La Princesse de Cleves

Biography & Memoir, Royalty, Historical
Cover of the book La Princesse de Cleves by Madame de la Fayette, R.B
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Madame de la Fayette ISBN: 1230002308739
Publisher: R.B Publication: May 6, 2018
Imprint: Language: French
Author: Madame de la Fayette
ISBN: 1230002308739
Publisher: R.B
Publication: May 6, 2018
Imprint:
Language: French

Extrait :
A magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri II. Ce prince était galant, bien fait, et amoureux : quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n’en était pas moins violente, et il n’en donnait pas des témoignages moins éclatants.
Comme il réussissait admirablement dans tous les exercices du corps, il en faisait une de ses plus grandes occupations : c’était tous les jours des parties de chasse et de paume, des ballets, des courses de bagues, ou de semblables divertissements. Les couleurs et les chiffres de madame de Valentinois paraissaient par-tout, et elle paraissait elle-même avec tous les ajustements que pouvait avoir mademoiselle de la Marck, sa petite-fille, qui était alors à marier.
La présence de la reine autorisait la sienne : cette princesse était belle, quoiqu’elle eût passé la première jeunesse ; elle aimait la grandeur, la magnificence, et les plaisirs. Le roi l’avait épousée lorsqu’il était encore duc d’Orléans, et qu’il avait pour aîné le dauphin, qui mourut à Tournon ; prince que sa naissance et ses grandes qualités destinaient à remplir dignement la place du roi François Ier, son père.
L’humeur ambitieuse de la reine lui faisait trouver une grande douceur à régner. Il semblait qu’elle souffrît sans peine l’attachement du roi pour la duchesse de Valentinois, et elle n’en témoignait aucune jalousie ; mais elle avait une si profonde dissimulation, qu’il était difficile de juger de ses sentiments ; et la politique l’obligeait d’approcher cette duchesse de sa personne, afin d’en approcher aussi le roi. Ce prince aimait le commerce des femmes, même de celles dont il n’était pas amoureux. Il demeurait tous les jours chez la reine à l’heure du cercle, où tout ce qu’il y avait de plus beau et de mieux fait de l’un et de l’autre sexe ne manquait pas de se trouver.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Extrait :
A magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri II. Ce prince était galant, bien fait, et amoureux : quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n’en était pas moins violente, et il n’en donnait pas des témoignages moins éclatants.
Comme il réussissait admirablement dans tous les exercices du corps, il en faisait une de ses plus grandes occupations : c’était tous les jours des parties de chasse et de paume, des ballets, des courses de bagues, ou de semblables divertissements. Les couleurs et les chiffres de madame de Valentinois paraissaient par-tout, et elle paraissait elle-même avec tous les ajustements que pouvait avoir mademoiselle de la Marck, sa petite-fille, qui était alors à marier.
La présence de la reine autorisait la sienne : cette princesse était belle, quoiqu’elle eût passé la première jeunesse ; elle aimait la grandeur, la magnificence, et les plaisirs. Le roi l’avait épousée lorsqu’il était encore duc d’Orléans, et qu’il avait pour aîné le dauphin, qui mourut à Tournon ; prince que sa naissance et ses grandes qualités destinaient à remplir dignement la place du roi François Ier, son père.
L’humeur ambitieuse de la reine lui faisait trouver une grande douceur à régner. Il semblait qu’elle souffrît sans peine l’attachement du roi pour la duchesse de Valentinois, et elle n’en témoignait aucune jalousie ; mais elle avait une si profonde dissimulation, qu’il était difficile de juger de ses sentiments ; et la politique l’obligeait d’approcher cette duchesse de sa personne, afin d’en approcher aussi le roi. Ce prince aimait le commerce des femmes, même de celles dont il n’était pas amoureux. Il demeurait tous les jours chez la reine à l’heure du cercle, où tout ce qu’il y avait de plus beau et de mieux fait de l’un et de l’autre sexe ne manquait pas de se trouver.

More books from R.B

Cover of the book Paddy Finn by Madame de la Fayette
Cover of the book Slave Narratives: Arkansas, all seven parts by Madame de la Fayette
Cover of the book Henry the Fourth Part One/ Henri IV Premiere Partie, Bilingual edition (in English with line numbers and in French translation) by Madame de la Fayette
Cover of the book Renaissance and Reformation by Madame de la Fayette
Cover of the book Francia, un Bienfait n'est Jamais Perdu by Madame de la Fayette
Cover of the book The Record of a Quaker Conscience, Cyrus Pringle's Diary by Madame de la Fayette
Cover of the book Emerson's Essays (first and second series) by Madame de la Fayette
Cover of the book In New Granada, Heroes and Patriots by Madame de la Fayette
Cover of the book Philosophy and Religion by Madame de la Fayette
Cover of the book Booth Tarkington: seven novels by Booth Tarkington by Madame de la Fayette
Cover of the book Little Folks Astray (1872) by Madame de la Fayette
Cover of the book Adolphe, in French by Madame de la Fayette
Cover of the book The Love Affairs of Great Musicians, volume 2 of 2 by Madame de la Fayette
Cover of the book The Created Legend by Madame de la Fayette
Cover of the book Bits about Home Matters (1873) by Madame de la Fayette
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy