Author: | Erckmann-Chatrian | ISBN: | 1230003119204 |
Publisher: | Paris, J. Hetzel et Cie 1882 | Publication: | March 6, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Erckmann-Chatrian |
ISBN: | 1230003119204 |
Publisher: | Paris, J. Hetzel et Cie 1882 |
Publication: | March 6, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
ACTE PREMIER.....
(Chez FLORENCE : La chambre dite : Le poêle. Deux fenêtres au fond. Porte à droite donnant dans la cuisine. Porte au fond ouvrant sur la rue. Tables et chaises en noyer. Poêle de fonte à droite, encastré dans le mur de la cuisine. Grande horloge à gauche dans son étui de bois. Petit buffet en noyer au fond entre les fenêtres. Intérieur très propre, mais très modeste.
SCÈNE I
FLORENCE, NANETTE.
FLORENCE, les mains croisées sur le dos.
En êtes-vous bien sire, mère Nanette? Voua savez, il ne faut pas porter de jugements téméraires.
NANETTE.
Si j’en suis sûre? Jour de Dieu, monsieur Florence, j’en suis aussi sûre que vous êtes maître d’école des Chaumes. Je les ai vus.
FLORENCE.
Alors, vous avez dû en reconnaître quelques-uns ?
NANETTE.
Non : le coup fait, ils se sauvaient, les gueux; ils détalaient comme des lièvres, je ne les ai vus que par derrière. Mais ils avaient tous le petit sac sur la hanche ou le paquet de livres sous le bras. C’étaient des enfants de l’école.
FLORENCE, faisant quelques pas.
Oh! les polissons! (S’arrêtant.) Et dire que je leur répète chaque jour avant la sortie des classes : Mes enfants, ne vous battez pas… Ne criez pas dans les rues comme des aveugles… Otez votre bonnet quand vous passez près d’une personne respectable; surtout, ne jetez pas de pierres… ça peut blesser quelqu’un ou casser quelque chose. Eh bien, c’est comme si je chantais… Oh! Les polissons! (Se tournant vers Nanette.) Et vous dites, mère Nanette, qu’ils ont cassé les quatre carreaux de votre fenêtre?
ACTE PREMIER.....
(Chez FLORENCE : La chambre dite : Le poêle. Deux fenêtres au fond. Porte à droite donnant dans la cuisine. Porte au fond ouvrant sur la rue. Tables et chaises en noyer. Poêle de fonte à droite, encastré dans le mur de la cuisine. Grande horloge à gauche dans son étui de bois. Petit buffet en noyer au fond entre les fenêtres. Intérieur très propre, mais très modeste.
SCÈNE I
FLORENCE, NANETTE.
FLORENCE, les mains croisées sur le dos.
En êtes-vous bien sire, mère Nanette? Voua savez, il ne faut pas porter de jugements téméraires.
NANETTE.
Si j’en suis sûre? Jour de Dieu, monsieur Florence, j’en suis aussi sûre que vous êtes maître d’école des Chaumes. Je les ai vus.
FLORENCE.
Alors, vous avez dû en reconnaître quelques-uns ?
NANETTE.
Non : le coup fait, ils se sauvaient, les gueux; ils détalaient comme des lièvres, je ne les ai vus que par derrière. Mais ils avaient tous le petit sac sur la hanche ou le paquet de livres sous le bras. C’étaient des enfants de l’école.
FLORENCE, faisant quelques pas.
Oh! les polissons! (S’arrêtant.) Et dire que je leur répète chaque jour avant la sortie des classes : Mes enfants, ne vous battez pas… Ne criez pas dans les rues comme des aveugles… Otez votre bonnet quand vous passez près d’une personne respectable; surtout, ne jetez pas de pierres… ça peut blesser quelqu’un ou casser quelque chose. Eh bien, c’est comme si je chantais… Oh! Les polissons! (Se tournant vers Nanette.) Et vous dites, mère Nanette, qu’ils ont cassé les quatre carreaux de votre fenêtre?