Max Weber - À la fois illustre et inconnu : oxymore ou trahison ?

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Cover of the book Max Weber - À la fois illustre et inconnu : oxymore ou trahison ? by Francis Guérin, Éditions EMS
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Author: Francis Guérin ISBN: 9782847695670
Publisher: Éditions EMS Publication: August 30, 2012
Imprint: Éditions EMS Language: French
Author: Francis Guérin
ISBN: 9782847695670
Publisher: Éditions EMS
Publication: August 30, 2012
Imprint: Éditions EMS
Language: French

Il ne saurait être question de faire en quelques pages le tour d’une œuvre aussi éclectique et multiforme que celle de Max Weber. En effet, « juriste de formation, il a été aussi économiste à part entière, en même temps qu’historien et que philosophe » (Simon, 1991, p. 382). Et il était également un lecteur avide des auteurs de l’Antiquité et des philosophes allemands. De surcroît polyglotte puisqu’il parlait aussi bien le français que l’espagnol, l’italien, l’anglais puis, à partir de 1905, le russe (Freund, 1969, p. 6), c’est seulement à partir de 1904-1905 qu’il oriente ses travaux vers la sociologie pour tenter de comprendre l’influence que peut avoir la religion (protestante et même plus particulièrement calviniste) dans l’activité économique et l’organisation politique aux Etats-Unis. Cela donnera naissance, en 1905, à L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, son ouvrage le plus connu.

Mais malgré la diversité de ses références disciplinaires et des champs et objets auxquels il s’attache (le droit (1960), la Bourse (1894), la religion (1904-1905, 1996), la science (1965, 2003), la musique (1998), les questions agraires (1891), la ville (1982), etc.), l’œuvre de Max Weber reste marquée par deux constantes fondamentales :

tout d’abord, sa problématique centrale reste celle des origines, des particularités et des conséquences du capitalisme et de l’Etat moderne (Kaesler, 1996) : témoin des changements rapides et profonds qui bouleversent – en particulier – l’Allemagne de son temps, Max Weber est « considéré comme le penseur de la modernité, indissociable de la révolution industrielle et de ses conséquences » (Fleury, 2001, p. 4). Même ses travaux historiques (par exemple sur l’histoire agraire, économique et sociale dans l’Antiquité et au Moyen-âge) cherchent à discerner les conditions d’émergence et les prémices du capitalisme moderne. C’est en cela qu’il intéresse plus particulièrement la théorie des organisations : il a cherché à identifier et à comprendre les spécificités des organisations modernes et de leurs fondements ;

ensuite, Max Weber, esprit fougueux et entier (ses engagements en politique furent souvent contradictoires et polémiques, mais toujours marqués par son impétuosité et son intransigeance), a été – en dépit ou à cause de cette caractéristique – très rigoureux et prudent dans son approche et dans sa méthode. Refusant toute sociologie générale qui prétendrait expliquer à partir d’un concept ou d’une cause uniques le...

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Il ne saurait être question de faire en quelques pages le tour d’une œuvre aussi éclectique et multiforme que celle de Max Weber. En effet, « juriste de formation, il a été aussi économiste à part entière, en même temps qu’historien et que philosophe » (Simon, 1991, p. 382). Et il était également un lecteur avide des auteurs de l’Antiquité et des philosophes allemands. De surcroît polyglotte puisqu’il parlait aussi bien le français que l’espagnol, l’italien, l’anglais puis, à partir de 1905, le russe (Freund, 1969, p. 6), c’est seulement à partir de 1904-1905 qu’il oriente ses travaux vers la sociologie pour tenter de comprendre l’influence que peut avoir la religion (protestante et même plus particulièrement calviniste) dans l’activité économique et l’organisation politique aux Etats-Unis. Cela donnera naissance, en 1905, à L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, son ouvrage le plus connu.

Mais malgré la diversité de ses références disciplinaires et des champs et objets auxquels il s’attache (le droit (1960), la Bourse (1894), la religion (1904-1905, 1996), la science (1965, 2003), la musique (1998), les questions agraires (1891), la ville (1982), etc.), l’œuvre de Max Weber reste marquée par deux constantes fondamentales :

tout d’abord, sa problématique centrale reste celle des origines, des particularités et des conséquences du capitalisme et de l’Etat moderne (Kaesler, 1996) : témoin des changements rapides et profonds qui bouleversent – en particulier – l’Allemagne de son temps, Max Weber est « considéré comme le penseur de la modernité, indissociable de la révolution industrielle et de ses conséquences » (Fleury, 2001, p. 4). Même ses travaux historiques (par exemple sur l’histoire agraire, économique et sociale dans l’Antiquité et au Moyen-âge) cherchent à discerner les conditions d’émergence et les prémices du capitalisme moderne. C’est en cela qu’il intéresse plus particulièrement la théorie des organisations : il a cherché à identifier et à comprendre les spécificités des organisations modernes et de leurs fondements ;

ensuite, Max Weber, esprit fougueux et entier (ses engagements en politique furent souvent contradictoires et polémiques, mais toujours marqués par son impétuosité et son intransigeance), a été – en dépit ou à cause de cette caractéristique – très rigoureux et prudent dans son approche et dans sa méthode. Refusant toute sociologie générale qui prétendrait expliquer à partir d’un concept ou d’une cause uniques le...

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