Le colporteur

Et autres nouvelles ( Edition intégrale )

Fiction & Literature, Military, Short Stories, Literary
Cover of the book Le colporteur by Guy de Maupassant, Paris : Librairie Paul Ollendorff, 1900
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Author: Guy de Maupassant ISBN: 1230003050835
Publisher: Paris : Librairie Paul Ollendorff, 1900 Publication: January 27, 2019
Imprint: Language: French
Author: Guy de Maupassant
ISBN: 1230003050835
Publisher: Paris : Librairie Paul Ollendorff, 1900
Publication: January 27, 2019
Imprint:
Language: French

Sur un chemin savoyard longeant le lac du Bourget à la hauteur du village de Brison-Saint-Innocent, le narrateur aperçoit un colporteur. Cette rencontre lui en rappelle une autre, une nuit entre Argenteuil et Paris. Il croise la route d’un homme qui porte son sac de marchandises et qui a peur d’être attaqué.

Auprès d’un mort : 1883
Menton. Un grand Allemand poitrinaire se meurt doucement. Le narrateur lie connaissance avec lui, et le malade lui montre tout de suite un livre de son maître, Schopenhauer, annoté de la main de l’auteur.

Le narrateur considère Schopenhauer comme « le plus grand saccageur de rêves ». D’ailleurs, un homme politique français dira du philosophe allemand, après l’avoir rencontré : « J’ai cru passer une heure avec le diable ».

L’Allemand poitrinaire a veillé autrefois le corps de son maître. Le cadavre sentait mauvais. Vient un moment où il passe à côté de la pièce pour échapper à l’odeur. Un bruit surgit dans la chambre du mort : c’est le dentier qui est tombé à cause du travail de décomposition qui a fait se desserrer la mâchoire.

La serre : 1883
Gustave Lerebour s’est retiré des affaires et vit de ses rentes avec sa femme Palmyre. Ils ont le même âge, mais la ressemblance s’arrête là. Il est jovial et rond ; elle est sèche et acariâtre, voire agressive avec son mari depuis quelques années.

Il essaie sans succès d’en connaître les raisons, et elle, usant de sous-entendus, lui a dit qu’il n’était plus capable de frictionner une femme…

Une nuit, elle le réveille, car elle a entendu des bruits dans le jardin. Elle l’envoie constater ce qu’il se passe. Il revient une heure plus tard, hilare, en lui disant : « Si tu savais… » C’est qu’il a vu la bonne avec un homme dans la serre. Et ça lui a donné des idées : il entraîne sa femme sur le lit.

Depuis les Lerebour forment un couple très uni, allant parfois dans le jardin, de nuit, voir ce qu’il se passe dans la serre.

Un duel : 1883
La Guerre franco-allemande de 1870 est terminée pour la France, et pour M. Dubuis. Il a été Garde nationale à Paris, mais il n’a pas vu un seul Prussien. Aussi, est-il particulièrement humilié d’avoir à subir les réflexions vantardes d’un officier prussien dans le train qui les mènent vers la Suisse.

Dans le compartiment, il y a là deux Anglais qui viennent faire du tourisme militaire. Le Prussien ordonne à M. Dubuis d’aller lui chercher du tabac. Ce dernier refuse, et quand le Prussien veut lui arracher la moustache, il le frappe. L’officier lui propose un duel et, contre toute attente, M. Dubuis qui touche un pistolet pour la première fois de sa vie tue l’officier.

Une soirée : 1883
Maître Saval, notaire et amateur d’art lyrique, se rend à Paris pour y entendre un opéra. Dans un restaurant de Montmartre, il rencontre le peintre Romantin qui l’invite à une soirée qu’il donne, où seront présentes de nombreuses célébrités. Il s’y rend, très flatté. Cependant, Romantin, obligé de sortir avec sa maîtresse, laisse Saval attendre seul les invités. Ceux-ci le prennent pour un valet, le font boire et le tournent en dérision.

Il se réveille au matin avec la gueule de bois, dépouillé de ses vêtements et de toutes ses affaires.

Jadis : 1880
Dans le château familial, la jeune Berthe fait la lecture du journal à sa grand-mère. Les pages politiques ne la passionnent pas, elle veut entendre parler d’amour.

Berthe lit l’histoire d’une femme qui a jeté du vitriol à la figure de la maîtresse de son mari, et qui a été acquittée sous les applaudissements de la foule. Puis, c’est une femme mûre qui tire des coups de revolver sur son jeune amant : il est estropié, mais elle est également acquittée.

La grand-mère est révoltée par ces méthodes violentes ; Berthe au contraire les approuve : pour elle le mariage, c’est le grand amour, c’est sacré.

La grand-mère, qui a la mentalité du xviiie siècle, est pour le libertinage, les galanteries ; Berthe, la petite-fille, pour la fidélité dans le mariage. Sa grand-mère lui prédit qu’elle sera malheureuse si elle croit au grand amour.

Le vengeur : 1883
Antoine Leuillet se marie après dix années d’attente à Mathilde Souris. Elle avait en premières noces épousé son ami Souris, il avait bien essayé à l’époque de la courtiser mais Souris était plus riche.

Il laisse passer quinze mois de veuvage, fait sa demande qui est acceptée, et le voici l’homme le plus heureux du monde.

Heureux, pas tout à fait, car il en veut à Souris d’avoir eu pour lui sa femme avant lui. Il ne cesse de la questionner sur les relations qu’elle avait avec lui. Mathilde, finaude, tourne toutes les comparaisons à l’avantage de Leuillet, mais un jour, elle fait l’erreur de lui avouer qu’elle avait trompé Souris. Aussitôt, Leuillet la frappe et il sent monter en lui une haine contre cette femme qui avait trahi son ami.

L’attente : 1883
Me Lebrument, notaire, raconte dans un fumoir une affaire dont il a été chargé. Un jour, il est appelé au chevet d’une mourante qui lui promet une somme de 5000 francs s’il accepte de léguer son testament a son fils et de 100 000 francs s’il retrouve le fils en question.Me Lebrument accepta .

La mourante décrit alors son passé : dans sa jeunesse elle a aimé un homme, cet homme n’étant pas riche, ses parents l’avaient empêché de l’épouser et la forcèrent à en épouser un autre. Elle eut un enfant avec son époux. À la mort de son mari, elle est devenue la maîtresse de l’homme quelle avait aimé durant sa jeunesse. Lorsqu’il eut découvert leur liaison, son fils partit sans retour. Aussitôt, elle chassa son amant, pensant que cela allait faire revenir son fils, mais vingt années se sont écoulées et elle resta seule.

Première neige : 1883
Une jeune femme atteinte d’une fluxion de poitrine (tuberculose) et se sachant à l’article de la mort se remémore ses dernières années, assise sur un banc à Cannes.

Elle s’est mariée pour faire plaisir à ses parents, elle était une parisienne gaie et, du jour au lendemain, elle se retrouve isolée dans un château de Normandie. Elle n’aime pas son mari, mais le respecte.

Le premier hiver est terrible pour elle. Elle est frileuse, son mari qui est toujours en mouvement, ne craint pas le froid. Elle insiste pour avoir un calorifère, il refuse.

Elle réitère sa demande pour le deuxième hiver, il refuse toujours, mais finit par lui acheter une chaufferette de cuivre. Elle voudrait aussi sortir, voir du monde, aller à Paris, elle s’ennuie, mais lui ne voit rien, ne comprend rien. Ici, c’est sa vie, il ne comprend pas que l’on ne puisse pas vouloir y rester.

Quand elle insiste pour avoir son calorifère, il lui rétorque qu’elle n’a jamais eu de rhume depuis qu’elle habite ici. Aussi en personne timide, mais obstinée, elle décide de se rendre malade en allant marcher pied nu dans la neige, la nuit.

C’est alors qu’elle attrape une fluxion de poitrine. Le docteur ordonne que l’on installe un calorifère, mais c’est trop tard, les poumons sont atteints, et surtout, elle ne veut pas guérir, elle ne veut pas passer un autre hiver en Normandie.

Elle part dans le midi durant un certain temps puis revient au nord , en revenant elle y découvre une lettre de son mari. Elle meurt quelques minutes plus tard.

La farce : 1883
Le narrateur qui se définit comme un farceur raconte la dernière farce dont il a été la victime. Invité dans un château de Picardie, il avait été reçu fastueusement et avec une gaité excessive qui éveille ses soupçons. La soirée se passe normalement, il va se coucher et cherche partout d’où la farce va venir. Les chandelles, le lit, le sommier, il ne trouve rien, aussi il préfère tirer le matelas au centre de la pièce pour dormir en paix. Il est réveillé par un corps qui lui tombe dessus et reçoit un liquide brulant, c’est le valet qui lui amenait le thé du matin, les précautions qu’il avait pris pour échapper à la farce avait créé la farce.

Il se remémore la première farce qu’il ait faite, il avait quinze ans et était en vacances dans le château familial en Picardie. Mme Dufour, une vieille dame d’Amiens l’avait pris en grippe, pour se venger il verse dans son pot de chambre vide du phosphure de calcium, ce produit à la faculté de s’enflammer au contact d’un liquide.

Quand elle utilise le pot de chambre avant d’aller se coucher, celui-ci s’enflamme, la vieille dame pousse un cri en croyant que ce feu sortait d’elle.

La Main (sous-titrée Mémoire d’un farceur) : 1883
Au milieu d’une assemblée, M. Bermutier, juge d’instruction, raconte une affaire inexplicable.

Il exerçait à Ajaccio et devait s’occuper de vendetta. Un jour, un Anglais s’installe en ville et devient l’objet de rumeurs : il serait un personnage en fuite pour une affaire politique. Tous et chacun ont un avis sur son compte. Cela intéresse bientôt le juge qui cherche à obtenir des renseignements sur Sir John Rowell. C’est par la chasse que pratiquent les deux hommes que le contact se fait.

Plus tard, l’Anglais invite le juge dans sa demeure et lui montre sa collection d’armes. Au centre, attachée par une grosse chaîne au mur, une main d’homme coupée au niveau de l’avant-bras, noircie et asséchée par le temps. À l’expression de surprise du juge, l’Anglais répond : « C’est la main de mon meilleur ennemi. » Interrogé sur la raison de cette chaîne, Sir Rowell répond que la main voulait partir. Le juge croit à une plaisanterie.

Une année plus tard, il apprend que l’Anglais a été assassiné. Il est mort étranglé, et la chaîne qui retenait la main au mur a été brisée. L’homme semble avoir lutté, car autour de son cou se trouvent des marques de strangulations, cinq trous au niveau de la gorge ainsi qu’un bout de doigt sectionné.

Le criminel n’est pas retrouvé, en revanche la main refait son apparition comme par magie sur la tombe de Sir John Rowell, avec un doigt en moins.

Lettre trouvée sur un noyé : 1884
Un marinier a trouvé la lettre d’un jeune homme qui s’est noyé dans la Seine. Dans la missive, le jeune homme écrit à une femme. Il se décrit comme quelqu’un qui n’a jamais aimé. Il a cru aimer une fois une jeune femme. Ils avaient fait du canot de nuit. Il lui avait récité des vers. Elle s’était allongée au fond de la barque pour regarder les étoiles. Mais une parole malheureuse de la femme avait rompu le charme.

L’horrible : 1884
Durant une soirée, le général de G… raconte deux anecdotes horribles : l’une se déroulant pendant la guerre de 1870, l’autre concerne la fin de la mission Flatters en 1881.

Le tic : 1884
À Châtelguyon, petite station thermale d’Auvergne, dans la grande salle de l’hôtel, le narrateur fait la connaissance d’un père et de sa fille. Le père est affligé d’un tic fort singulier : “Chaque fois qu’il voulait atteindre un objet, sa main décrivait un crochet rapide, une sorte de zigzag affolé”. Lors d’une promenade, le père raconte au narrateur d’où lui vient ce mal et pourquoi sa fille garde “pour manger, un gant à la main gauche”. Sa fille a été enterrée vivante suite à une maladie qui l’a fait passer pour morte. Mais, la nuit qui suit l’enterrement, sa fille se présente à la maison, assurant qu’elle va bien et qu’un pilleur de tombeau voulant lui voler ses bijoux provoqua son réveil en lui coupant le doigt. Le voleur se trouve être le serviteur du père et voyant la fille en vie, il croit être en présence d’un fantôme et tombe raide mort.

Fini : 1885
Se regardant dans la grande glace, le comte de Lormerin se murmure : Lormerin vit encore !

Toutefois, une invitation envoyée par une amie perdue de vue depuis vingt-cinq ans lui rappellera bientôt ses cheveux gris…

Mes vingt-cinq jours : 1885
ournal d’un curiste venu passer vingt-cinq jours à Châtel-Guyon pour y soigner son foie, son estomac et maigrir un peu. La rencontre de deux jolies femmes agrémente le séjour…

La question du latin : 1886
Le père Piquedent est surveillant à l’institution Robineau. Frustré et las de son existence monotone, il rêve à une vie plus douce. Un jour, ce passionné de belles lettres exige des élèves qu’ils ne lui répondent plus qu’en latin, et ainsi, il permet à l’institution de remporter, chaque année, haut la main, tous les concours de la région. Monsieur Raoul, alléché par la réputation de l’école, décide de placer son fils à l’institution, et lui fait donner cours par le père Piquedent, à raison de deux fois par semaine.

Le fermier : 1886
Le narrateur se rend faire l’ouverture de la chasse avec le baron René du Treilles dans sa ferme de Marinville. Après un bon dîner de campagne, le baron lui raconte l’histoire de son fermier, maître Lebrument.

Cri d’alarme : 1886
Lettre d’un homme naïf, dupé par les femmes.

Étrennes : 1887
En cette nuit du Nouvel An, Jacques de Randal reçoit à l’improviste sa maîtresse Irène.

Après : 1900
Comme tous les jeudis, l’abbé Mauduit dîne au château du Rocher chez la vieille comtesse de Saville. Mais ce jour-là, la comtesse demande à l’abbé de lui révéler ce qui l’a décidé à prononcer des vœux éternels.

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Sur un chemin savoyard longeant le lac du Bourget à la hauteur du village de Brison-Saint-Innocent, le narrateur aperçoit un colporteur. Cette rencontre lui en rappelle une autre, une nuit entre Argenteuil et Paris. Il croise la route d’un homme qui porte son sac de marchandises et qui a peur d’être attaqué.

Auprès d’un mort : 1883
Menton. Un grand Allemand poitrinaire se meurt doucement. Le narrateur lie connaissance avec lui, et le malade lui montre tout de suite un livre de son maître, Schopenhauer, annoté de la main de l’auteur.

Le narrateur considère Schopenhauer comme « le plus grand saccageur de rêves ». D’ailleurs, un homme politique français dira du philosophe allemand, après l’avoir rencontré : « J’ai cru passer une heure avec le diable ».

L’Allemand poitrinaire a veillé autrefois le corps de son maître. Le cadavre sentait mauvais. Vient un moment où il passe à côté de la pièce pour échapper à l’odeur. Un bruit surgit dans la chambre du mort : c’est le dentier qui est tombé à cause du travail de décomposition qui a fait se desserrer la mâchoire.

La serre : 1883
Gustave Lerebour s’est retiré des affaires et vit de ses rentes avec sa femme Palmyre. Ils ont le même âge, mais la ressemblance s’arrête là. Il est jovial et rond ; elle est sèche et acariâtre, voire agressive avec son mari depuis quelques années.

Il essaie sans succès d’en connaître les raisons, et elle, usant de sous-entendus, lui a dit qu’il n’était plus capable de frictionner une femme…

Une nuit, elle le réveille, car elle a entendu des bruits dans le jardin. Elle l’envoie constater ce qu’il se passe. Il revient une heure plus tard, hilare, en lui disant : « Si tu savais… » C’est qu’il a vu la bonne avec un homme dans la serre. Et ça lui a donné des idées : il entraîne sa femme sur le lit.

Depuis les Lerebour forment un couple très uni, allant parfois dans le jardin, de nuit, voir ce qu’il se passe dans la serre.

Un duel : 1883
La Guerre franco-allemande de 1870 est terminée pour la France, et pour M. Dubuis. Il a été Garde nationale à Paris, mais il n’a pas vu un seul Prussien. Aussi, est-il particulièrement humilié d’avoir à subir les réflexions vantardes d’un officier prussien dans le train qui les mènent vers la Suisse.

Dans le compartiment, il y a là deux Anglais qui viennent faire du tourisme militaire. Le Prussien ordonne à M. Dubuis d’aller lui chercher du tabac. Ce dernier refuse, et quand le Prussien veut lui arracher la moustache, il le frappe. L’officier lui propose un duel et, contre toute attente, M. Dubuis qui touche un pistolet pour la première fois de sa vie tue l’officier.

Une soirée : 1883
Maître Saval, notaire et amateur d’art lyrique, se rend à Paris pour y entendre un opéra. Dans un restaurant de Montmartre, il rencontre le peintre Romantin qui l’invite à une soirée qu’il donne, où seront présentes de nombreuses célébrités. Il s’y rend, très flatté. Cependant, Romantin, obligé de sortir avec sa maîtresse, laisse Saval attendre seul les invités. Ceux-ci le prennent pour un valet, le font boire et le tournent en dérision.

Il se réveille au matin avec la gueule de bois, dépouillé de ses vêtements et de toutes ses affaires.

Jadis : 1880
Dans le château familial, la jeune Berthe fait la lecture du journal à sa grand-mère. Les pages politiques ne la passionnent pas, elle veut entendre parler d’amour.

Berthe lit l’histoire d’une femme qui a jeté du vitriol à la figure de la maîtresse de son mari, et qui a été acquittée sous les applaudissements de la foule. Puis, c’est une femme mûre qui tire des coups de revolver sur son jeune amant : il est estropié, mais elle est également acquittée.

La grand-mère est révoltée par ces méthodes violentes ; Berthe au contraire les approuve : pour elle le mariage, c’est le grand amour, c’est sacré.

La grand-mère, qui a la mentalité du xviiie siècle, est pour le libertinage, les galanteries ; Berthe, la petite-fille, pour la fidélité dans le mariage. Sa grand-mère lui prédit qu’elle sera malheureuse si elle croit au grand amour.

Le vengeur : 1883
Antoine Leuillet se marie après dix années d’attente à Mathilde Souris. Elle avait en premières noces épousé son ami Souris, il avait bien essayé à l’époque de la courtiser mais Souris était plus riche.

Il laisse passer quinze mois de veuvage, fait sa demande qui est acceptée, et le voici l’homme le plus heureux du monde.

Heureux, pas tout à fait, car il en veut à Souris d’avoir eu pour lui sa femme avant lui. Il ne cesse de la questionner sur les relations qu’elle avait avec lui. Mathilde, finaude, tourne toutes les comparaisons à l’avantage de Leuillet, mais un jour, elle fait l’erreur de lui avouer qu’elle avait trompé Souris. Aussitôt, Leuillet la frappe et il sent monter en lui une haine contre cette femme qui avait trahi son ami.

L’attente : 1883
Me Lebrument, notaire, raconte dans un fumoir une affaire dont il a été chargé. Un jour, il est appelé au chevet d’une mourante qui lui promet une somme de 5000 francs s’il accepte de léguer son testament a son fils et de 100 000 francs s’il retrouve le fils en question.Me Lebrument accepta .

La mourante décrit alors son passé : dans sa jeunesse elle a aimé un homme, cet homme n’étant pas riche, ses parents l’avaient empêché de l’épouser et la forcèrent à en épouser un autre. Elle eut un enfant avec son époux. À la mort de son mari, elle est devenue la maîtresse de l’homme quelle avait aimé durant sa jeunesse. Lorsqu’il eut découvert leur liaison, son fils partit sans retour. Aussitôt, elle chassa son amant, pensant que cela allait faire revenir son fils, mais vingt années se sont écoulées et elle resta seule.

Première neige : 1883
Une jeune femme atteinte d’une fluxion de poitrine (tuberculose) et se sachant à l’article de la mort se remémore ses dernières années, assise sur un banc à Cannes.

Elle s’est mariée pour faire plaisir à ses parents, elle était une parisienne gaie et, du jour au lendemain, elle se retrouve isolée dans un château de Normandie. Elle n’aime pas son mari, mais le respecte.

Le premier hiver est terrible pour elle. Elle est frileuse, son mari qui est toujours en mouvement, ne craint pas le froid. Elle insiste pour avoir un calorifère, il refuse.

Elle réitère sa demande pour le deuxième hiver, il refuse toujours, mais finit par lui acheter une chaufferette de cuivre. Elle voudrait aussi sortir, voir du monde, aller à Paris, elle s’ennuie, mais lui ne voit rien, ne comprend rien. Ici, c’est sa vie, il ne comprend pas que l’on ne puisse pas vouloir y rester.

Quand elle insiste pour avoir son calorifère, il lui rétorque qu’elle n’a jamais eu de rhume depuis qu’elle habite ici. Aussi en personne timide, mais obstinée, elle décide de se rendre malade en allant marcher pied nu dans la neige, la nuit.

C’est alors qu’elle attrape une fluxion de poitrine. Le docteur ordonne que l’on installe un calorifère, mais c’est trop tard, les poumons sont atteints, et surtout, elle ne veut pas guérir, elle ne veut pas passer un autre hiver en Normandie.

Elle part dans le midi durant un certain temps puis revient au nord , en revenant elle y découvre une lettre de son mari. Elle meurt quelques minutes plus tard.

La farce : 1883
Le narrateur qui se définit comme un farceur raconte la dernière farce dont il a été la victime. Invité dans un château de Picardie, il avait été reçu fastueusement et avec une gaité excessive qui éveille ses soupçons. La soirée se passe normalement, il va se coucher et cherche partout d’où la farce va venir. Les chandelles, le lit, le sommier, il ne trouve rien, aussi il préfère tirer le matelas au centre de la pièce pour dormir en paix. Il est réveillé par un corps qui lui tombe dessus et reçoit un liquide brulant, c’est le valet qui lui amenait le thé du matin, les précautions qu’il avait pris pour échapper à la farce avait créé la farce.

Il se remémore la première farce qu’il ait faite, il avait quinze ans et était en vacances dans le château familial en Picardie. Mme Dufour, une vieille dame d’Amiens l’avait pris en grippe, pour se venger il verse dans son pot de chambre vide du phosphure de calcium, ce produit à la faculté de s’enflammer au contact d’un liquide.

Quand elle utilise le pot de chambre avant d’aller se coucher, celui-ci s’enflamme, la vieille dame pousse un cri en croyant que ce feu sortait d’elle.

La Main (sous-titrée Mémoire d’un farceur) : 1883
Au milieu d’une assemblée, M. Bermutier, juge d’instruction, raconte une affaire inexplicable.

Il exerçait à Ajaccio et devait s’occuper de vendetta. Un jour, un Anglais s’installe en ville et devient l’objet de rumeurs : il serait un personnage en fuite pour une affaire politique. Tous et chacun ont un avis sur son compte. Cela intéresse bientôt le juge qui cherche à obtenir des renseignements sur Sir John Rowell. C’est par la chasse que pratiquent les deux hommes que le contact se fait.

Plus tard, l’Anglais invite le juge dans sa demeure et lui montre sa collection d’armes. Au centre, attachée par une grosse chaîne au mur, une main d’homme coupée au niveau de l’avant-bras, noircie et asséchée par le temps. À l’expression de surprise du juge, l’Anglais répond : « C’est la main de mon meilleur ennemi. » Interrogé sur la raison de cette chaîne, Sir Rowell répond que la main voulait partir. Le juge croit à une plaisanterie.

Une année plus tard, il apprend que l’Anglais a été assassiné. Il est mort étranglé, et la chaîne qui retenait la main au mur a été brisée. L’homme semble avoir lutté, car autour de son cou se trouvent des marques de strangulations, cinq trous au niveau de la gorge ainsi qu’un bout de doigt sectionné.

Le criminel n’est pas retrouvé, en revanche la main refait son apparition comme par magie sur la tombe de Sir John Rowell, avec un doigt en moins.

Lettre trouvée sur un noyé : 1884
Un marinier a trouvé la lettre d’un jeune homme qui s’est noyé dans la Seine. Dans la missive, le jeune homme écrit à une femme. Il se décrit comme quelqu’un qui n’a jamais aimé. Il a cru aimer une fois une jeune femme. Ils avaient fait du canot de nuit. Il lui avait récité des vers. Elle s’était allongée au fond de la barque pour regarder les étoiles. Mais une parole malheureuse de la femme avait rompu le charme.

L’horrible : 1884
Durant une soirée, le général de G… raconte deux anecdotes horribles : l’une se déroulant pendant la guerre de 1870, l’autre concerne la fin de la mission Flatters en 1881.

Le tic : 1884
À Châtelguyon, petite station thermale d’Auvergne, dans la grande salle de l’hôtel, le narrateur fait la connaissance d’un père et de sa fille. Le père est affligé d’un tic fort singulier : “Chaque fois qu’il voulait atteindre un objet, sa main décrivait un crochet rapide, une sorte de zigzag affolé”. Lors d’une promenade, le père raconte au narrateur d’où lui vient ce mal et pourquoi sa fille garde “pour manger, un gant à la main gauche”. Sa fille a été enterrée vivante suite à une maladie qui l’a fait passer pour morte. Mais, la nuit qui suit l’enterrement, sa fille se présente à la maison, assurant qu’elle va bien et qu’un pilleur de tombeau voulant lui voler ses bijoux provoqua son réveil en lui coupant le doigt. Le voleur se trouve être le serviteur du père et voyant la fille en vie, il croit être en présence d’un fantôme et tombe raide mort.

Fini : 1885
Se regardant dans la grande glace, le comte de Lormerin se murmure : Lormerin vit encore !

Toutefois, une invitation envoyée par une amie perdue de vue depuis vingt-cinq ans lui rappellera bientôt ses cheveux gris…

Mes vingt-cinq jours : 1885
ournal d’un curiste venu passer vingt-cinq jours à Châtel-Guyon pour y soigner son foie, son estomac et maigrir un peu. La rencontre de deux jolies femmes agrémente le séjour…

La question du latin : 1886
Le père Piquedent est surveillant à l’institution Robineau. Frustré et las de son existence monotone, il rêve à une vie plus douce. Un jour, ce passionné de belles lettres exige des élèves qu’ils ne lui répondent plus qu’en latin, et ainsi, il permet à l’institution de remporter, chaque année, haut la main, tous les concours de la région. Monsieur Raoul, alléché par la réputation de l’école, décide de placer son fils à l’institution, et lui fait donner cours par le père Piquedent, à raison de deux fois par semaine.

Le fermier : 1886
Le narrateur se rend faire l’ouverture de la chasse avec le baron René du Treilles dans sa ferme de Marinville. Après un bon dîner de campagne, le baron lui raconte l’histoire de son fermier, maître Lebrument.

Cri d’alarme : 1886
Lettre d’un homme naïf, dupé par les femmes.

Étrennes : 1887
En cette nuit du Nouvel An, Jacques de Randal reçoit à l’improviste sa maîtresse Irène.

Après : 1900
Comme tous les jeudis, l’abbé Mauduit dîne au château du Rocher chez la vieille comtesse de Saville. Mais ce jour-là, la comtesse demande à l’abbé de lui révéler ce qui l’a décidé à prononcer des vœux éternels.

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