Author: | René de Pont-Jest | ISBN: | 1230001823929 |
Publisher: | CP | Publication: | August 29, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | René de Pont-Jest |
ISBN: | 1230001823929 |
Publisher: | CP |
Publication: | August 29, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
La rue Marlot, qui a changé de nom ou qui même a peut-être disparu depuis l’époque où s’y est passé le drame que nous allons raconter, était située dans le quartier le plus calme, le plus retiré du Marais ; là-bas, au bout du monde, à deux pas de la place Royale, qu’on appelle nous ne savons trop comment aujourd’hui, peut-être la place des Vosges, comme au temps des immortels principes.
Nos révolutions, en effet, qui semblent si bien destinées, c’est du moins ce qu’affirment ceux qui les font, à apporter dans nos lois et dans nos mœurs des réformes utiles, n’ont guère servi, jusqu’à présent, qu’à réformer les noms de nos rues.
Celle de ces rues parisiennes où nous prions nos lecteurs de nous suivre se composait alors d’une vingtaine de maisons, et celle de ces maisons qui portait le n° 13 était de la plus modeste apparence, bien que son propriétaire ne manquait jamais de se soumettre aux règlements de police, en faisant gratter ou repeindre, tous les dix ou douze ans, la façade de son immeuble.
Ses quatre étages étroits, éclairés chacun par trois fenêtres, atteignaient à peine la hauteur du second de deux gigantesques constructions qui, la flanquant orgueilleusement à droite et à gauche, semblaient lui disputer le peu d’espace qu’elle occupait.
On eût dit un pauvre petit bourgeois fourvoyé entre deux gros financiers prêts à l’étouffer.
La rue Marlot, qui a changé de nom ou qui même a peut-être disparu depuis l’époque où s’y est passé le drame que nous allons raconter, était située dans le quartier le plus calme, le plus retiré du Marais ; là-bas, au bout du monde, à deux pas de la place Royale, qu’on appelle nous ne savons trop comment aujourd’hui, peut-être la place des Vosges, comme au temps des immortels principes.
Nos révolutions, en effet, qui semblent si bien destinées, c’est du moins ce qu’affirment ceux qui les font, à apporter dans nos lois et dans nos mœurs des réformes utiles, n’ont guère servi, jusqu’à présent, qu’à réformer les noms de nos rues.
Celle de ces rues parisiennes où nous prions nos lecteurs de nous suivre se composait alors d’une vingtaine de maisons, et celle de ces maisons qui portait le n° 13 était de la plus modeste apparence, bien que son propriétaire ne manquait jamais de se soumettre aux règlements de police, en faisant gratter ou repeindre, tous les dix ou douze ans, la façade de son immeuble.
Ses quatre étages étroits, éclairés chacun par trois fenêtres, atteignaient à peine la hauteur du second de deux gigantesques constructions qui, la flanquant orgueilleusement à droite et à gauche, semblaient lui disputer le peu d’espace qu’elle occupait.
On eût dit un pauvre petit bourgeois fourvoyé entre deux gros financiers prêts à l’étouffer.