Elles les ombrent d’une estompe plus noire…
 
Généralement ces landes ont un horizon assez borné. Le voyageur, en y entrant, les parcourt d’un regard et en aperçoit la limite. De partout, les haies des champs labourés les circonscrivent. Mais, si, par exception, on en trouve d’une vaste largeur de circuit, on ne saurait dire l’effet qu’elles produisent sur l’imagination de ceux qui les traversent, de quel charme bizarre et profond elles saisissent les yeux et le cœur. Qui ne sait le charme des landes ?…
 
Il n’y a peut-être que les paysages maritimes, la mer et ses grèves, qui aient un caractère aussi expressif et qui vous émeuvent davantage. Elles sont comme les lambeaux, laissés sur le sol, d’une poésie primitive et sauvage que la main et la herse de l’homme ont déchirée. Haillons sacrés qui disparaîtront au premier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine.
 
Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses...
 
 

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