Author: | Marie-Hélène Duprat, Institut français des relations internationales | ISBN: | 9782402007092 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Elsevier Masson) | Language: | French |
Author: | Marie-Hélène Duprat, Institut français des relations internationales |
ISBN: | 9782402007092 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1991 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Elsevier Masson) |
Language: | French |
Près de dix ans après son émergence, la crise de la dette internationale n’en finit pas de déterminer le devenir latino-américain. Contrainte de transférer aux banques internationales une trop lourde fraction de ses richesses, l’Amérique latine s’est trouvée brutalement confinée au chaos économique et financier. La récession a gagné le continent, l’inflation s’est enracinée et l’insécurité, désormais, règne en maître. Cette décennie de régression sociale et économique a pourtant laissé une véritable révolution de la pensée voir le jour. Traditionnellement protectionniste et repliée sur elle-même, l’Amérique latine a décidé de se libéraliser et de s’ouvrir au monde extérieur, consciente que la sortie de crise passe par une intégration plus poussée dans la sphère internationale. Un rôle de tout premier plan échoit à la communauté des créanciers si la crise de la dette internationale doit être surmontée. Alors que le système bancaire occidental s’est largement prémuni contre le risque de défaut de paiement, un effacement substantiel des obligations de paiement du continent latino-américain s’impose comme le point de passage obligé en vue du redressement économique de la région. Si l’idée n’est plus guère aujourd’hui contestée, son application traîne en longueur. L’équivoque et le flou qui prédominent entretiennent dans les pays endettés une incertitude chronique éminemment nuisible à leur développement. À l’heure où les bouleversements en Europe de l’Est conduisent la communauté internationale à en appeler à une solidarité renouvelée, il serait souhaitable que l’Amérique latine ne soit pas la laissée-pour-compte du remodelage en cours de l’espace mondial.
Près de dix ans après son émergence, la crise de la dette internationale n’en finit pas de déterminer le devenir latino-américain. Contrainte de transférer aux banques internationales une trop lourde fraction de ses richesses, l’Amérique latine s’est trouvée brutalement confinée au chaos économique et financier. La récession a gagné le continent, l’inflation s’est enracinée et l’insécurité, désormais, règne en maître. Cette décennie de régression sociale et économique a pourtant laissé une véritable révolution de la pensée voir le jour. Traditionnellement protectionniste et repliée sur elle-même, l’Amérique latine a décidé de se libéraliser et de s’ouvrir au monde extérieur, consciente que la sortie de crise passe par une intégration plus poussée dans la sphère internationale. Un rôle de tout premier plan échoit à la communauté des créanciers si la crise de la dette internationale doit être surmontée. Alors que le système bancaire occidental s’est largement prémuni contre le risque de défaut de paiement, un effacement substantiel des obligations de paiement du continent latino-américain s’impose comme le point de passage obligé en vue du redressement économique de la région. Si l’idée n’est plus guère aujourd’hui contestée, son application traîne en longueur. L’équivoque et le flou qui prédominent entretiennent dans les pays endettés une incertitude chronique éminemment nuisible à leur développement. À l’heure où les bouleversements en Europe de l’Est conduisent la communauté internationale à en appeler à une solidarité renouvelée, il serait souhaitable que l’Amérique latine ne soit pas la laissée-pour-compte du remodelage en cours de l’espace mondial.