Author: | Michel Chevalier | ISBN: | 1230000393324 |
Publisher: | Michel Chevalier | Publication: | April 28, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Michel Chevalier |
ISBN: | 1230000393324 |
Publisher: | Michel Chevalier |
Publication: | April 28, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
I – Débarquement de Cortez
L’an 1519, le soir du jeudi-saint, une flottille guerrière venait de mouiller entre l’îlot de Saint-Jean-d’Ulloa et la côte. Les hommes qu’elle portait étaient jeunes, sauf peut-être deux prêtres à l’air vénérable. Le chef avait trente-quatre ans. La résolution et la confiance brillaient dans leurs regards, et leurs visages brunis par le soleil, indiquaient qu’ils n’étaient pas au début de leur voyage. Quelques-uns qui déjà avaient passé par là dans une première course donnaient à leurs compagnons des détails sur la disposition des lieux, sur le site des montagnes et des rivières, sur le caractère des naturels. A ces récits, l’un des nouveaux débarqués, placé à côté du capitaine, répondait en chantant d’un ton dégagé quelques vers d’une vieille ballade sur l’enchanteur Montesinos : « Ceci est la France, Montesinos, ici est Paris la grande ville, ici le Duero qui se jette dans la mer, » comme s’il eût voulu exprimer que l’expédition venait d’atteindre enfin un grand empire.
C’était Cortez, qui, après avoir touché à Cozumel et avoir fait une rude campagne contre les Indiens de la province de Tabasco dans la presqu’île de Yucatan, s’était tourné vers les rivages mexicains, où déjà Grijalva avait mis le pied, et quelques-uns des compagnons de ce dernier étaient avec lui.
EXTRAIT:
I – Débarquement de Cortez
L’an 1519, le soir du jeudi-saint, une flottille guerrière venait de mouiller entre l’îlot de Saint-Jean-d’Ulloa et la côte. Les hommes qu’elle portait étaient jeunes, sauf peut-être deux prêtres à l’air vénérable. Le chef avait trente-quatre ans. La résolution et la confiance brillaient dans leurs regards, et leurs visages brunis par le soleil, indiquaient qu’ils n’étaient pas au début de leur voyage. Quelques-uns qui déjà avaient passé par là dans une première course donnaient à leurs compagnons des détails sur la disposition des lieux, sur le site des montagnes et des rivières, sur le caractère des naturels. A ces récits, l’un des nouveaux débarqués, placé à côté du capitaine, répondait en chantant d’un ton dégagé quelques vers d’une vieille ballade sur l’enchanteur Montesinos : « Ceci est la France, Montesinos, ici est Paris la grande ville, ici le Duero qui se jette dans la mer, » comme s’il eût voulu exprimer que l’expédition venait d’atteindre enfin un grand empire.
C’était Cortez, qui, après avoir touché à Cozumel et avoir fait une rude campagne contre les Indiens de la province de Tabasco dans la presqu’île de Yucatan, s’était tourné vers les rivages mexicains, où déjà Grijalva avait mis le pied, et quelques-uns des compagnons de ce dernier étaient avec lui.