Author: | Gustave Aimard | ISBN: | 1230001110951 |
Publisher: | MD | Publication: | May 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Aimard |
ISBN: | 1230001110951 |
Publisher: | MD |
Publication: | May 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
— Où suis-je ? murmura-t-il en cherchant à s’orienter.
Mais la lune, cachée par les nuages, ne répandait aucune clarté ; le vent soufflait en foudre ; les branches des arbres s’entre-choquaient, et dans les profondeurs de ce désert les hurlements des bêtes fauves commençaient à mêler les notes graves de leurs voix aux hurlements des chats sauvages.
Les yeux de don Torribio cherchaient en vain à percer l’ombre.
Il s’approcha de son cheval étendu sur le sol et râlant sourdement ; ému de pitié pour le fidèle compagnon de ses courses aventureuses, il se pencha vers lui, passa à sa ceinture les pistolets contenus dans les arçons, et, détachant une gourde, pleine de rhum, suspendue à la selle, il se mit à laver les yeux, les oreilles, les narines et la bouche de la pauvre bête, dont les flancs haletaient, et que ce secours sembla rendre à la vie. Une demi-heure se passa ainsi. Le cheval, un peu rafraîchi, s’était relevé, et, avec l’instinct qui distingue sa race, il avait découvert une source voisine où il s’était désaltéré.
— Tout n’est pas perdu encore, murmura don Torribio, et peut-être parviendrai-je bientôt à sortir d’ici.
Mais un rugissement profond résonna à une courte distance, r é p é t é presque sur-le-champ dans quatre directions différentes : le poil du cheval s’était hérissé, et don Torribio avait senti un frisson de crainte courir dans ses veines.
— Malédiction ! s’écria-t-il, je suis à un abreuvoir de jaguars. Que faire ?
Extrait :
— Où suis-je ? murmura-t-il en cherchant à s’orienter.
Mais la lune, cachée par les nuages, ne répandait aucune clarté ; le vent soufflait en foudre ; les branches des arbres s’entre-choquaient, et dans les profondeurs de ce désert les hurlements des bêtes fauves commençaient à mêler les notes graves de leurs voix aux hurlements des chats sauvages.
Les yeux de don Torribio cherchaient en vain à percer l’ombre.
Il s’approcha de son cheval étendu sur le sol et râlant sourdement ; ému de pitié pour le fidèle compagnon de ses courses aventureuses, il se pencha vers lui, passa à sa ceinture les pistolets contenus dans les arçons, et, détachant une gourde, pleine de rhum, suspendue à la selle, il se mit à laver les yeux, les oreilles, les narines et la bouche de la pauvre bête, dont les flancs haletaient, et que ce secours sembla rendre à la vie. Une demi-heure se passa ainsi. Le cheval, un peu rafraîchi, s’était relevé, et, avec l’instinct qui distingue sa race, il avait découvert une source voisine où il s’était désaltéré.
— Tout n’est pas perdu encore, murmura don Torribio, et peut-être parviendrai-je bientôt à sortir d’ici.
Mais un rugissement profond résonna à une courte distance, r é p é t é presque sur-le-champ dans quatre directions différentes : le poil du cheval s’était hérissé, et don Torribio avait senti un frisson de crainte courir dans ses veines.
— Malédiction ! s’écria-t-il, je suis à un abreuvoir de jaguars. Que faire ?