Author: | Diderot Diderot | ISBN: | 1230000974929 |
Publisher: | MD | Publication: | March 3, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Diderot Diderot |
ISBN: | 1230000974929 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 3, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
L'Oiseau blanc : conte bleu est un conte de l’écrivain français Denis Diderot rédigé vers 1748 et publié pour la première fois en 1798 dans les œuvres complètes éditées par Naigeon
Extrait :
LA SULTANE. Je ne croyais pas qu’il y eût des couvents à la Chine.
LA PREMIÈRE FEMME. Ni moi non plus. Ces vierges couraient un grand péril à cesser de l’être sans permission. S’il arrivait à quelqu’une de se conduire maladroitement, on la jetait pour le reste de sa vie dans une caverne obscure, où elle était abandonnée à des génies souterrains. Il n’y avait qu’un moyen d’échapper à ce supplice, c’était de contrefaire la folle ou de l’être. Alors les Chinois qui, comme nous et les Musulmans, ont un respect infini pour les fous, les exposaient à la vénération des peuples sur un lit en baldaquin, et, dans les grandes fêtes, les promenaient dans les rues au son de petites clochettes et de je ne sais quels tambourins à la mode, dont on m’a dit que le son était fort harmonieux.
LA SULTANE. Continuez ; fort bien, madame. Je me sens envie de bâiller.
LA SECONDE FEMME. Voilà donc l’oiseau blanc dans le temple de la grande guenon couleur de feu.
LA SULTANE. Et qu’est-ce que cette guenon ?
L'Oiseau blanc : conte bleu est un conte de l’écrivain français Denis Diderot rédigé vers 1748 et publié pour la première fois en 1798 dans les œuvres complètes éditées par Naigeon
Extrait :
LA SULTANE. Je ne croyais pas qu’il y eût des couvents à la Chine.
LA PREMIÈRE FEMME. Ni moi non plus. Ces vierges couraient un grand péril à cesser de l’être sans permission. S’il arrivait à quelqu’une de se conduire maladroitement, on la jetait pour le reste de sa vie dans une caverne obscure, où elle était abandonnée à des génies souterrains. Il n’y avait qu’un moyen d’échapper à ce supplice, c’était de contrefaire la folle ou de l’être. Alors les Chinois qui, comme nous et les Musulmans, ont un respect infini pour les fous, les exposaient à la vénération des peuples sur un lit en baldaquin, et, dans les grandes fêtes, les promenaient dans les rues au son de petites clochettes et de je ne sais quels tambourins à la mode, dont on m’a dit que le son était fort harmonieux.
LA SULTANE. Continuez ; fort bien, madame. Je me sens envie de bâiller.
LA SECONDE FEMME. Voilà donc l’oiseau blanc dans le temple de la grande guenon couleur de feu.
LA SULTANE. Et qu’est-ce que cette guenon ?