Author: | André LAURIE | ISBN: | 1230001063103 |
Publisher: | Editions MARQUES | Publication: | May 4, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | André LAURIE |
ISBN: | 1230001063103 |
Publisher: | Editions MARQUES |
Publication: | May 4, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent les "L’héritier de Robinson", d’André Laurie, édité en texte intégral.
Extrait:
Paul-Louis et son père
« Une lettre, Monsieur... Je ne sais pas d’où elle vient. »
Le valet de chambre présentait la lettre sur un plateau, ou, pour mieux dire, il tenait un plateau de la main gauche, et tournait, retournait, soupesait de la main droite une missive volumineuse chargée de timbres et d’aspect exotique.
Mais son maître était bien trop engagé dans sa discussion pour remarquer l’incident.
« Il vaut mieux aller en Angleterre et visiter Birmingham, Manchester, Leeds, tous les grands ateliers que tu désires connaître, disait-il à son fils.
– Bon ! je trouverai toujours le temps de faire ce voyage, répliquait celui-ci. Et vous, mon père, vous serez si content de voir Naples, Florence, les nouvelles fouilles de Rome !... Allons plutôt en Italie... »
On était en juillet, et il s’agissait de décider la grosse question du voyage de vacances. M. Benjamin Gloaguen et son fils Paul-Louis déjeunaient tête à tête. C’était leur habitude constante, depuis que l’un avait commencé ses études à l’École centrale des arts et manufactures, et que l’autre, pour ne pas se séparer de lui, avait transporté ses pénates de Nantes à Paris, dans un spacieux appartement de la place des Vosges.
« Transporté ses pénates » n’était pas dans le cas présent une simple métaphore. En sa qualité d’admirateur passionné de l’antiquité grecque et romaine et d’archéologue enthousiaste, M. Gloaguen possédait une collection de petits dieux lares plus que suffisante pour justifier cette locution. Et jamais, sans doute, au cours de leur existence vingt fois séculaire, ces statuettes de pierre ou de bronze n’avaient été plus dévotement adorées que par leur possesseur actuel...
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent les "L’héritier de Robinson", d’André Laurie, édité en texte intégral.
Extrait:
Paul-Louis et son père
« Une lettre, Monsieur... Je ne sais pas d’où elle vient. »
Le valet de chambre présentait la lettre sur un plateau, ou, pour mieux dire, il tenait un plateau de la main gauche, et tournait, retournait, soupesait de la main droite une missive volumineuse chargée de timbres et d’aspect exotique.
Mais son maître était bien trop engagé dans sa discussion pour remarquer l’incident.
« Il vaut mieux aller en Angleterre et visiter Birmingham, Manchester, Leeds, tous les grands ateliers que tu désires connaître, disait-il à son fils.
– Bon ! je trouverai toujours le temps de faire ce voyage, répliquait celui-ci. Et vous, mon père, vous serez si content de voir Naples, Florence, les nouvelles fouilles de Rome !... Allons plutôt en Italie... »
On était en juillet, et il s’agissait de décider la grosse question du voyage de vacances. M. Benjamin Gloaguen et son fils Paul-Louis déjeunaient tête à tête. C’était leur habitude constante, depuis que l’un avait commencé ses études à l’École centrale des arts et manufactures, et que l’autre, pour ne pas se séparer de lui, avait transporté ses pénates de Nantes à Paris, dans un spacieux appartement de la place des Vosges.
« Transporté ses pénates » n’était pas dans le cas présent une simple métaphore. En sa qualité d’admirateur passionné de l’antiquité grecque et romaine et d’archéologue enthousiaste, M. Gloaguen possédait une collection de petits dieux lares plus que suffisante pour justifier cette locution. Et jamais, sans doute, au cours de leur existence vingt fois séculaire, ces statuettes de pierre ou de bronze n’avaient été plus dévotement adorées que par leur possesseur actuel...