La Photographie au service de l’astronomie

Nonfiction, Science & Nature, Science, Physics, Cosmology, Astronomy
Cover of the book La Photographie au service de l’astronomie by Rodolphe Radau, Eric HELAN
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Author: Rodolphe Radau ISBN: 1230001307726
Publisher: Eric HELAN Publication: March 12, 2016
Imprint: Language: French
Author: Rodolphe Radau
ISBN: 1230001307726
Publisher: Eric HELAN
Publication: March 12, 2016
Imprint:
Language: French

Obtenir avec le moindre effort le plus grand résultat, n’est-ce pas là tout le problème de l’industrie moderne, problème que résout par degrés le développement des outils et des machines ? Les engins qu’il invente permettent à l’homme de multiplier à l’infini l’efficacité de ses organes, d’en étendre les aptitudes, et le dispensent de leur demander des efforts excessifs ; ils le soulagent, l’affranchissent de plus en plus de la dure servitude du travail matériel. Se bornant désormais à surveiller les appareils qui besognent pour lui, à mesure qu’il se fatigue moins, il produit davantage et à bien meilleur compte. Est-il possible de comparer la fabrication d’un mille d’aiguilles par une manufacture au travail de l’artisan qui entreprendrait de les façonner une à une, tout seul, chez lui ?

C’est un progrès du même ordre que réalise aujourd’hui l’introduction définitive de la photographie dans les observations astronomiques : elle doit délivrer l’astronome d’une besogne ingrate, pénible, fastidieuse et mortelle pour les yeux. Quand, il y a dix ans, je parlais ici même du grand avenir de la photographie céleste [1], j’osais à peine espérer que la routine et les préjugés désarmeraient si vite. En effet, les premiers essais de la photographie astronomique remontent à 1840, et, pendant près d’un demi-siècle, des tentatives fréquentes, malheureusement toujours isolées, ont montré que les difficultés du problème n’étaient point insolubles ; mais des préventions tenaces, un parti-pris dédaigneux, proscrivaient l’attirail des photographes des sanctuaires où se continuaient les traditions de Cassini et de Bradley. Ce n’est que dans ces dernières années que s’est enfui produit cet élan spontané, ce grand mouvement qui a trouvé son expression dans le « congrès astro-photographique » convoqué à Paris au mois d’avril 1887, et qui promet d’aboutir à une œuvre de la plus haute importance pour les âges futurs : l’exécution photographique d’une carte générale du ciel...

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Obtenir avec le moindre effort le plus grand résultat, n’est-ce pas là tout le problème de l’industrie moderne, problème que résout par degrés le développement des outils et des machines ? Les engins qu’il invente permettent à l’homme de multiplier à l’infini l’efficacité de ses organes, d’en étendre les aptitudes, et le dispensent de leur demander des efforts excessifs ; ils le soulagent, l’affranchissent de plus en plus de la dure servitude du travail matériel. Se bornant désormais à surveiller les appareils qui besognent pour lui, à mesure qu’il se fatigue moins, il produit davantage et à bien meilleur compte. Est-il possible de comparer la fabrication d’un mille d’aiguilles par une manufacture au travail de l’artisan qui entreprendrait de les façonner une à une, tout seul, chez lui ?

C’est un progrès du même ordre que réalise aujourd’hui l’introduction définitive de la photographie dans les observations astronomiques : elle doit délivrer l’astronome d’une besogne ingrate, pénible, fastidieuse et mortelle pour les yeux. Quand, il y a dix ans, je parlais ici même du grand avenir de la photographie céleste [1], j’osais à peine espérer que la routine et les préjugés désarmeraient si vite. En effet, les premiers essais de la photographie astronomique remontent à 1840, et, pendant près d’un demi-siècle, des tentatives fréquentes, malheureusement toujours isolées, ont montré que les difficultés du problème n’étaient point insolubles ; mais des préventions tenaces, un parti-pris dédaigneux, proscrivaient l’attirail des photographes des sanctuaires où se continuaient les traditions de Cassini et de Bradley. Ce n’est que dans ces dernières années que s’est enfui produit cet élan spontané, ce grand mouvement qui a trouvé son expression dans le « congrès astro-photographique » convoqué à Paris au mois d’avril 1887, et qui promet d’aboutir à une œuvre de la plus haute importance pour les âges futurs : l’exécution photographique d’une carte générale du ciel...

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