Author: | Émile Gaboriau | ISBN: | 1230002174310 |
Publisher: | Jwarlal | Publication: | February 24, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Émile Gaboriau |
ISBN: | 1230002174310 |
Publisher: | Jwarlal |
Publication: | February 24, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
C’était le 15 octobre, un jeudi soir.
Il n’était que six heures et demie, mais depuis longtemps déjà la nuit était venue.
Il faisait froid, le ciel était noir comme de l’encre, la vent soufflait en tempête, il pleuvait.
Les domestiques de l’hôtel de Chalusse, un des plus magnifiques de la rue de Courcelles, étaient réunis chez le concierge, lequel occupait, avec son épouse, un pavillon de deux pièces, à droite de la vaste cour sablée.
A l’hôtel de Chalusse, comme dans toutes les grandes maisons, le concierge, M. Bourigeau, était un personnage d’une importance exceptionnelle, toujours prêt à faire sentir cruellement son autorité à qui eût osé seulement la mettre en doute.
A le voir on reconnaissait le serviteur qui tient au bout de son cordon le plaisir et la liberté de tous les autres, celui qui favorise les sorties défendues par le maître, celui qui peut cacher, si telle est sa volonté, les rentrées mystérieuses, la nuit, après la fermeture du bal public ou de l’estaminet.
C’est dire que M. et Mme Bourigeau étaient l’objet de toutes sortes d’adulations et de gâteries.
C’était le 15 octobre, un jeudi soir.
Il n’était que six heures et demie, mais depuis longtemps déjà la nuit était venue.
Il faisait froid, le ciel était noir comme de l’encre, la vent soufflait en tempête, il pleuvait.
Les domestiques de l’hôtel de Chalusse, un des plus magnifiques de la rue de Courcelles, étaient réunis chez le concierge, lequel occupait, avec son épouse, un pavillon de deux pièces, à droite de la vaste cour sablée.
A l’hôtel de Chalusse, comme dans toutes les grandes maisons, le concierge, M. Bourigeau, était un personnage d’une importance exceptionnelle, toujours prêt à faire sentir cruellement son autorité à qui eût osé seulement la mettre en doute.
A le voir on reconnaissait le serviteur qui tient au bout de son cordon le plaisir et la liberté de tous les autres, celui qui favorise les sorties défendues par le maître, celui qui peut cacher, si telle est sa volonté, les rentrées mystérieuses, la nuit, après la fermeture du bal public ou de l’estaminet.
C’est dire que M. et Mme Bourigeau étaient l’objet de toutes sortes d’adulations et de gâteries.