Author: | Florence Dupont | ISBN: | 9782014621303 |
Publisher: | Hachette (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1989 |
Imprint: | Hachette (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Florence Dupont |
ISBN: | 9782014621303 |
Publisher: | Hachette (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1989 |
Imprint: | Hachette (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
La République romaine est-elle une histoire ou une culture ? La République romaine est une culture qui a créé un type d’humanité : le citoyen romain. Parce qu’il est citoyen, le Romain est nécessairement soldat, électeur, propriétaire d’un domaine agricole, maître de maison et d’esclaves, père de famille, prêtre et banqueteur. Pour lui, le centre du monde est Rome, sa ville qu’il aime d’amour. Il y vit les combats de la politique au jour le jour et les effusions des grandes fêtes collectives, sous le regard des autres dont il attend reconnaissance et identité. Ce jugement social peut le mener aux honneurs suprêmes ou le contraindre au suicide. Sa vie publique est un effort permanent pour se dépasser et conquérir la gloire. Cette tension ne se relâche qu’à la campagne, dans les douceurs de la vie domestique ou les banquets. Dès l’enfance on cultive chez le futur citoyen la résistance physique et la volonté. Bébé, il est ligoté dans des maillots, plongé dans l’eau froide afin de tremper son âme et son corps. Adulte, il vit pratiquement nu sous sa toge, mange peu en dehors des banquets. Son corps sec est à l’abri de la maladie et son âme aussi capable de résister à la peur et au chagrin qu’à l’ivresse de la victoire et aux tentations du pouvoir.
La République romaine est-elle une histoire ou une culture ? La République romaine est une culture qui a créé un type d’humanité : le citoyen romain. Parce qu’il est citoyen, le Romain est nécessairement soldat, électeur, propriétaire d’un domaine agricole, maître de maison et d’esclaves, père de famille, prêtre et banqueteur. Pour lui, le centre du monde est Rome, sa ville qu’il aime d’amour. Il y vit les combats de la politique au jour le jour et les effusions des grandes fêtes collectives, sous le regard des autres dont il attend reconnaissance et identité. Ce jugement social peut le mener aux honneurs suprêmes ou le contraindre au suicide. Sa vie publique est un effort permanent pour se dépasser et conquérir la gloire. Cette tension ne se relâche qu’à la campagne, dans les douceurs de la vie domestique ou les banquets. Dès l’enfance on cultive chez le futur citoyen la résistance physique et la volonté. Bébé, il est ligoté dans des maillots, plongé dans l’eau froide afin de tremper son âme et son corps. Adulte, il vit pratiquement nu sous sa toge, mange peu en dehors des banquets. Son corps sec est à l’abri de la maladie et son âme aussi capable de résister à la peur et au chagrin qu’à l’ivresse de la victoire et aux tentations du pouvoir.