Author: | Salah Stétié | ISBN: | 9782402097628 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1992 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (José Corti) | Language: | French |
Author: | Salah Stétié |
ISBN: | 9782402097628 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1992 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (José Corti) |
Language: | French |
Quelques jours avant de subir une grave opération chirurgicale, mettant sa vie en danger, un poète qui a fait de la poésie sa raison d’être s’interroge sur ce choix qui a été le sien : pourquoi la poésie et qu’est-ce que le poème face à l’univers, à la quête du sens, à la langue, à la mort ? La poésie qui lui a été justification de la vie est-elle également, à la lumière de la fin annoncée, légitimation de la mort ? Les mots sont-ils porteurs de réalité ou, au-delà de la réalité, sont-ils — par-delà le jeu sémantique — porteurs de vérité ? Ou, au contraire, la poésie ne serait-elle qu’illusion dans le jeu en miroir de la parole, mise en perspective aussi éblouissante que fausse et n’ouvrant finalement que sur le vide ? Pourquoi ce titre : « L’Interdit » ? Parce que la formulation n’est jamais innocente et que les mots retiennent non seulement ce qui, dans l’expérience de chaque homme, fait partie du bonheur et du malheur d’être, mais aussi parce que le langage lui-même, et spécialement le langage poétique, en tentant de piéger dans ses figures la splendeur de la réalité, franchit une mystérieuse frontière et, quelque part, court le risque de faire de la beauté une idole, en quoi la beauté devient, à son tour, l’image de la mort. Un admirable propos de mystique musulman, Hallâj, auquel Salah Stétié fait référence, éclaire d’une lumière noire cette étonnante dialectique.
Quelques jours avant de subir une grave opération chirurgicale, mettant sa vie en danger, un poète qui a fait de la poésie sa raison d’être s’interroge sur ce choix qui a été le sien : pourquoi la poésie et qu’est-ce que le poème face à l’univers, à la quête du sens, à la langue, à la mort ? La poésie qui lui a été justification de la vie est-elle également, à la lumière de la fin annoncée, légitimation de la mort ? Les mots sont-ils porteurs de réalité ou, au-delà de la réalité, sont-ils — par-delà le jeu sémantique — porteurs de vérité ? Ou, au contraire, la poésie ne serait-elle qu’illusion dans le jeu en miroir de la parole, mise en perspective aussi éblouissante que fausse et n’ouvrant finalement que sur le vide ? Pourquoi ce titre : « L’Interdit » ? Parce que la formulation n’est jamais innocente et que les mots retiennent non seulement ce qui, dans l’expérience de chaque homme, fait partie du bonheur et du malheur d’être, mais aussi parce que le langage lui-même, et spécialement le langage poétique, en tentant de piéger dans ses figures la splendeur de la réalité, franchit une mystérieuse frontière et, quelque part, court le risque de faire de la beauté une idole, en quoi la beauté devient, à son tour, l’image de la mort. Un admirable propos de mystique musulman, Hallâj, auquel Salah Stétié fait référence, éclaire d’une lumière noire cette étonnante dialectique.