La bande dessinée confessionnelle franco-belge est issue de la pastorale de la jeunesse des années 1930-40. Elle a donné ses codes à l’illustration de l’univers symbolique religieux. Les hebdomadaires Spirou et Tintin sont nés dans ce contexte. Les récits catho-laïques des années 50 en ont prolongé les modèles. Les productions qui ont fait événement dans les décennies traduisent les transgressions et les ruptures qui ont bouleversé le rapport au religieux dans les années 1960-90, avec la contestation libertaire de l’héritage chrétien, le délitement de l’institué catholique et la critique des représentations venue de l’expression religieuse elle-même. La BD illustre ce phénomène de façon spectaculaire. Le grand retour des dieux et du divin dans les récits dessinés de la fin du siècle dernier et les questionnements identitaires des années 2000 marquent de nouvelles postures à l’égard des religions. Ils ravivent les interrogations sur le mystère de l’existence, la fonction de l’imaginaire et la manière d’en traiter, par l’image qui ouvre à un au-delà d’elle-même et par le texte qui en accompagne l’intelligibilité et le sens. Ce parcours sur près d’un siècle de bandes dessinées montre aussi que, dans un champ culturel sécularisé, les références au christianisme restent privilégiées. Ses avatars, si éclatés et recomposés soient-ils, stimulent encore la créativité du neuvième art.
La bande dessinée confessionnelle franco-belge est issue de la pastorale de la jeunesse des années 1930-40. Elle a donné ses codes à l’illustration de l’univers symbolique religieux. Les hebdomadaires Spirou et Tintin sont nés dans ce contexte. Les récits catho-laïques des années 50 en ont prolongé les modèles. Les productions qui ont fait événement dans les décennies traduisent les transgressions et les ruptures qui ont bouleversé le rapport au religieux dans les années 1960-90, avec la contestation libertaire de l’héritage chrétien, le délitement de l’institué catholique et la critique des représentations venue de l’expression religieuse elle-même. La BD illustre ce phénomène de façon spectaculaire. Le grand retour des dieux et du divin dans les récits dessinés de la fin du siècle dernier et les questionnements identitaires des années 2000 marquent de nouvelles postures à l’égard des religions. Ils ravivent les interrogations sur le mystère de l’existence, la fonction de l’imaginaire et la manière d’en traiter, par l’image qui ouvre à un au-delà d’elle-même et par le texte qui en accompagne l’intelligibilité et le sens. Ce parcours sur près d’un siècle de bandes dessinées montre aussi que, dans un champ culturel sécularisé, les références au christianisme restent privilégiées. Ses avatars, si éclatés et recomposés soient-ils, stimulent encore la créativité du neuvième art.