Author: | Jean Tulard | ISBN: | 9782262060312 |
Publisher: | Perrin (réédition numérique FeniXX) | Publication: | December 31, 1998 |
Imprint: | Perrin (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Jean Tulard |
ISBN: | 9782262060312 |
Publisher: | Perrin (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | December 31, 1998 |
Imprint: | Perrin (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Dès son déclenchement, on a su que la Révolution française se terminerait par un coup d'État. Avec l'installation du Directoire, à la fin de 1795, l'évidence s'impose. Restent à trouver la circonstance favorable, et surtout l'exécutant, le sabre qui permettra aux politiciens et aux idéologues de restaurer l'État sur des fondements durables. Des noms de généraux circulent : Pichegru, Moreau, Joubert... Mais aucun ne parvient à faire l'affaire. En octobre 1799, Napoléon Bonaparte, de retour d'Égypte, arrive à Paris. L'ancien chef victorieux de l'armée d'Italie est immensément populaire, et tout autant ambitieux. Il se laisse solliciter par les adversaires de la Constitution et du régime, Talleyrand, Cambacérès, Fouché et, pour finir, le cerveau de la conspiration, Sieyès. Le 18 brumaire an VIII, – 9 novembre 1799 –, l'opération est lancée. Trois des cinq directeurs démissionnent, dont Sieyès, et les Conseils législatifs – Anciens et Cinq-Cents – sont transférés à Saint-Cloud. Mais, le lendemain, les Conseils refusent de s'autodissoudre et la maladresse de Bonaparte, nouveau commandant militaire de Paris, menace de tout faire capoter. Il est sauvé par la présence d'esprit de son frère Lucien, et par les grenadiers de Murat, qui dispersent les députés récalcitrants. Le dernier mot restant aux militaires, c'est le général qui tire tout le profit de l'opération. Le soir du 19 brumaire, Bonaparte est le premier des trois consuls provisoires de la République, devant Sieyès et Roger Ducos, qui seront bientôt écartés. Les autres vainqueurs sont Talleyrand et Fouché, qui solderont tous les deux, en 1815, les comptes de la Révolution. Brumaire est ainsi la porte, plus dramatique que glorieuse, par laquelle Napoléon atteint au pouvoir, et la France entre avec lui dans la modernité. Jean Tulard, professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut, est la figure de proue des études napoléoniennes. Outre son célèbre Dictionnaire Napoléon, il a publié récemment les biographies de Fouché et de Murat.
Dès son déclenchement, on a su que la Révolution française se terminerait par un coup d'État. Avec l'installation du Directoire, à la fin de 1795, l'évidence s'impose. Restent à trouver la circonstance favorable, et surtout l'exécutant, le sabre qui permettra aux politiciens et aux idéologues de restaurer l'État sur des fondements durables. Des noms de généraux circulent : Pichegru, Moreau, Joubert... Mais aucun ne parvient à faire l'affaire. En octobre 1799, Napoléon Bonaparte, de retour d'Égypte, arrive à Paris. L'ancien chef victorieux de l'armée d'Italie est immensément populaire, et tout autant ambitieux. Il se laisse solliciter par les adversaires de la Constitution et du régime, Talleyrand, Cambacérès, Fouché et, pour finir, le cerveau de la conspiration, Sieyès. Le 18 brumaire an VIII, – 9 novembre 1799 –, l'opération est lancée. Trois des cinq directeurs démissionnent, dont Sieyès, et les Conseils législatifs – Anciens et Cinq-Cents – sont transférés à Saint-Cloud. Mais, le lendemain, les Conseils refusent de s'autodissoudre et la maladresse de Bonaparte, nouveau commandant militaire de Paris, menace de tout faire capoter. Il est sauvé par la présence d'esprit de son frère Lucien, et par les grenadiers de Murat, qui dispersent les députés récalcitrants. Le dernier mot restant aux militaires, c'est le général qui tire tout le profit de l'opération. Le soir du 19 brumaire, Bonaparte est le premier des trois consuls provisoires de la République, devant Sieyès et Roger Ducos, qui seront bientôt écartés. Les autres vainqueurs sont Talleyrand et Fouché, qui solderont tous les deux, en 1815, les comptes de la Révolution. Brumaire est ainsi la porte, plus dramatique que glorieuse, par laquelle Napoléon atteint au pouvoir, et la France entre avec lui dans la modernité. Jean Tulard, professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut, est la figure de proue des études napoléoniennes. Outre son célèbre Dictionnaire Napoléon, il a publié récemment les biographies de Fouché et de Murat.