La santé est indispensable à la guerre et ne peut être remplacée par rien. Bonaparte, 1800.
Bonaparte sait de quoi il parle! Les maladies ont anéanti son rêve oriental, plus que les cavaliers mamelouks et la marine anglaise. De 1798 à 1801, peste, tétanos, dysenterie, lèpre, paludisme, variole, décimèrent les militaires comme les civils.
Jean-François Hutin nous relate l’histoire de l’Armée française en Égypte à travers les nombreux témoignages des soldats, des administrateurs et des savants. Lettres et journaux de bord regorgent d’anecdotes médicales, tandis que les livres de Desgenettes et de Larrey soulignent l’importance de l’hygiène.
Un ouvrage passionnant sur l'hygiène et les maladies au sein des troupes napoléoniennes !
EXTRAIT
Le service de santé des armées au moment du départ de l’expédition d’Égypte dut répondre en quelques semaines aux trois défis majeurs qui se posaient à lui depuis le début de la Révolution : le problème des effectifs et de la formation du personnel soignant, le problème d’une guerre de mouvement, en opposition à la guerre statique qui prévalait jusque-là, et sa mise sous tutelle administrative progressive.
Le recrutement des officiers de santé pour la campagne d’Égypte s’avéra plus attentif que pour n’importe quelle autre campagne. Bonaparte, échaudé par l’impréparation sanitaire de ses campagnes précédentes, notamment en Italie, eut sans doute la prémonition qu’il allait avoir besoin de chirurgiens et de médecins. Dès le 7 mars 1798, il donnait ses premières instructions à la commission chargée de l’inspection des côtes de la Méditerranée. En dehors d’ordres purement militaires (flotte, armement, artillerie) et ceux concernant les approvisionnements en vivres et en boissons (un million de pintes de vin et 120 000 pintes d’eau-de-vie) et l’habillement (souliers, bottes, chemises, gibernes, paires de bas), certains ordres concernaient le service de santé proprement dit. Ainsi, le point n° 18 précisait que dix mille hommes devaient s’embarquer à Toulon, cinq mille à Marseille, et que ceux qui embarquaient à Gênes devaient avoir leur ambulance avec les chirurgiens, médecins et approvisionnement nécessaires.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bibliophile passionné, le docteur Jean-François Hutin a déjà publié plusieurs ouvrages sur la santé – L’Examen clinique à travers l’histoire (Éditions Glyphe) – et sur la campagne d’Égypte. Dans son premier roman, La Vengeance (Éditions France Empire), il nous emmenait du Paris révolutionnaire aux bords du Nil. Dans le deuxième, il nous a fait revivre le naufrage de La Méduse (Le Complot de La Méduse, Éditions Glyphe).
Avec La Campagne d’Égypte : une affaire de santé, retour à la réalité. Et quelle réalité !
La santé est indispensable à la guerre et ne peut être remplacée par rien. Bonaparte, 1800.
Bonaparte sait de quoi il parle! Les maladies ont anéanti son rêve oriental, plus que les cavaliers mamelouks et la marine anglaise. De 1798 à 1801, peste, tétanos, dysenterie, lèpre, paludisme, variole, décimèrent les militaires comme les civils.
Jean-François Hutin nous relate l’histoire de l’Armée française en Égypte à travers les nombreux témoignages des soldats, des administrateurs et des savants. Lettres et journaux de bord regorgent d’anecdotes médicales, tandis que les livres de Desgenettes et de Larrey soulignent l’importance de l’hygiène.
Un ouvrage passionnant sur l'hygiène et les maladies au sein des troupes napoléoniennes !
EXTRAIT
Le service de santé des armées au moment du départ de l’expédition d’Égypte dut répondre en quelques semaines aux trois défis majeurs qui se posaient à lui depuis le début de la Révolution : le problème des effectifs et de la formation du personnel soignant, le problème d’une guerre de mouvement, en opposition à la guerre statique qui prévalait jusque-là, et sa mise sous tutelle administrative progressive.
Le recrutement des officiers de santé pour la campagne d’Égypte s’avéra plus attentif que pour n’importe quelle autre campagne. Bonaparte, échaudé par l’impréparation sanitaire de ses campagnes précédentes, notamment en Italie, eut sans doute la prémonition qu’il allait avoir besoin de chirurgiens et de médecins. Dès le 7 mars 1798, il donnait ses premières instructions à la commission chargée de l’inspection des côtes de la Méditerranée. En dehors d’ordres purement militaires (flotte, armement, artillerie) et ceux concernant les approvisionnements en vivres et en boissons (un million de pintes de vin et 120 000 pintes d’eau-de-vie) et l’habillement (souliers, bottes, chemises, gibernes, paires de bas), certains ordres concernaient le service de santé proprement dit. Ainsi, le point n° 18 précisait que dix mille hommes devaient s’embarquer à Toulon, cinq mille à Marseille, et que ceux qui embarquaient à Gênes devaient avoir leur ambulance avec les chirurgiens, médecins et approvisionnement nécessaires.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bibliophile passionné, le docteur Jean-François Hutin a déjà publié plusieurs ouvrages sur la santé – L’Examen clinique à travers l’histoire (Éditions Glyphe) – et sur la campagne d’Égypte. Dans son premier roman, La Vengeance (Éditions France Empire), il nous emmenait du Paris révolutionnaire aux bords du Nil. Dans le deuxième, il nous a fait revivre le naufrage de La Méduse (Le Complot de La Méduse, Éditions Glyphe).
Avec La Campagne d’Égypte : une affaire de santé, retour à la réalité. Et quelle réalité !