Le « Voyage de Naple » (1719) de Ferdinand Delamonce

Nonfiction, History, Modern, 18th Century
Cover of the book Le « Voyage de Naple » (1719) de Ferdinand Delamonce by Laura Mascoli, Ferdinand Delamonce, Publications du Centre Jean Bérard
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Author: Laura Mascoli, Ferdinand Delamonce ISBN: 9782918887591
Publisher: Publications du Centre Jean Bérard Publication: April 22, 2015
Imprint: Publications du Centre Jean Bérard Language: French
Author: Laura Mascoli, Ferdinand Delamonce
ISBN: 9782918887591
Publisher: Publications du Centre Jean Bérard
Publication: April 22, 2015
Imprint: Publications du Centre Jean Bérard
Language: French

Il n'y a jamais eu une image française de l'Italie. Même à l'intérieur de la catégorie fortunée que représentent les voyageurs, nous n'aurons pas les mêmes impressions chez "l'antiquaire", comme on disait alors, chez l'artiste, l'architecte, l'homme politique ou le diplomate, l'ecclésiasique, le militaire, chez celui qu'intéressent les problèmes de l'économie etc. De surcroît, les temps changent et, pour prendre un exemple précis, le jugement sur Naples des voyageurs du xviie siècle n'a rien à voir avec celui qu'aura le Siècle des Lumières qui, à son tour, sera différent de celui de la génération romantique. Et il serait facile de multiplier les exemples. Mais, s'il n'y a pas une image française de l'Italie, il y a, nous le savons tous, des images françaises stéréotypées de l'Italie, comme il y a des images italiennes stéréotypées de la France, sur lesquelles il n'est pas inutile non plus de méditer. Mais, pour cerner ces images, pour voir comment elles sont nées et comment elles se sont transmises, il ne faut pas se limiter aux "grands auteurs", au lyrisme stendhalien pour qui l'Italie signifiait le bonheur de vivre, ni aux phrases acerbes d'un Président de Brosses qui ne perdait pas une occasion d'exercer avec talent un esprit critique développé. Il faut feuilleter ces "textes anodins", comme dit Marguerite Yourcenar, qui, de fait, sont, le plus souvent, loin d'être des chefs-d'oeuvre ; il faut les feuilleter en essayant de discerner ce qui a été vécu et ce qui a été inventé, ce qui est impression authentique et ce qui a été copié dans les livres, et surtout en essayant de comprendre comment, dans ces lentes stratifications, apparaissent un certain nombre de traits qui, malgré tout, peuvent être considérés, je crois, comme des constantes.

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Il n'y a jamais eu une image française de l'Italie. Même à l'intérieur de la catégorie fortunée que représentent les voyageurs, nous n'aurons pas les mêmes impressions chez "l'antiquaire", comme on disait alors, chez l'artiste, l'architecte, l'homme politique ou le diplomate, l'ecclésiasique, le militaire, chez celui qu'intéressent les problèmes de l'économie etc. De surcroît, les temps changent et, pour prendre un exemple précis, le jugement sur Naples des voyageurs du xviie siècle n'a rien à voir avec celui qu'aura le Siècle des Lumières qui, à son tour, sera différent de celui de la génération romantique. Et il serait facile de multiplier les exemples. Mais, s'il n'y a pas une image française de l'Italie, il y a, nous le savons tous, des images françaises stéréotypées de l'Italie, comme il y a des images italiennes stéréotypées de la France, sur lesquelles il n'est pas inutile non plus de méditer. Mais, pour cerner ces images, pour voir comment elles sont nées et comment elles se sont transmises, il ne faut pas se limiter aux "grands auteurs", au lyrisme stendhalien pour qui l'Italie signifiait le bonheur de vivre, ni aux phrases acerbes d'un Président de Brosses qui ne perdait pas une occasion d'exercer avec talent un esprit critique développé. Il faut feuilleter ces "textes anodins", comme dit Marguerite Yourcenar, qui, de fait, sont, le plus souvent, loin d'être des chefs-d'oeuvre ; il faut les feuilleter en essayant de discerner ce qui a été vécu et ce qui a été inventé, ce qui est impression authentique et ce qui a été copié dans les livres, et surtout en essayant de comprendre comment, dans ces lentes stratifications, apparaissent un certain nombre de traits qui, malgré tout, peuvent être considérés, je crois, comme des constantes.

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