Un homme migre du bassin d’Arcachon à Collioure, puis revient sur ses pas à la demande d’un homme qui ne tarde pas à mourir…
J'étais à Collioure quand ce vieux Charly m'a téléphoné pour m'inviter sur le Bassin d'Arcachon. Il voulait que je fasse le portrait de sa fille, la belle Audrey. A peine arrivé au milieu des pins, entre Arès et Andernos, il m'a parlé de son père : un soldat allemand basé en 1943 au Cap-Ferret, qu'il devait rencontrer avec 65 ans de retard. Si on ne le tuait pas avant...
Pendant ce temps-là, dans le petit port catalan, j'avais laissé les clés à mon pote Edwin. Pour lui, c'était la belle vie : faux tableaux de Mackintosh, cocaïne, bourbon et petites pépées.
Atlantique ou Méditerranée, finalement, les ports ont tous la même eau.
François Darnaudet signe ici son sixième polar, puisé dans les allers-retours entre la Côte Vermeille et le Bassin d'Arcachon.
EXTRAIT
J’ai tiré son corps hors de la voiture. Il respirait.
Heureusement que j’étais un colosse. Je l’ai soulevé comme un bébé, à bout de bras. Avec les blessures qu’il avait, je savais que je pouvais le tuer.
J’ai parcouru cent mètres puis je me suis reposé derrière un rocher. Le sang ruisselait de mon visage.
Moi aussi, j’avais dérouillé.
Puis, alors que je ne m’y attendais plus, le réservoir de l’une des deux bagnoles a explosé... l’autre réservoir lui a répondu en écho. Et l’air brûlant du sud s’est enflammé, encore plus chaud. Le ciel était bleu puis il devint jaune et orangé.
J’espérais seulement que le corps d’un des autres salopards resterait intact. Pour l’identification... Et que les flics retrouveraient les pétoires avec lesquelles ils nous avaient canardés.
J’ai dû rester cinq ou dix minutes à veiller sur son corps blessé. Puis je me suis évanoui.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1959, François Darnaudet est un auteur français spécialisé dans la Fantasy et les romans policiers. En 2006, il a remporté le prix Masterton pour son ouvrage Le regard qui tue.
Un homme migre du bassin d’Arcachon à Collioure, puis revient sur ses pas à la demande d’un homme qui ne tarde pas à mourir…
J'étais à Collioure quand ce vieux Charly m'a téléphoné pour m'inviter sur le Bassin d'Arcachon. Il voulait que je fasse le portrait de sa fille, la belle Audrey. A peine arrivé au milieu des pins, entre Arès et Andernos, il m'a parlé de son père : un soldat allemand basé en 1943 au Cap-Ferret, qu'il devait rencontrer avec 65 ans de retard. Si on ne le tuait pas avant...
Pendant ce temps-là, dans le petit port catalan, j'avais laissé les clés à mon pote Edwin. Pour lui, c'était la belle vie : faux tableaux de Mackintosh, cocaïne, bourbon et petites pépées.
Atlantique ou Méditerranée, finalement, les ports ont tous la même eau.
François Darnaudet signe ici son sixième polar, puisé dans les allers-retours entre la Côte Vermeille et le Bassin d'Arcachon.
EXTRAIT
J’ai tiré son corps hors de la voiture. Il respirait.
Heureusement que j’étais un colosse. Je l’ai soulevé comme un bébé, à bout de bras. Avec les blessures qu’il avait, je savais que je pouvais le tuer.
J’ai parcouru cent mètres puis je me suis reposé derrière un rocher. Le sang ruisselait de mon visage.
Moi aussi, j’avais dérouillé.
Puis, alors que je ne m’y attendais plus, le réservoir de l’une des deux bagnoles a explosé... l’autre réservoir lui a répondu en écho. Et l’air brûlant du sud s’est enflammé, encore plus chaud. Le ciel était bleu puis il devint jaune et orangé.
J’espérais seulement que le corps d’un des autres salopards resterait intact. Pour l’identification... Et que les flics retrouveraient les pétoires avec lesquelles ils nous avaient canardés.
J’ai dû rester cinq ou dix minutes à veiller sur son corps blessé. Puis je me suis évanoui.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1959, François Darnaudet est un auteur français spécialisé dans la Fantasy et les romans policiers. En 2006, il a remporté le prix Masterton pour son ouvrage Le regard qui tue.