Author: | Adolphe-Basile Routhier | ISBN: | 1230001735000 |
Publisher: | er | Publication: | June 26, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Adolphe-Basile Routhier |
ISBN: | 1230001735000 |
Publisher: | er |
Publication: | June 26, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le Centurion, roman des temps messianiques
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Il y a plus de dix mois que je commande la petite garnison de Magdala, en Galilée ; et sans oublier Rome, ni mon cher ami Tullius, je commence à trouver intéressant et agréable ce pays lointain qui m’avait paru tout d’abord un exil.
Nous occupons un château-fort bâti sur une colline rocheuse, au bord d’un lac très beau que les Galiléens appellent la mer de Génézareth. Au pied de la forteresse s’étend la petite ville, qui s’incline vers le lac. Sur les hauteurs voisines s’étagent des orangers et des vignes, avec quelques villas appartenant à de riches Juif, et à des commerçants grecs.
Sur la grève s’allongent les barques des pêcheurs, et rien n’est joli comme de les voir le matin prendre leur vol vers la haute mer, et revenir le soir les ailes fatiguées, comme de grands oiseaux blessés qui rentrent au nid.
La société de Magdala n’est pas nombreuse mais assez choisie, et les mœurs n’en sont pas très austères. Évidemment, les amusements de Rome nous manquent. Et c’est toujours en soupirant que nous nous rappelons le Forum, le Champ de Mars, les Thermes, les Théâtres et le Cirque. Mais les plaisirs de notre civilisation raffinée m’avaient trop absorbé et je suis heureux de reprendre ici possession de moi-même. Dans cette atmosphère d’Orient que les effluves du désert renouvellent sans cesse, je redeviens libre.
Ce pays et ce peuple m’intéressent d’ailleurs puissamment. Ils sont beaucoup plus vieux que Rome, et cependant je les trouve bien plus jeunes.
Le Centurion, roman des temps messianiques
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Il y a plus de dix mois que je commande la petite garnison de Magdala, en Galilée ; et sans oublier Rome, ni mon cher ami Tullius, je commence à trouver intéressant et agréable ce pays lointain qui m’avait paru tout d’abord un exil.
Nous occupons un château-fort bâti sur une colline rocheuse, au bord d’un lac très beau que les Galiléens appellent la mer de Génézareth. Au pied de la forteresse s’étend la petite ville, qui s’incline vers le lac. Sur les hauteurs voisines s’étagent des orangers et des vignes, avec quelques villas appartenant à de riches Juif, et à des commerçants grecs.
Sur la grève s’allongent les barques des pêcheurs, et rien n’est joli comme de les voir le matin prendre leur vol vers la haute mer, et revenir le soir les ailes fatiguées, comme de grands oiseaux blessés qui rentrent au nid.
La société de Magdala n’est pas nombreuse mais assez choisie, et les mœurs n’en sont pas très austères. Évidemment, les amusements de Rome nous manquent. Et c’est toujours en soupirant que nous nous rappelons le Forum, le Champ de Mars, les Thermes, les Théâtres et le Cirque. Mais les plaisirs de notre civilisation raffinée m’avaient trop absorbé et je suis heureux de reprendre ici possession de moi-même. Dans cette atmosphère d’Orient que les effluves du désert renouvellent sans cesse, je redeviens libre.
Ce pays et ce peuple m’intéressent d’ailleurs puissamment. Ils sont beaucoup plus vieux que Rome, et cependant je les trouve bien plus jeunes.