Author: | G. Lenotre | ISBN: | 1230000234152 |
Publisher: | NA | Publication: | April 18, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | G. Lenotre |
ISBN: | 1230000234152 |
Publisher: | NA |
Publication: | April 18, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur kindle
De tous les intrigants qui, au cours de nos diverses révolutions, se sont posés en sauveurs du pays, le plus entreprenant, le plus présomptueux, le plus effronté et le plus pernicieux, fut peut-être le comte de Puisaye.
De très haute taille, de figure régulière, de manières distinguées, voire imposantes, Joseph de Puisaye, cadet d’une famille noble du Perche[1], était de ces hommes qui, infatués de leur physique avantageux, se croient destinés à réussir dans toutes leurs entreprises. Aussi, certain de son mérite et impatient de parvenir, avait-il, dès l’adolescence, tâté de bien des choses : du séminaire d’abord, de l’armée ensuite ; mais, comme, au terme de son noviciat, on ne l’avait point sacré archevêque, comme, après six mois de régiment, il n’était pas promu maréchal de camp, il prit en dégoût les lenteurs hiérarchiques impertinentes à sa supériorité, rentra dans la vie civile et, par la grâce de sa belle prestance et de son nom brillant, épousa, en 1781, à trente-trois ans, la fille et unique héritière du marquis de Ménilles[2], très riche gentilhomme normand, possesseur d’un grand domaine et d’un magnifique et ancien château situé à trois lieues d’Évreux.
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De tous les intrigants qui, au cours de nos diverses révolutions, se sont posés en sauveurs du pays, le plus entreprenant, le plus présomptueux, le plus effronté et le plus pernicieux, fut peut-être le comte de Puisaye.
De très haute taille, de figure régulière, de manières distinguées, voire imposantes, Joseph de Puisaye, cadet d’une famille noble du Perche[1], était de ces hommes qui, infatués de leur physique avantageux, se croient destinés à réussir dans toutes leurs entreprises. Aussi, certain de son mérite et impatient de parvenir, avait-il, dès l’adolescence, tâté de bien des choses : du séminaire d’abord, de l’armée ensuite ; mais, comme, au terme de son noviciat, on ne l’avait point sacré archevêque, comme, après six mois de régiment, il n’était pas promu maréchal de camp, il prit en dégoût les lenteurs hiérarchiques impertinentes à sa supériorité, rentra dans la vie civile et, par la grâce de sa belle prestance et de son nom brillant, épousa, en 1781, à trente-trois ans, la fille et unique héritière du marquis de Ménilles[2], très riche gentilhomme normand, possesseur d’un grand domaine et d’un magnifique et ancien château situé à trois lieues d’Évreux.