Author: | Leonid Andreïev | ISBN: | 1230000252886 |
Publisher: | NA | Publication: | July 16, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Leonid Andreïev |
ISBN: | 1230000252886 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 16, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: D’ordinaire, il réussissait dans ses entreprises les plus hasardeuses. Or, depuis trois jours, les circonstances lui étaient devenues défavorables, sinon hostiles. En homme dont la jeune existence ressemblait à un coup de dés, il connaissait ces brusques variations du sort et, toujours, il en méditait les secrets enseignements. L’enjeu qu’il risquait quotidiennement, c’était la vie elle-même, la sienne et celle d’autrui. Aussi avait-il appris de bonne heure à se montrer sagace, à penser mûrement et avec calme et à prendre rapidement une décision.
Il fallait qu’il trouvât une issue à sa position actuelle. Un hasard, une de ces éventualités impossibles à prévoir, avait mis la police sur ses traces. Depuis quarante-huit heures, les agents de la sûreté le filaient et tentaient de le capturer dans un réseau toujours plus resserré. L’un après l’autre, les locaux où se réunissaient, pour conspirer, terroristes et dynamiteurs, avaient été découverts par les limiers de la police secrète. Il ne lui restait plus que quelques rues, un ou deux boulevards et des restaurants où il pût se réfugier. Mais après deux nuits blanches, sa fatigue et la tension de son esprit étaient telles qu’il craignait de s’endormir soit en fiacre, soit sur le banc d’une promenade, et de se faire appréhender stupidement. On était au mardi. Le surlendemain, un attentat terroriste de la plus haute importance devait être accompli. Depuis longtemps, le groupe peu nombreux auquel il appartenait l’avait préparé et c’était à lui qu’était échu « l’honneur » de
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: D’ordinaire, il réussissait dans ses entreprises les plus hasardeuses. Or, depuis trois jours, les circonstances lui étaient devenues défavorables, sinon hostiles. En homme dont la jeune existence ressemblait à un coup de dés, il connaissait ces brusques variations du sort et, toujours, il en méditait les secrets enseignements. L’enjeu qu’il risquait quotidiennement, c’était la vie elle-même, la sienne et celle d’autrui. Aussi avait-il appris de bonne heure à se montrer sagace, à penser mûrement et avec calme et à prendre rapidement une décision.
Il fallait qu’il trouvât une issue à sa position actuelle. Un hasard, une de ces éventualités impossibles à prévoir, avait mis la police sur ses traces. Depuis quarante-huit heures, les agents de la sûreté le filaient et tentaient de le capturer dans un réseau toujours plus resserré. L’un après l’autre, les locaux où se réunissaient, pour conspirer, terroristes et dynamiteurs, avaient été découverts par les limiers de la police secrète. Il ne lui restait plus que quelques rues, un ou deux boulevards et des restaurants où il pût se réfugier. Mais après deux nuits blanches, sa fatigue et la tension de son esprit étaient telles qu’il craignait de s’endormir soit en fiacre, soit sur le banc d’une promenade, et de se faire appréhender stupidement. On était au mardi. Le surlendemain, un attentat terroriste de la plus haute importance devait être accompli. Depuis longtemps, le groupe peu nombreux auquel il appartenait l’avait préparé et c’était à lui qu’était échu « l’honneur » de