Author: | Jacques Bainville | ISBN: | 1230000704052 |
Publisher: | NA | Publication: | October 5, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jacques Bainville |
ISBN: | 1230000704052 |
Publisher: | NA |
Publication: | October 5, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Cet ouvrage réunit les chroniques financières de Jacques Bainville parues dans différentes publications. Contenant : “L’avenir de la Civilisation. L’État, la Démocratie et l’Argent. Le Capital et l’Épargne. La Bourse et la Fortune. Rentes et Rentier. Les assurances sociales. La Monnaie : Inflation, Déflation, Stabilisation. Le Socialisme. La Crise. Paysans et Bourgeois”.
"Jacques Bainville est Journaliste et historien français. Après ses études secondaires, un voyage en Allemagne lui fait découvrir la puissance de l'Empire allemand. Il se demande si la République française est suffisamment forte pour faire face à un si redoutable voisin. Peu après son retour, il entre en relation avec Charles Maurras dont il devient le disciple et l'ami. Il débute alors dans le journalisme à la Gazette de France et publie Louis II de Bavière (1900). Tout en continuant à s'intéresser aux affaires allemandes (Bismarck et la France parait en 1907). Lorsque L'Action française devient un quotidien en 1908, Charles Maurras lui confie le secteur de la politique étrangère, que Bainville détiendra jusqu'à sa mort. Pendant la guerre, il donne, sur le thème de l'ennemi héréditaire, un exposé cursif des relations franco-allemandes, Histoire de deux peuples (1915), puis, en 1916, il est chargé d'une mission officielle en Russie d'où il rentre très pessimiste. Peu après, il évoque avec ironie les engouements germanophiles de certains milieux intellectuels et politiques français du XIXe siècle dans l'Histoire de trois générations (1918), qui demeure un de ses meilleurs livres. La paix revenue, il déplore le maintien de l'unité allemande dans Les Conséquences politiques de la paix (1920) et marque les points de la carte sur lesquels ne manquera pas de s'exercer la poussée germanique qui fera sauter l'œuvre des traités. En 1924 parait l'Histoire de France qui connaît un énorme succès de librairie. Bainville est, depuis 1920, directeur de la Revue universelle et écrit, non seulement dans L'Action française, mais dans Le Petit Parisien, La Liberté, Candide, etc. Il publie Jaco et Lori (1927), Napoléon (1931) et, en 1935, La Troisième République. Il est élu la même année à l'Académie française. Les recueils de ses articles publiés après sa mort se lisent toujours avec intérêt : La Russie et la barrière de l'Est (1937), L'Angleterre et l'Empire britannique (1938), L'Allemagne (1939-1940)." Cit. François Léger (encyclopédie Universalis)
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
L'ÉTAT
LA DÉMOCRATIE
ET L'ARGENT
L'ÉTAT, LA DÉMOCRATIE ET L'ARGENT
Le crépuscule de la liberté
Le Capital, 21 mars 1934.
Il y aura vingt ans d'ici quatre mois que la guerre a éclaté et, depuis ce temps-là, les sociétés humaines ont subi des changements si profonds qu'on se croirait, au printemps de 1934, séparé du printemps de 1914 par plus d'un siècle. Et si l'on essaie de définir cette différence, on sera sans doute d'accord pour reconnaître qu'elle consiste essentiellement dans la disparition de la liberté individuelle.
Les hommes ont-ils perdu le goût d'être libres ou bien n'en ont-ils pas plutôt perdu le moyen ? La liberté ne serait-elle pas un luxe comme un autre, et peut-être le premier des luxes ? Un jeune homme d'aujourd'hui aura peine à comprendre l'état social que décrivait Maurice Barrès lorsque, parlant de l'un des héros des Déracinés, il disait que celui-là possédait les trois mille francs de rente qui, au dix-neuvième siècle, assuraient l'indépendance...
L'indépendance, qui donc sait encore ce que c'est ? Un simple vestige du passé !
L'idée de liberté est une idée bourgeoise qui reposait sur la richesse publique et sur la stabilité de cette richesse. Sans être un adepte de la conception matérialiste de l'histoire, on s'aperçoit aisément que des conditions économiques nouvelles déterminent un état social, moral et politique nouveau. Mais les conditions
Cet ouvrage réunit les chroniques financières de Jacques Bainville parues dans différentes publications. Contenant : “L’avenir de la Civilisation. L’État, la Démocratie et l’Argent. Le Capital et l’Épargne. La Bourse et la Fortune. Rentes et Rentier. Les assurances sociales. La Monnaie : Inflation, Déflation, Stabilisation. Le Socialisme. La Crise. Paysans et Bourgeois”.
"Jacques Bainville est Journaliste et historien français. Après ses études secondaires, un voyage en Allemagne lui fait découvrir la puissance de l'Empire allemand. Il se demande si la République française est suffisamment forte pour faire face à un si redoutable voisin. Peu après son retour, il entre en relation avec Charles Maurras dont il devient le disciple et l'ami. Il débute alors dans le journalisme à la Gazette de France et publie Louis II de Bavière (1900). Tout en continuant à s'intéresser aux affaires allemandes (Bismarck et la France parait en 1907). Lorsque L'Action française devient un quotidien en 1908, Charles Maurras lui confie le secteur de la politique étrangère, que Bainville détiendra jusqu'à sa mort. Pendant la guerre, il donne, sur le thème de l'ennemi héréditaire, un exposé cursif des relations franco-allemandes, Histoire de deux peuples (1915), puis, en 1916, il est chargé d'une mission officielle en Russie d'où il rentre très pessimiste. Peu après, il évoque avec ironie les engouements germanophiles de certains milieux intellectuels et politiques français du XIXe siècle dans l'Histoire de trois générations (1918), qui demeure un de ses meilleurs livres. La paix revenue, il déplore le maintien de l'unité allemande dans Les Conséquences politiques de la paix (1920) et marque les points de la carte sur lesquels ne manquera pas de s'exercer la poussée germanique qui fera sauter l'œuvre des traités. En 1924 parait l'Histoire de France qui connaît un énorme succès de librairie. Bainville est, depuis 1920, directeur de la Revue universelle et écrit, non seulement dans L'Action française, mais dans Le Petit Parisien, La Liberté, Candide, etc. Il publie Jaco et Lori (1927), Napoléon (1931) et, en 1935, La Troisième République. Il est élu la même année à l'Académie française. Les recueils de ses articles publiés après sa mort se lisent toujours avec intérêt : La Russie et la barrière de l'Est (1937), L'Angleterre et l'Empire britannique (1938), L'Allemagne (1939-1940)." Cit. François Léger (encyclopédie Universalis)
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
L'ÉTAT
LA DÉMOCRATIE
ET L'ARGENT
L'ÉTAT, LA DÉMOCRATIE ET L'ARGENT
Le crépuscule de la liberté
Le Capital, 21 mars 1934.
Il y aura vingt ans d'ici quatre mois que la guerre a éclaté et, depuis ce temps-là, les sociétés humaines ont subi des changements si profonds qu'on se croirait, au printemps de 1934, séparé du printemps de 1914 par plus d'un siècle. Et si l'on essaie de définir cette différence, on sera sans doute d'accord pour reconnaître qu'elle consiste essentiellement dans la disparition de la liberté individuelle.
Les hommes ont-ils perdu le goût d'être libres ou bien n'en ont-ils pas plutôt perdu le moyen ? La liberté ne serait-elle pas un luxe comme un autre, et peut-être le premier des luxes ? Un jeune homme d'aujourd'hui aura peine à comprendre l'état social que décrivait Maurice Barrès lorsque, parlant de l'un des héros des Déracinés, il disait que celui-là possédait les trois mille francs de rente qui, au dix-neuvième siècle, assuraient l'indépendance...
L'indépendance, qui donc sait encore ce que c'est ? Un simple vestige du passé !
L'idée de liberté est une idée bourgeoise qui reposait sur la richesse publique et sur la stabilité de cette richesse. Sans être un adepte de la conception matérialiste de l'histoire, on s'aperçoit aisément que des conditions économiques nouvelles déterminent un état social, moral et politique nouveau. Mais les conditions