Author: | Octave Mirbeau | ISBN: | 1230000293130 |
Publisher: | PRB | Publication: | January 24, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Octave Mirbeau |
ISBN: | 1230000293130 |
Publisher: | PRB |
Publication: | January 24, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’Abbé Jules est un roman de l'écrivain français Octave Mirbeau (1848 - 1917).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
C’est l’évocation d’un prêtre hystérique et en révolte permanente contre l’Église romaine et contre une société étouffante et oppressive. Jules Dervelle est constamment déchiré entre les besoins de sa chair et ses « postulations » vers le ciel. Mirbeau a choisi pour cadre un petit village du Perche, Viantais, inspiré de Rémalard, où il a passé sa jeunesse : chacun y vit sous le regard de tous et les exigences du corps et celles de l’esprit y sont lamentablement comprimées. Le récit, discontinu, est coupé de deux très longs retours en arrière : l'un est consacré au passé de l'abbé Jules ; l'autre à un Trinitaire à l'esprit dérangé et obnubilé par un projet fou, le Père Pamphile. Il comporte aussi un trou de six années, celles que Jules a passées à Paris, ce qui constitue une énigme et suscite les interrogations des villageois...
Extrait :
Hormis les jours où mon père avait pratiqué une opération difficile, un accouchement important, et qu’il en expliquait, à table, par des termes techniques, souvent latins, les plus émouvantes phases, mes parents ne se parlaient presque jamais. Non qu’ils se boudassent ; ils s’aimaient beaucoup au contraire, s’entendaient, en toutes choses, le mieux du monde, et l’on ne pouvait rencontrer un ménage plus uni ; mais, habitués à penser la même pensée, à vivre les mêmes impressions, et n’étant point romanesques de leur nature, ils n’avaient rien à se dire. Ils n’avaient rien à me dire non plus, me trouvant ou trop grand pour m’amuser à des chansons, ou trop petit pour m’ennuyer à des questions sérieuses. Et puis, ils étaient très imprégnés de cette idée qu’un enfant bien élevé ne doit ouvrir la bouche que pour manger, réciter ses leçons, faire sa prière. S’il m’arrivait quelquefois de m’insurger contre ce système de pédagogie familiale, mon père, sévèrement, m’imposait silence par cet argument définitif :
— Eh bien ! qu’est-ce que c’est ?… Et les trappistes, est-ce qu’ils parlent, eux ?
À part cela, s’ils n’étaient pas toujours gais et affectueux comme je l’eusse souhaité, ils me chérissaient du mieux qu’ils pouvaient...
L’Abbé Jules est un roman de l'écrivain français Octave Mirbeau (1848 - 1917).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
C’est l’évocation d’un prêtre hystérique et en révolte permanente contre l’Église romaine et contre une société étouffante et oppressive. Jules Dervelle est constamment déchiré entre les besoins de sa chair et ses « postulations » vers le ciel. Mirbeau a choisi pour cadre un petit village du Perche, Viantais, inspiré de Rémalard, où il a passé sa jeunesse : chacun y vit sous le regard de tous et les exigences du corps et celles de l’esprit y sont lamentablement comprimées. Le récit, discontinu, est coupé de deux très longs retours en arrière : l'un est consacré au passé de l'abbé Jules ; l'autre à un Trinitaire à l'esprit dérangé et obnubilé par un projet fou, le Père Pamphile. Il comporte aussi un trou de six années, celles que Jules a passées à Paris, ce qui constitue une énigme et suscite les interrogations des villageois...
Extrait :
Hormis les jours où mon père avait pratiqué une opération difficile, un accouchement important, et qu’il en expliquait, à table, par des termes techniques, souvent latins, les plus émouvantes phases, mes parents ne se parlaient presque jamais. Non qu’ils se boudassent ; ils s’aimaient beaucoup au contraire, s’entendaient, en toutes choses, le mieux du monde, et l’on ne pouvait rencontrer un ménage plus uni ; mais, habitués à penser la même pensée, à vivre les mêmes impressions, et n’étant point romanesques de leur nature, ils n’avaient rien à se dire. Ils n’avaient rien à me dire non plus, me trouvant ou trop grand pour m’amuser à des chansons, ou trop petit pour m’ennuyer à des questions sérieuses. Et puis, ils étaient très imprégnés de cette idée qu’un enfant bien élevé ne doit ouvrir la bouche que pour manger, réciter ses leçons, faire sa prière. S’il m’arrivait quelquefois de m’insurger contre ce système de pédagogie familiale, mon père, sévèrement, m’imposait silence par cet argument définitif :
— Eh bien ! qu’est-ce que c’est ?… Et les trappistes, est-ce qu’ils parlent, eux ?
À part cela, s’ils n’étaient pas toujours gais et affectueux comme je l’eusse souhaité, ils me chérissaient du mieux qu’ils pouvaient...