Author: | Jules Barbey d’Aurevilly | ISBN: | 1230000279146 |
Publisher: | Jules Barbey d’Aurevilly | Publication: | November 9, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jules Barbey d’Aurevilly |
ISBN: | 1230000279146 |
Publisher: | Jules Barbey d’Aurevilly |
Publication: | November 9, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
HONORÉ DE BALZAC[1]
I
On s’occupe beaucoup de Balzac, et, amis ou ennemis, on s’en occupera longtemps encore, car, à trois pas d’une tombe, une grande gloire est presque une importunité. Dernièrement, un homme peu connu dans les lettres, mais auquel laRevue des Deux-Mondes ouvrit les deux battants de sa publicité, M. Eugène Poitou, a publié sur le plus grand romancier du XIXe siècle un long travail, qui peut-être sera un livre demain. Comme les idées sont indépendantes de la chronologie et de la forme purement matérielle sous laquelle elles arrivent au public, nous n’avons pas attendu le livre et nous parlons de ce travail aujourd’hui.
M. Eugène Poitou, qui débute dans les lettres vulgaires, a débuté déjà dans les lettres officielles et même avec succès. Il a eu un prix ou une moitié de prix à l’Académie.
[1] Aujourd’hui nous ne mettons qu’un nom où il faudrait tout un livre, car il ne faut pas moins que tout un livre pour juger les facultés et l’œuvre de l’immortel auteur de La Comédie humaine. Or, ce livre, nous prenons l’engagement de le faire un jour ; seulement nous n’avons pas voulu, par respect pour le grand homme littéraire des temps modernes, commencer la série des Romanciers du XIXe siècle, sans écrire à la tête le nom de Balzac. Telle est la raison qui nous a fait mettre ici un examen qui aurait mieux sa place dans le volume des Critiques (les Juges jugés). Il est vrai que M. Poitou n’est pas un critique, et que depuis son expédition contre Balzac, il n’a jamais recommencé. Il n’y a que M. Buloz, dont la grossièreté d’esprit se croit parfois de la finesse, qui ait pu le prendre pour un critique, et un critique utile, parce qu’il était avocat général. (Note de l’auteur.)
EXTRAIT:
HONORÉ DE BALZAC[1]
I
On s’occupe beaucoup de Balzac, et, amis ou ennemis, on s’en occupera longtemps encore, car, à trois pas d’une tombe, une grande gloire est presque une importunité. Dernièrement, un homme peu connu dans les lettres, mais auquel laRevue des Deux-Mondes ouvrit les deux battants de sa publicité, M. Eugène Poitou, a publié sur le plus grand romancier du XIXe siècle un long travail, qui peut-être sera un livre demain. Comme les idées sont indépendantes de la chronologie et de la forme purement matérielle sous laquelle elles arrivent au public, nous n’avons pas attendu le livre et nous parlons de ce travail aujourd’hui.
M. Eugène Poitou, qui débute dans les lettres vulgaires, a débuté déjà dans les lettres officielles et même avec succès. Il a eu un prix ou une moitié de prix à l’Académie.
[1] Aujourd’hui nous ne mettons qu’un nom où il faudrait tout un livre, car il ne faut pas moins que tout un livre pour juger les facultés et l’œuvre de l’immortel auteur de La Comédie humaine. Or, ce livre, nous prenons l’engagement de le faire un jour ; seulement nous n’avons pas voulu, par respect pour le grand homme littéraire des temps modernes, commencer la série des Romanciers du XIXe siècle, sans écrire à la tête le nom de Balzac. Telle est la raison qui nous a fait mettre ici un examen qui aurait mieux sa place dans le volume des Critiques (les Juges jugés). Il est vrai que M. Poitou n’est pas un critique, et que depuis son expédition contre Balzac, il n’a jamais recommencé. Il n’y a que M. Buloz, dont la grossièreté d’esprit se croit parfois de la finesse, qui ait pu le prendre pour un critique, et un critique utile, parce qu’il était avocat général. (Note de l’auteur.)