Author: | Fortuné du Boisgobey | ISBN: | 1230000843157 |
Publisher: | Petite Plume Edition | Publication: | December 13, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Fortuné du Boisgobey |
ISBN: | 1230000843157 |
Publisher: | Petite Plume Edition |
Publication: | December 13, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
La nuit est noire ; il pleut à verse, et la pluie, fouettée par le vent, grésille sur les vitres d’une maisonnette isolée, tout au bout du
boulevard Voltaire, et tout près de la place du Trône.
Une maisonnette et non pas une villa, ni un petit hôtel.
Un rez-de-chaussée, un étage et des mansardes. Pas de cour, pas de grille, pas de perron. Rien qu’une palissade en planches du côté de la rue et,
derrière cette clôture primitive, un terrain vague qui confine à des jardins maraîchers.
L’architecte n’a pas pris la peine de creuser pour asseoir des fondations. Cette bastide parisienne pose à plat sur le sol, comme si on l’y avait
apportée toute bâtie.
Elle est habitée, car il y a de la lumière à une des fenêtres du rez-de-chaussée.
Qui peut demeurer là ? Pas des capitalistes, bien certainement ; les capitaux n’y seraient pas en sûreté. Des commerçants ? Pas davantage ;
les chalands n’iraient pas les chercher si loin du centre. Cette niche en cailloutis ne convient guère qu’à un vieux rentier misanthrope,
retiré là comme un hibou dans un clocher, ou encore à un ménage de petits bourgeois réduits au strict nécessaire et cultivant des légumes dans
leur enclos pour corser leur maigre pot-au-feu.
La nuit est noire ; il pleut à verse, et la pluie, fouettée par le vent, grésille sur les vitres d’une maisonnette isolée, tout au bout du
boulevard Voltaire, et tout près de la place du Trône.
Une maisonnette et non pas une villa, ni un petit hôtel.
Un rez-de-chaussée, un étage et des mansardes. Pas de cour, pas de grille, pas de perron. Rien qu’une palissade en planches du côté de la rue et,
derrière cette clôture primitive, un terrain vague qui confine à des jardins maraîchers.
L’architecte n’a pas pris la peine de creuser pour asseoir des fondations. Cette bastide parisienne pose à plat sur le sol, comme si on l’y avait
apportée toute bâtie.
Elle est habitée, car il y a de la lumière à une des fenêtres du rez-de-chaussée.
Qui peut demeurer là ? Pas des capitalistes, bien certainement ; les capitaux n’y seraient pas en sûreté. Des commerçants ? Pas davantage ;
les chalands n’iraient pas les chercher si loin du centre. Cette niche en cailloutis ne convient guère qu’à un vieux rentier misanthrope,
retiré là comme un hibou dans un clocher, ou encore à un ménage de petits bourgeois réduits au strict nécessaire et cultivant des légumes dans
leur enclos pour corser leur maigre pot-au-feu.