Author: | Henri de Régnier | ISBN: | 1230000284788 |
Publisher: | PRB | Publication: | December 9, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri de Régnier |
ISBN: | 1230000284788 |
Publisher: | PRB |
Publication: | December 9, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
La Double Maitresse est un roman de l'écrivain, romancier et poète français Henri de Régnier (1864 - 1936).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Son œuvre la plus connue : La Double Maitresse (1900), est un roman freudien avant l’heure.
Extrait de l'épilogue:
Je ne sais trop, pour dire vrai, d’où j’ai été conduit à écrire ce singulier roman ni par où il m’est venu à l’esprit. Ce qui est certain, c’est qu’il y trouva presque à mon insu de quoi m’imposer son autorité et me contraindre à faire droit à ses exigences.
Malgré tout, je n’aurais pas dû, peut-être, lui accorder le crédit qu’il réclamait ni lui permettre de prendre corps en un livre qui, s’il contenta ma fantaisie, ne laisse pas d’embarrasser quelque peu mon jugement ; mais cette hétéroclite figure de M. de Galandot m’est, si souvent et avec tant d’insistance, apparue à la pensée que j’ai ressenti le besoin de me l’expliquer à moi-même. Je lui ai inventé une vie pour l’écarter de la mienne et j’ai pris ensuite le parti de le faire connaître aux autres pour mieux parvenir à l’oublier...
Extrait :
M. de Portebize avait beau remonter le cours de son souvenir, il n’y trouvait rien qui concernât particulièrement son grand-oncle, M. de Galandot.
Il faut dire que les figures les plus familières à la mémoire du jeune homme n’étaient point celles de ses proches. Ses parents avaient plutôt confié son enfance aux mains des serviteurs et sa jeunesse à celles des maîtres à apprendre que pris soin eux-mêmes de l’une et de l’autre.
Aussi, des visages qui s’étaient penchés par-dessus son épaule, au jeu ou à l’étude, qu’il fouettât une toupie ou feuilletât un livre, lui en revenait-il davantage de servantes et de valets, de cuistres d’école ou de régents de collège que de personnes de sa famille. De plus, non seulement frères et sœurs lui firent défaut, mais aussi cousins et cousines et, par conséquent, les tantes et les oncles, car M. de Galandot, à proprement parler, ne comptait pas ; j’entends par là qu’il ne représenta aucunement et jamais ce personnage si unique et si important à l’enfance et qui tient à ses yeux une place à part, l’Oncle...
La Double Maitresse est un roman de l'écrivain, romancier et poète français Henri de Régnier (1864 - 1936).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Son œuvre la plus connue : La Double Maitresse (1900), est un roman freudien avant l’heure.
Extrait de l'épilogue:
Je ne sais trop, pour dire vrai, d’où j’ai été conduit à écrire ce singulier roman ni par où il m’est venu à l’esprit. Ce qui est certain, c’est qu’il y trouva presque à mon insu de quoi m’imposer son autorité et me contraindre à faire droit à ses exigences.
Malgré tout, je n’aurais pas dû, peut-être, lui accorder le crédit qu’il réclamait ni lui permettre de prendre corps en un livre qui, s’il contenta ma fantaisie, ne laisse pas d’embarrasser quelque peu mon jugement ; mais cette hétéroclite figure de M. de Galandot m’est, si souvent et avec tant d’insistance, apparue à la pensée que j’ai ressenti le besoin de me l’expliquer à moi-même. Je lui ai inventé une vie pour l’écarter de la mienne et j’ai pris ensuite le parti de le faire connaître aux autres pour mieux parvenir à l’oublier...
Extrait :
M. de Portebize avait beau remonter le cours de son souvenir, il n’y trouvait rien qui concernât particulièrement son grand-oncle, M. de Galandot.
Il faut dire que les figures les plus familières à la mémoire du jeune homme n’étaient point celles de ses proches. Ses parents avaient plutôt confié son enfance aux mains des serviteurs et sa jeunesse à celles des maîtres à apprendre que pris soin eux-mêmes de l’une et de l’autre.
Aussi, des visages qui s’étaient penchés par-dessus son épaule, au jeu ou à l’étude, qu’il fouettât une toupie ou feuilletât un livre, lui en revenait-il davantage de servantes et de valets, de cuistres d’école ou de régents de collège que de personnes de sa famille. De plus, non seulement frères et sœurs lui firent défaut, mais aussi cousins et cousines et, par conséquent, les tantes et les oncles, car M. de Galandot, à proprement parler, ne comptait pas ; j’entends par là qu’il ne représenta aucunement et jamais ce personnage si unique et si important à l’enfance et qui tient à ses yeux une place à part, l’Oncle...