Author: | Maurice Leblanc | ISBN: | 1230000253798 |
Publisher: | Largau | Publication: | July 21, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maurice Leblanc |
ISBN: | 1230000253798 |
Publisher: | Largau |
Publication: | July 21, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre :
Était-il fou ? Je le regardai, et peu à peu je m’aperçus qu’il n’avait plus les mêmes yeux indifférents qu’aux minutes précédentes, mais que ses yeux étaient attentifs, et qu’ils semblaient suivre quelque part, dans l’espace, un spectacle qui devait le captiver.
Cependant, il dictait, avec des intervalles entre chacun des chiffres :
– 21 – 9 – 18 – 5…
Par la fenêtre, on ne pouvait guère contempler qu’un morceau de ciel bleu vers la droite, et que la façade de la maison opposée, façade de vieil hôtel dont les volets étaient fermés comme à l’ordinaire. Il n’y avait là rien de particulier, aucun détail qui me parût nouveau parmi ceux que je considérais depuis des années…
– 12 – 5 – 4 – 1…
Et soudain, je compris…, ou plutôt, je crus comprendre. Car comment admettre qu’un homme comme Lupin, si raisonnable au fond sous son masque d’ironie, pût perdre son temps à de telles puérilités ? Cependant il n’y avait pas de doute possible. C’était bien cela qu’il comptait, les reflets intermittents d’un rayon de soleil qui se jouait sur la façade noircie de la vieille maison, à la hauteur du second étage.
– 14 – 7…, me dit Lupin.
Le reflet disparut pendant quelques secondes, puis, coup sur coup, à intervalles réguliers, frappa la façade, et disparut de nouveau.
Instinctivement, j’avais compté, et je dis à haute voix :
– 5…
– Vous avez saisi ? Pas dommage ! ricana Lupin.
Il se dirigea vers la fenêtre et se pencha comme pour se rendre compte du sens exact que suivait le rayon lumineux. Puis il alla se recoucher sur le canapé en me disant :
– À votre tour, maintenant, comptez…
Extrait du livre :
Était-il fou ? Je le regardai, et peu à peu je m’aperçus qu’il n’avait plus les mêmes yeux indifférents qu’aux minutes précédentes, mais que ses yeux étaient attentifs, et qu’ils semblaient suivre quelque part, dans l’espace, un spectacle qui devait le captiver.
Cependant, il dictait, avec des intervalles entre chacun des chiffres :
– 21 – 9 – 18 – 5…
Par la fenêtre, on ne pouvait guère contempler qu’un morceau de ciel bleu vers la droite, et que la façade de la maison opposée, façade de vieil hôtel dont les volets étaient fermés comme à l’ordinaire. Il n’y avait là rien de particulier, aucun détail qui me parût nouveau parmi ceux que je considérais depuis des années…
– 12 – 5 – 4 – 1…
Et soudain, je compris…, ou plutôt, je crus comprendre. Car comment admettre qu’un homme comme Lupin, si raisonnable au fond sous son masque d’ironie, pût perdre son temps à de telles puérilités ? Cependant il n’y avait pas de doute possible. C’était bien cela qu’il comptait, les reflets intermittents d’un rayon de soleil qui se jouait sur la façade noircie de la vieille maison, à la hauteur du second étage.
– 14 – 7…, me dit Lupin.
Le reflet disparut pendant quelques secondes, puis, coup sur coup, à intervalles réguliers, frappa la façade, et disparut de nouveau.
Instinctivement, j’avais compté, et je dis à haute voix :
– 5…
– Vous avez saisi ? Pas dommage ! ricana Lupin.
Il se dirigea vers la fenêtre et se pencha comme pour se rendre compte du sens exact que suivait le rayon lumineux. Puis il alla se recoucher sur le canapé en me disant :
– À votre tour, maintenant, comptez…