Author: | Jean Favier | ISBN: | 9782213639741 |
Publisher: | Fayard | Publication: | October 6, 2004 |
Imprint: | Fayard | Language: | French |
Author: | Jean Favier |
ISBN: | 9782213639741 |
Publisher: | Fayard |
Publication: | October 6, 2004 |
Imprint: | Fayard |
Language: | French |
C’est un étrange ensemble que cet « empire » constitué en quelques années par le comte d’Anjou Geoffroy Plantagenêt et son fils Henri II. Il est le fruit de conquêtes, mais aussi d’une habile diplomatie, de mariages avantageux et d’une bonne part de chance. On y voit sous le même pouvoir l’Aquitaine, la Normandie, l’Angleterre, l’Irlande et parfois l’Ecosse. A l’occasion, le regard des Plantagenêts se porte sur le Languedoc, sur l’Empire germanique, sur la Méditerranée.
Cela ne forme pas un Etat. Souverain en Angleterre, le Plantagenêt est vassal sur le continent. Un conflit de trois siècles avec le Capétien résulte de cette inadaptation des structures féodales aux réalités politiques. L’unité de gouvernement ne tient qu’à la personne du roi-duc. Les hommes, les langues, les cultures reflètent des identités différentes, que ne traduisent pas moins les institutions du monde laïque et les attitudes de l’Eglise. Et si la mer est une route, elle est aussi un obstacle au milieu de l’empire.
De hautes figures traversent cette histoire : Aliénor d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion, le Prince Noir, Thomas Becket ou Simon de Montfort. Mais il est aussi des troubadours, des romanciers et des historiens. Et l’on voit ici des citadins qui deviennent des bourgeois et là des moines qui se font éleveurs de moutons.
Quand s’achève le temps des Plantagenêts, il ne reste de l’empire continental qu’une Guyenne si loin de l’Angleterre. C’est alors que le conflit avec la France prend d’autres proportions, avec d’autres enjeux et une couleur désormais nationale. Mais à mesure que disparaît un empire, un autre naît, un empire économique aux dimensions de l’Europe. Cette histoire est aussi celle des routes et des marchés du sel et du vin, de la laine et des draperies, des esterlins…
C’est un étrange ensemble que cet « empire » constitué en quelques années par le comte d’Anjou Geoffroy Plantagenêt et son fils Henri II. Il est le fruit de conquêtes, mais aussi d’une habile diplomatie, de mariages avantageux et d’une bonne part de chance. On y voit sous le même pouvoir l’Aquitaine, la Normandie, l’Angleterre, l’Irlande et parfois l’Ecosse. A l’occasion, le regard des Plantagenêts se porte sur le Languedoc, sur l’Empire germanique, sur la Méditerranée.
Cela ne forme pas un Etat. Souverain en Angleterre, le Plantagenêt est vassal sur le continent. Un conflit de trois siècles avec le Capétien résulte de cette inadaptation des structures féodales aux réalités politiques. L’unité de gouvernement ne tient qu’à la personne du roi-duc. Les hommes, les langues, les cultures reflètent des identités différentes, que ne traduisent pas moins les institutions du monde laïque et les attitudes de l’Eglise. Et si la mer est une route, elle est aussi un obstacle au milieu de l’empire.
De hautes figures traversent cette histoire : Aliénor d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion, le Prince Noir, Thomas Becket ou Simon de Montfort. Mais il est aussi des troubadours, des romanciers et des historiens. Et l’on voit ici des citadins qui deviennent des bourgeois et là des moines qui se font éleveurs de moutons.
Quand s’achève le temps des Plantagenêts, il ne reste de l’empire continental qu’une Guyenne si loin de l’Angleterre. C’est alors que le conflit avec la France prend d’autres proportions, avec d’autres enjeux et une couleur désormais nationale. Mais à mesure que disparaît un empire, un autre naît, un empire économique aux dimensions de l’Europe. Cette histoire est aussi celle des routes et des marchés du sel et du vin, de la laine et des draperies, des esterlins…