Author: | Arthur Buies | ISBN: | 1230001378665 |
Publisher: | HF | Publication: | October 8, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arthur Buies |
ISBN: | 1230001378665 |
Publisher: | HF |
Publication: | October 8, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait : La vallée de la Matapédia est une belle et fertile zone qui s’étend depuis les dernières concessions des comtés de Rimouski et de Matane, dans le bas Saint-Laurent, jusqu’à la rivière Ristigouche qui se jette dans la Baie des Chaleurs. Celle-ci est un profond estuaire, large d’une vingtaine de milles au moins, qui sépare la partie orientale des deux provinces de Québec et du Nouveau-Brunswick, et dont les eaux vont se mêler à celles du golfe Saint-Laurent, après un cours d’une centaine de milles, à partir de l’embouchure de la Ristigouche.
Au point de vue géographique, la vallée de la Matapédia, proprement dite, se borne au territoire arrosé par la rivière de ce nom et les quelques affluents qui l’alimentent ; mais on lui rattache communément une grande partie de la région dite « de Témiscouata », qui l’avoisine et à laquelle elle se trouve si intimement liée qu’il est impossible de les séparer l’une de l’autre, pour les fins de la colonisation.
La rivière Matapédia prend sa source dans le lac du même nom, sous le 48e 40 de latitude nord. Après un parcours d’une soixantaine de milles environ, elle va se jeter dans la rivière Ristigouche. En ligne droite, on évalue à 42 milles la distance entre l’extrémité sud du lac Matapédia et l’embouchure de la rivière, au 47e 59 de latitude nord, méridien de Greenwich.
L’étendue de territoire arrosé par elle et ses affluents est d’environ 1300 milles carrés, soit 832,000 acres. Sur ce chiffre, on compte 775 milles carrés livrés à l’industrie forestière et répartis entre divers concessionnaires qui exploitent principalement le cèdre, l’épinette blanche, le sapin et le bouleau.
Réduite aux proportions purement géographiques, la vallée de la Matapédia est loin d’avoir l’étendue ou l’importance de vallées telles que celles du lac Saint-Jean, de l’Outaouais, du Saint-Maurice ou même de la Chaudière, mais c’est une magnifique région agricole, éclose d’hier seulement à la colonisation, recherchée de plus en plus tous les jours à mesure qu’elle est connue davantage, capable de nourrir aisément une population de trois cent mille âmes et offrant des avantages exceptionnels d’établissement.
La vallée de la Matapédia tire en outre une bonne partie de sa valeur de sa position unique entre les deux provinces de Québec et du Nouveau-Brunswick, dont elle est en quelque sorte le trait d’union et l’attache indispensable. À travers son territoire passe le seul chemin qui conduit, non seulement à la province maritime que nous venons de nommer, mais encore aux établissements très nombreux, considérables et prospères qui forment le littoral de la Baie des Chaleurs, jusqu’à la limite orientale de l’immense comté de Gaspé.
Elle est traversée, dans toute sa longueur, par le chemin de fer intercolonial, et elle est sur le chemin de la grande route maritime et continentale qui, dans un avenir rapproché, reliera l’Atlantique aux grands lacs de l’Ouest par le port de Paspébiac, sur la Baie des Chaleurs.
Dans un avenir non moins rapproché, enfin, la vallée de la Matapédia va se trouver rattachée, en droite ligne, par un autre chemin de fer, à celui de Témiscouata, qui met en communication tout le littoral du Saint-Laurent, entre les comtés de Kamouraska et de Rimouski, avec la province du Nouveau-Brunswick. Ce chemin de Témiscouata n’est, à proprement parler, qu’un tronçon d’une grande ligne future qui reliera Saint-Jean, la capitale de la province néo-brunswickoise, au réseau multiple des lignes qui parcourent tout le continent américain.
Extrait : La vallée de la Matapédia est une belle et fertile zone qui s’étend depuis les dernières concessions des comtés de Rimouski et de Matane, dans le bas Saint-Laurent, jusqu’à la rivière Ristigouche qui se jette dans la Baie des Chaleurs. Celle-ci est un profond estuaire, large d’une vingtaine de milles au moins, qui sépare la partie orientale des deux provinces de Québec et du Nouveau-Brunswick, et dont les eaux vont se mêler à celles du golfe Saint-Laurent, après un cours d’une centaine de milles, à partir de l’embouchure de la Ristigouche.
Au point de vue géographique, la vallée de la Matapédia, proprement dite, se borne au territoire arrosé par la rivière de ce nom et les quelques affluents qui l’alimentent ; mais on lui rattache communément une grande partie de la région dite « de Témiscouata », qui l’avoisine et à laquelle elle se trouve si intimement liée qu’il est impossible de les séparer l’une de l’autre, pour les fins de la colonisation.
La rivière Matapédia prend sa source dans le lac du même nom, sous le 48e 40 de latitude nord. Après un parcours d’une soixantaine de milles environ, elle va se jeter dans la rivière Ristigouche. En ligne droite, on évalue à 42 milles la distance entre l’extrémité sud du lac Matapédia et l’embouchure de la rivière, au 47e 59 de latitude nord, méridien de Greenwich.
L’étendue de territoire arrosé par elle et ses affluents est d’environ 1300 milles carrés, soit 832,000 acres. Sur ce chiffre, on compte 775 milles carrés livrés à l’industrie forestière et répartis entre divers concessionnaires qui exploitent principalement le cèdre, l’épinette blanche, le sapin et le bouleau.
Réduite aux proportions purement géographiques, la vallée de la Matapédia est loin d’avoir l’étendue ou l’importance de vallées telles que celles du lac Saint-Jean, de l’Outaouais, du Saint-Maurice ou même de la Chaudière, mais c’est une magnifique région agricole, éclose d’hier seulement à la colonisation, recherchée de plus en plus tous les jours à mesure qu’elle est connue davantage, capable de nourrir aisément une population de trois cent mille âmes et offrant des avantages exceptionnels d’établissement.
La vallée de la Matapédia tire en outre une bonne partie de sa valeur de sa position unique entre les deux provinces de Québec et du Nouveau-Brunswick, dont elle est en quelque sorte le trait d’union et l’attache indispensable. À travers son territoire passe le seul chemin qui conduit, non seulement à la province maritime que nous venons de nommer, mais encore aux établissements très nombreux, considérables et prospères qui forment le littoral de la Baie des Chaleurs, jusqu’à la limite orientale de l’immense comté de Gaspé.
Elle est traversée, dans toute sa longueur, par le chemin de fer intercolonial, et elle est sur le chemin de la grande route maritime et continentale qui, dans un avenir rapproché, reliera l’Atlantique aux grands lacs de l’Ouest par le port de Paspébiac, sur la Baie des Chaleurs.
Dans un avenir non moins rapproché, enfin, la vallée de la Matapédia va se trouver rattachée, en droite ligne, par un autre chemin de fer, à celui de Témiscouata, qui met en communication tout le littoral du Saint-Laurent, entre les comtés de Kamouraska et de Rimouski, avec la province du Nouveau-Brunswick. Ce chemin de Témiscouata n’est, à proprement parler, qu’un tronçon d’une grande ligne future qui reliera Saint-Jean, la capitale de la province néo-brunswickoise, au réseau multiple des lignes qui parcourent tout le continent américain.