Author: | Henri Conscience | ISBN: | 1230000739627 |
Publisher: | pb | Publication: | October 25, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri Conscience |
ISBN: | 1230000739627 |
Publisher: | pb |
Publication: | October 25, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
— Par ce?e imprudente action, vous vous êtes plongés dans la misère,
vous et votre enfant ; car vous ne pouvez plus le dissimuler. Pendant dix
années, – Dieu sait au prix de quelles souffrances, – vous avez pu garder
le secret de votre ruine ; mais l’instant inévitable approche où vous serez
forcé de vendre vos biens…
Le gentilhomme fixait sur le notaire un regard où se lisaient l’angoisse
et le doute.
— Il en est ainsi cependant, poursuivit le notaire. M. de Hoogebaen
est mort pendant son voyage en Allemagne. Les héritiers ont trouvé dans
la maison mortuaire l’obligation de quatre mille francs à votre charge et
m’ont donné avis qu’il ne fallait plus songer à la renouveler. Si M. de Hoogebaen
était votre ami, ses héritiers ne vous connaissent pas. Pendant
dix ans, vous avez négligé d’amortir ce?e de?e ; vous avez payé deux
mille francs d’intérêt ; pour votre avantage, il est temps que cela finisse. Il
vous reste encore quatre mois, monsieur de Vlierbecke, quatre mois avant
l’échéance de l’effet…
— Encore quatre mois ! dit d’une voix sombre le gentilhomme, quatre
mois, et alors, ô mon Dieu !…
— Alors vos biens seront vendus de par la loi. Je comprends que ce?e
perspective vous soit pénible ; mais, puisque vous êtes placé devant un
destin que rien ne peut conjurer, il ne vous reste plus qu’à vous préparer
à recevoir avec courage le coup qui vous menace. Laissez-moi me?re vos
biens en vente pour cause de départ : vous échapperez ainsi à la honte
d’une expropriation forcée.
Depuis quelques instants, M. de Vlierbecke, voilant ses yeux des deux
mains, paraissait écrasé par les lugubres paroles du notaire. Lorsque celuici
l’engagea à faire vendre volontairement ses biens, le gentilhomme releva
la tête et dit avec un calme douloureux :
— Par ce?e imprudente action, vous vous êtes plongés dans la misère,
vous et votre enfant ; car vous ne pouvez plus le dissimuler. Pendant dix
années, – Dieu sait au prix de quelles souffrances, – vous avez pu garder
le secret de votre ruine ; mais l’instant inévitable approche où vous serez
forcé de vendre vos biens…
Le gentilhomme fixait sur le notaire un regard où se lisaient l’angoisse
et le doute.
— Il en est ainsi cependant, poursuivit le notaire. M. de Hoogebaen
est mort pendant son voyage en Allemagne. Les héritiers ont trouvé dans
la maison mortuaire l’obligation de quatre mille francs à votre charge et
m’ont donné avis qu’il ne fallait plus songer à la renouveler. Si M. de Hoogebaen
était votre ami, ses héritiers ne vous connaissent pas. Pendant
dix ans, vous avez négligé d’amortir ce?e de?e ; vous avez payé deux
mille francs d’intérêt ; pour votre avantage, il est temps que cela finisse. Il
vous reste encore quatre mois, monsieur de Vlierbecke, quatre mois avant
l’échéance de l’effet…
— Encore quatre mois ! dit d’une voix sombre le gentilhomme, quatre
mois, et alors, ô mon Dieu !…
— Alors vos biens seront vendus de par la loi. Je comprends que ce?e
perspective vous soit pénible ; mais, puisque vous êtes placé devant un
destin que rien ne peut conjurer, il ne vous reste plus qu’à vous préparer
à recevoir avec courage le coup qui vous menace. Laissez-moi me?re vos
biens en vente pour cause de départ : vous échapperez ainsi à la honte
d’une expropriation forcée.
Depuis quelques instants, M. de Vlierbecke, voilant ses yeux des deux
mains, paraissait écrasé par les lugubres paroles du notaire. Lorsque celuici
l’engagea à faire vendre volontairement ses biens, le gentilhomme releva
la tête et dit avec un calme douloureux :