Author: | Aa. Vv. | ISBN: | 9788857529240 |
Publisher: | Éditions Mimésis | Publication: | May 5, 2015 |
Imprint: | Éditions Mimésis | Language: | French |
Author: | Aa. Vv. |
ISBN: | 9788857529240 |
Publisher: | Éditions Mimésis |
Publication: | May 5, 2015 |
Imprint: | Éditions Mimésis |
Language: | French |
Le rapport entre le pouvoir et le peuple, question majeure du politique, ne cesse d’être interrogé depuis Le Prince de Machiavel. Parler d’ambivalence serait un euphémisme : le pouvoir manipule, instrumentalise, écrase parfois le peuple, et pourtant il se nourrit de lui, se repose sur lui et craint par-dessus tout ses révoltes. Machiavel est plus que jamais d’actualité, dans une époque traversée par des indignations et des violences collectives qui se confrontent à un interventionnisme gestionnaire en lieu et place de toute politique. On semble avoir perdu cette clarté problématique de la confrontation entre le peuple (popolo) et les élites (grandi) au sein de la république. Sortons de la politique si répandue des bons sentiments, dont les effets pervers sont souvent catastrophiques. Une politique du consensus n’est que la fiction d’une société sans con its. Mais une telle société n’est pas libre. S’il y a du politique, c’est qu’il existe du conflit. Celui-ci tourne parfois à une violence irrationnelle dont on ne peut s’accommoder.Mais il est aussi le ressort d’une république libre.
Le rapport entre le pouvoir et le peuple, question majeure du politique, ne cesse d’être interrogé depuis Le Prince de Machiavel. Parler d’ambivalence serait un euphémisme : le pouvoir manipule, instrumentalise, écrase parfois le peuple, et pourtant il se nourrit de lui, se repose sur lui et craint par-dessus tout ses révoltes. Machiavel est plus que jamais d’actualité, dans une époque traversée par des indignations et des violences collectives qui se confrontent à un interventionnisme gestionnaire en lieu et place de toute politique. On semble avoir perdu cette clarté problématique de la confrontation entre le peuple (popolo) et les élites (grandi) au sein de la république. Sortons de la politique si répandue des bons sentiments, dont les effets pervers sont souvent catastrophiques. Une politique du consensus n’est que la fiction d’une société sans con its. Mais une telle société n’est pas libre. S’il y a du politique, c’est qu’il existe du conflit. Celui-ci tourne parfois à une violence irrationnelle dont on ne peut s’accommoder.Mais il est aussi le ressort d’une république libre.